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Thiago Silva: « Peu de confiance en moi la saison passée »

Thiago Silva, ou TS33 pour les intimes, s’est imposé en un peu moins d’une saison comme le patron d’une défense, orpheline, il y’a peu du départ de la légende vivante Paolo Maldini. Aux cotés de Nesta, il forme l’une des paires axiales les plus séduisantes de la botte italienne. Le natif de Rio de Janeiro s’est confié à la Gazzetta dello Sport samedi dernier, et fait le point autour de sa situation au Milan, et comme le reste des brésiliens de l’effectif, plaide pour la venue de son compatriote Ganso…

Thiago Silva, tu as longtemps vécu au sein du club avec une étiquette de « Nesta-dépendance ». Cette saison, tu t’es imposé comme un champion, même sans ton partenaire en défense.
Oui, je reste tranquille, même quand Nesta est absent. Je me sens en sécurité, alors que la saison dernière, j’avais très peur et peu confiance en moi. J’ai aussi été comparé à Maldini, qui dans ce club a laissé une énorme trace. En face de cette comparaison, je suis timoré mais pas plus.

Maintenant que tu as définitivement mûri dans le jeu et le caractère, Nesta peut raccrocher ses crampons…
Non, pitié, non ! Il est unique. Et maintenant j’ai appris à le supporter. (Ndlr : rires)

Dans quel sens ?
Sur le terrain, il parle beaucoup. C’est une machine. Je ne suis pas un joueur silencieux, il faut toujours se parler, mais il parle sans arrêt. Je me rappelle encore de mon premier match avec le Milan, contre Varese, il a été très sympathique avec moi. Mais quelques temps après, je me suis fâché et lui ai dit de se taire, car à force de l’entendre parler, j’avais des maux de tête. Maintenant, je suis habitué.

Maldini a joué tout sa vie au sein du même club, le Milan, apprécies-tu cette idée ?

Oui, c’est un concept que j’apprécie. Je voudrais faire comme lui, et devenir une icône au Milan. Je serai même enchanté de conquérir la moitié de ce que Paolo Maldini a gagné durant toute sa carrière.

Cette saison la défense du Milan a été excellente, alors que la saison dernière, elle a concédé 35 buts, qu’est qui a changé ?
Cette saison, nous nous occupons beaucoup plus de la défense. Notamment à la fin des séances d’entraînement, nous étudions différentes situations, même en infériorité numérique. Ensuite, lors des matchs, nous mettons en pratique nos tactiques. Allegri est très pointilleux dans ce domaine, il nous a également inculqué une mentalité de pressing et de marquage sur l’adversaire, notre défense se concentre sur ces points, les entraînements de la saison dernière ne se déroulaient pas de la même manière.

Quelles sont les autres mérites du coach ? 
Sa philosophie du jeu correspond bien au beau football. Il ne veut jamais perdre la possession du ballon, il nous enseigne ainsi une mentalité pour la récupérer immédiatement, basée sur un pressing agressif sur l’adversaire.

Si Seedorf devenait entraîneur à la place d’Allegri…
Je serais heureux que Clarence devienne notre entraîneur, mais le Mister ne l’appréciera pas de la même manière. Plus sérieusement, Seedorf pourrait devenir le meilleur entraîneur du monde. Il possède toutes les qualités requises : une grande personnalité, du charisme, et une grande connaissance du footaball. En réalité, Seedorf est déjà un entraîneur sur le terrain, il parle beaucoup. Ibra, au contraire est un joueur taciturne.

Nous avons compris, tu n’aimes pas les bavards, mais Ibra sur le terrain se trouve loin de toi.
Zlatan est un grand joueur, si nous gagnons le Scudetto, ça sera en grande partie grâce à lui. Dès son arrivée, il a montré sa mentalité de vainqueur. Avant Milan-Lecce, (ndlr : premier match de la saison, victoire 4-0 des rossoneri) il est entré dans les vestiaires, et nous a dit : les gars, vous allez tout gagner). L’équipe a aussi montré qu’elle pouvait très bien s’en sortir sans lui, c’est un autre mérite du Mister.

Vous avez parfois joué cette saison au poste de regista, c’est une option intéressante, comment voyez-vous cette perspective ?
Je joue au milieu du terrain lorsqu’un joueur est absent. Je le fais pour aider l’équipe, mais ce n’est pas mon rôle, même si j’ai commencé milieu. C’est une position que j’apprécie, car je peux m’approcher du but. Contre Bologna, Van Bommel sera absent et Ambrosini est de retour d’une longue blessure, en cas de nécessité je suis prêt. (Ndlr : entretien enregistré avant le match contre Bologna)

La solidité défensive d’une équipe dépend aussi de son gardien de but.
C’est vrai. Abbiati est un champion. L’ensemble de l’équipe se sent rassurée en sa compagnie, quand nous entrons sur le terrain.

Pato peut-il aussi être parmi les champions, ou il lui manque encore quelque chose ?
Il ne lui manque rien, il est cent pour cent impliqué. Il peut devenir un phénomène, comme Ronaldo et marquer beaucoup.

A propos des jeunes talents, le Milan a fait des progrès quant à l’arrivée de Ganso.
Je me suis renseigné il y a deux jours et je répète qu’il doit venir au Milan, il doit faire le bon choix. Actuellement, Ganso, Neymar et les brésiliens sont les plus forts sur le marché, je l’ai dit à Galliani (ndlr : rires)

Ganso peut-il devenir le nouveau Kakà ?
Kaka est très rapide et explosif, alors que Ganso manie bien le ballon, il peut devenir le nouveau Zidane.

Un talentueux défenseur brésilien ?
David Luiz, le défenseur de Chelsea. Il peut jouer à la fois au centre et sur les flancs du terrain, il est doté d’une grande technique. Il est même parmi les meilleurs du monde.

Quel jeune joueur conseilleriez-vous au club ?
Lucas, de Sao Paolo. Il peut jouer au milieu du terrain mais aussi à la pointe de l’attaque. C’est un joueur très important dans son équipe.

En Italie, cette saison, quels attaquants ont fait le plus de dégâts ?
Eto’o, Gilardino et Pellissier.

Lors du derby, Eto’o n’a pas fait grande figure ?
Heureusement, non. C’est après ce match que j’ai pensé que le Scudetto s’approcher.

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