Deux « clasico » en une semaine pour le Barça ! En effet, à coté du traditionnel et attendu derby face à l’ennemi castillan du Real Madrid, les catalans affronteront ce soir le Milan pour la troisième fois de l’année, après les huitièmes de finale de février et mars dernier. De quoi faire de ce Milan – Barça un classique de la Ligue des Champions depuis plusieurs saisons… un classique qui a d’ailleurs donné bien d’émotions de part et d’autre, confère notamment pour les rossoneri le superbe match aller des huitièmes remporté la saison passée à domicile sur le score de 2-0. Le retour est tout autre, néanmoins…
Le FC Barcelone, désormais dirigé par Gerardo « Tata » Martino, arrivé des Newell’s Old Boys cet été, a insufflé une nouvelle dynamique à la formation catalane, apparue à bout de souffle la saison passée, comme en témoigne le cinglant 7-0 aller/retour reçu lors de la double confrontation face au Bayern lors des demies-finales de la dernière édition de la Champions League. Moins stéréotypé, le jeu barcelonais tend à ne plus dépendre du fameux « tiki-taka » cher à Guardiola, puis poursuivi par Vilanova la saison dernière.
L’arrivée de Neymar a notamment apporté une solution offensive supplémentaire à un Barça toujours bien armé grâce à Messi, sans compter le retour au premier plan de l’ex-frioulan Alexis Sanchez. L’entrejeu reste quant à lui animé par les artisans des succès de ces trois dernières saisons, à savoir Iniesta, Xavi, Busquets, ainsi que Fabregas, plus à son aise depuis l’arrivée du technicien argentin, adepte du turnover.
Quant à la défense catalane, sujette à juste titre aux critiques la saison passée, n’a que peu évolué : hormis l’insertion plus régulière de Bartra, produit de la Masia, le Barça s’appuie toujours sur Mascherano et Piqué, tandis que Puyol, absent durant sept mois, a fait son retour samedi face à Osasuna, évoluant 90 minutes durant.
C’est donc une formation barcelonaise légèrement remodelée, toujours adepte d’une possession de balle à outrance, qui se présentera ce mardi soir sur la pelouse de San Siro. Leader en Liga, un point devant l’Atletico Madrid, et trois devant le Real, la domination barcelonaise en terre ibérique a légèrement cédé du pas, comme en témoigne notamment son match nul et vierge face à l’Osasuna, dix-huitième de Liga.
De quoi ne pas complexer un Milan, toujours en proie aux difficultés, et à la recherche d’un fond de jeu potable, mais qui s’est quelque peu rassuré samedi soir face à l’Udinese. D’autant qu’Allegri, fort de son organisation tactique qui a su parfaitement museler les velléités catalanes la saison passée à San Siro, cherchera évidemment à rééditer l’exploit, et à resserrer les lignes autant que possible, accompagné d’une détermination de tous les instants, clés du succès de ce fameux soir de février 2013.
Pour ce faire, le toscan pourra compter sur les retours simultanés de Mexès, De Jong et Balotelli. Le trublion azzurro ne devrait toutefois pas débuter la partie en raison d’un rétablissement physique pas encore à 100%. Les deux précités débuteront quant à eux la partie, comme confirmé en conférence de presse (voir ici). Kakà, auteur d’un bon quart d’heure face à Udine, devrait également commencer la partie sur le banc, de nouveau à cause du fameux principe de précaution. Enfin, Gabriel, non inscrit dans la liste pour la première phase de la Ligue des Champions, sera en tribunes, au profit d’Amelia, qui débutera une nouvelle fois sa saison à l’occasion d’une rencontre européenne.
Le romain tentera donc de garder les cages rossonere inviolées, aidé du quatuor défensif type : Abate – Constant sur les flancs, accompagnés de la charnière centrale Mexès – Zapata. Au milieu, peu d’incertitudes; De Jong fera son retour devant la défense, aux cotés de Montolivo et Muntari, préféré à un Poli pourtant satisfaisant lors des dernières sorties, la volonté de muscler l’entrejeu étant surement la raison privilégiée. Offensivement, le trio aligné samedi soir sera du rendez-vous : Birsa trequartista épaulera Matri et Robinho, Balotelli étant donc plus proche de débuter la partie sur le banc que d’enfiler la chasuble du titulaire. Ce dont Martino se satisfera, ce dernier ayant déclaré qu’il ne lui déplairait pas de ne pas voir l’attaquant italien titulaire…