Fiorentina-Milan, premier match de championnat pour ce Milan new look, qui aligne pas moins de 5 nouveaux joueurs par rapport à la saison dernière. 6 jours après la victoire en Coupe face à Perugia, les hommes de Mihajlovic se déplacent du coté de Florence pour un test qui s’annonce plus que compliqué. Retour sur l’aspect tactique.
Une semaine après la victoire face à Perugia sur le score 2-0, la confiance aux 11 qui avaient débuté cette partie se voit reconduite. Honda avec son rôle de trequartista se doit de mener l’attaque avec Bacca et L.Adriano devant lui.
Pour ce premier match de la saison, Mihajlovic tente d’imposer de suite son jeu avec son pressing « tout terrain ». Dès les premières minutes, on peut voir le onze milanais presser haut et tenter d’éviter les relances sur phases arrêtées. Ainsi, le 4-4-2 du technicien serbe est composé d’une défense à 4 jouant le hors jeu, un milieu losange haut, très loin de sa défense, et d’une doublette Bacca-L.Adriano qui bloque le jeu court du gardien adverse vers ses défenseurs.
Le Mister, convaincu de son jeu et de son organisation, se lance à la conquête de la possession du ballon et de la récupération haute. En face, la Fiorentina compose son milieu de Badelj-Valero-Ilicic-Bernardeschi, un milieu technique, qui surpassera celui du Milan durant tout le match, qu’elle a fait courir, mis à la faute, et pris de vitesse. Gilberto et Alonso sur les cotés viennent ajouter de l’explosivité et de la justesse technique sur leurs montées dans le couloir droit et gauche.
Mais c’est dans l’axe que le Milan souffre, notamment avec les décrochages et les appels de balles de Kalinic, seul en pointe de la Viola. Il alterne entre les demandes de ballons dans les pieds et la prise en profondeur dans le dos de Romagnoli, et Ely (Zapata le remplaça ensuite dans le onze) qui se fera prendre plusieurs fois à ce jeu. A la demande du coach rossonero, de Jong est placé très haut sur le terrain et ne fait pas le liant entre le milieu et la défense. Un pari risqué tant il offre des espaces pour les Toscans.
Le néo-florentin Kalinic, se transforme en vrai poison pour la défense Milanaise tant il arrive à garder le ballon et à trouver les solutions autour de lui, avec notamment Bernardesci et Ilicic.
Souffrant de la maîtrise technique de la Fiorentina et du carton rouge d’Ely, le Milan est complètement dépassé. Les joueurs de la Fio’ font tourner le ballon et tentent par attaques placées de mettre en difficulté leur adversaire du soir. Les espaces se font grands, Bernadeschi-Ilicic-Kalinic se trouvent sur chaque ballon.
Avec seulement 30 ballons touchés, l’ex milieu de la Roma fut le maillon faible hier soir sur la pelouse de Florence. Peu de propositions dans leu, peu de ballons intéressants pour le trio Honda-Bacca-L.Adriano, peu de ballons qui peuvent créer le danger et faire le décalage. Rien de très intéressant concernant la relance en somme. Il aura aussi souffert sur le plan défensif avec un faible impact à la récupération et un positionnement douteux sur bon nombre d’actions adverses. Ajouté à cela, un problème de concentration qui le mène à la faute sur quelques actions.
Un match maîtrisé de long en large par la Fiorentina sur le plan technique et tactique. Alternant jeu court et long, et attaque placée, conservation du ballon.
Après une préparation estivale compliquée, faite de prestations beaucoup trop moyennes, voir mauvaises (Lyon-Bayern-Tottenham), Mihajlovic a décidé de débuter le championnat comme il avait entamé son aventure du coté de Milanello. Son onze a été modifié au fil des matchs, mais son schéma est toujours resté le même, à savoir le 4-4-2 losange.
Hier soir, c’est tout un groupe qui a pris l’eau, et ce, avant que le Milan se retrouve à 10 contre 11. Un de Jong positionné trop haut sur le terrain, un Bertolacci n’amenant pas grand chose dans le jeu, un Bonaventura pas aidé par ses coéquipiers et un Bacca trop esseulé pour pouvoir le servir dans de bonne conditions. L’ex entraîneur de l’équipe nationale serbe se devra de se poser la bonne question, à savoir : est-ce que ce son Milan a les armes pour produire le jeu qu’il souhaite ?