Première recrue du mercato estival, Andrea Bertolacci marquait le symbole du renouveau pour l’AC Milan. Acheté 20 millions d’euros fin Juin 2015, il aura fallu 13 ans pour qu’une telle somme soit de nouveau investie sur un milieu de terrain, la dernière arrivée remontant à celle de Seedorf à l’été 2002 contre 21 millions d’euros. Finis les fins de contrats comme Muntari, Essien ou encore Honda, ou autres les autres arrivées découlant d’un casting tels Boateng, Nocerino ou van Ginkel. Non, Galliani est ici sûr de lui. S’il faut investir, c’est sur ce joueur là.
Des débuts compliqués
Bertolacci débarque au Milan avec un CV prometteur : il sort en effet d’une saison référence avec 6 buts inscrits, 8 passes décisives, avec une sixième place au classement à la clef pour sa formation. De plus, il a la joie d’honorer ses premières convocations avec la Nazionale. A 24 ans, le tableau d’ensemble est globalement satisfaisant, et appelle confirmation.
Cependant, Andrea peine à montrer ce dont il était capable du coté de la Ligurie à ses débuts. Ses matchs de préparations sont très décevants, durant lesquels il a affiché un niveau en deçà de celui qui était le sien la saison passée, comme ce match à Lyon où pertes de balle et courses dans le vent ont résumé son match. Les parties précédentes face à l’Inter, le Real Madrid, puis le Bayern ne furent guère meilleures.
Malgré cela, Mihajlovic décide de l’aligner en ce début de championnat. Son premier match face à la Fiorentina, perdu 2-0 ne fut pas des plus réjouissants, match durant lequel il s’est montré transparent, comme bon nombre de ses coéquipiers ce jour là. S’en suit la réception de l’Empoli, où de nouveau il déçoit. Les choses ne s’arrangent pas pour lui, une blessure à l’adducteur venant l’écarter des terrains pour 3 matchs ensuite.
Dès son retour de blessure fin septembre, le Mister compte d’entrée sur lui et l’aligne face au Genoa, son ancien club. Il ne fut pas meilleur que ses 2 premiers matchs sous le maillot rossonero. On notera 45 petits ballons touchés dont 15 perdus, pour 3 fautes et 1 carton jaune. Un apport faible, trop faible. Et cela vient se confirmer avec le match à domicile face au Napoli (0-4), et avec une sortie à la 57ème minute contre le Torino (1-1).
Et comme si cela ne suffisait pas, le numéro 91 a du prématurément quitter ses coéquipiers hier soir face à l’Inter lors du Trofeo Luigi Berlusconi. Alors que l’on craignait le pire, le club a indiqué au travers d’un communiqué que le milieu rossonero n’avait été victime que d’une simple contusion au genou gauche. Toute fracture semble donc exclue à l’heure actuelle. De quoi davantage retarder l’intégration complète du joueur au sein du onze rossonero.
Problèmes tactiques et d’adaptation
Placé en tant que mezz’ala gauche aux côtés de De Jong et Montolivo dans un 4-4-2 losange ou dernièrement dans le 4-3-3 face au Torino, le néo-Milanista n’arrive pas à trouver ses marques sur le terrain. Offensivement, on retrouve un joueur pas du tout à l’aise avec son jeu fait de passes courtes, encore moins avec son jeu long qui est quasi inexistant. Rares sont les fois où il arrive à faire briller ses coéquipiers par une passe qui crée le décalage. Les bons choix se font maigres, tout comme son jeu en une touche, approximatif, et sa capacité à éliminer son vis-à-vis par un dribble, quasi-inexistante.
Mais cela ne s’arrête pas là. Le plus gros problème de Bertolacci réside dans sa manière de se placer et se déplacer. Avec le ballon, on ne retrouve pas le joueur de la saison dernière qui arrivait à aller le faire le surnombre dans les 30 derniers mètres faire la passe décisive, encore moins pour se retrouver dans la surface pour aller planter son but. Sans le ballon, le numéro 91 montre ses plus grosses lacunes footballistiques. Entre mauvais replacements, impatience à la récupération du ballon, fautes grossières, le natif de Rome n’arrive pas à se concentrer sur son jeu et à aider ses coéquipiers.
Si tout le monde louait ses qualités et sa bonne saison au terme de la saison 2014/2015, Andrea Bertolacci n’en demeure pas moins mauvais en ce début de saison. Des problèmes avant tout mentaux, que seul lui et Mihajlovic pourront résoudre si le gaucher souhaite garder sa place de titulaire dans l’entrejeu rossonero.