Milan-Empoli, premier rendez-vous en Serie A à San Siro pour ce Milan 2015-2016. Défaits par la Fiorentina il y a 6 jours, les hommes de Mihajlovic avaient à cœur de se rattraper devant leur public. Retour sur l’aspect tactique de cette rencontre.
Privé d’Ely en défense, le Mister a décidé d’aligner Zapata en défense. De grosses surprises sont également à noter au milieu de terrain avec l’absence de Bonaventura et la titularisation de Nocerino. Suso prend lui la place d’Honda. Le duo Bacca – L.Adriano est conservé.
Dès le début du match, les joueurs de Giampaolo font un pressing très haut, intelligent, et très contraignant pour le Milan. Ainsi, les Rossoneri qui tentent de relancer propre dès la récupération se voient incapables de tourner le jeu à leur manière, ni même d’avoir le temps pour trouver les joueurs dans l’entrejeu.
De ce fait, la charnière Zapata-Romagnoli a du abuser du jeu long
Un milieu pressé, un milieu qui n’arrive pas à relancer le jeu. Un milieu qui a pris l’eau, tout simplement.
Composé de Bertolacci-de Jong-Nocerino pour la première ligne de 3, ainsi de Suso qui était chargé de distribuer le jeu dans son rôle de trequartista, ce milieu n’aura jamais pris le dessus sur celui des Toscans. Bien au contraire, il s’est retrouvé étouffé.
De Jong étant pressé toute la soirée par Saponara, et n’ayant pas les qualités nécessaires à la relance, Mihajlovic se devait de trouver une solution. Elle ne passera pas par Nocerino qui s’est tenu à son rôle de récupérateur tout le match. Elle aurait pu venir de Bertolacci, il n’en sera rien, tant il a raté son match.
Seul l’Espagnol Suso s’est rendu disponible avec 45 ballons touchés en 55 minutes. Cependant l’ex joueur de Liverpool ne trouva aucune solution, de par ses 3 compères du milieu, mais également au regard de l’absence de décalages en provenance des côtés, qui auraient pu être mis en oeuvre par De Sciglio et Antonelli, même si ce dernier fut très actif dans son couloir.
Il avait l’occasion de se rattraper de son match face à la Fiorentina la semaine dernière, il n’en fut rien.
Seul créateur avec Suso de ce milieu Milanais, l’ex Romanista a enchaîné entre mauvais et très mauvais. Sur le plan offensive et la construction du jeu, Bertolacci a touché très peu de ballons, 49 pour être précis. Parmi ces 49 touches, 16 fut perdues. Entre dribbles ratés et passes non précises, il s’est montré incapable de ressortir le jeu.
Sur le plan défensif, on retrouve le joueur de 24 ans encore bien mal à l’aise quand il s’agit de s’appliquer à la récupération du ballon. Il n’a pas su peser sur un Saponara ou un Croce qui se retrouvaient dans sa zone hier soir. Bon nombre de duels perdus et de faute sur ces 2 derniers ont été commis.
Le néo-technicien de la formation azzurra, Giampaolo, avait vu juste. Avec son pressing haut et le piège du hors-jeu, il a su plus qu’embêter le Milan.
Sans regista, 1 relayeur aux abois et un autre qui n’a pas la capacité de ressortir le ballon, les Lombards se sont retrouvés presser durant tout le match. La faute aussi à un quatuor Diousse-Croce-Zelinski-Saponara qui n’a cessé harceler ses adversaires. Ajouté à cela le duo Maccarone-Pucciarelli qui ont empêcher à chaque fois à la charnière Milanais de relancer court et de trouver le milieu, ainsi que les latéraux De Sciglio-Antonelli.
En terme de possession de balle, les 2 équipes font jeu égal. Cependant, c’est l’Empoli qui a su mieux utiliser le ballon avec un jeu tourner vers l’avant, toujours en essayant de trouver les espaces et de toucher Saponara, et le duo Maccarone-Pucciarelli. Le Sénégalais Diousse, lui a totalement brillé par ses relances toujours propres et précises. Force de cet Empoli.
Pourquoi ce milieu ? Pourquoi Nocerino préféré à Poli ? Pourquoi Bonaventura sur le banc ?
Si hier soir le Milan a tant peiné à faire du jeu, à se créer des occasions et à marquer, n’en est-ce pas en raison des choix réalisés par le coach Serbe ? Le manque de liant entre les lignes et l’incapacité a être dangereux en sont la preuve. Les entrées de Bonaventura et Poli avec pour conséquence une légère amélioration dans le jeu ne peuvent que venir qu’appuyer cette théorie.