L'AC Milan en français sur AC Milan – Zone.fr, communauté francophone sur le Milan AC

Le FK Austria Wien : la « Viola » autrichienne

Si l’usage est de ne pas considérer les rencontres de qualification comme des matches de compétitions européennes, le Milan va donc officiellement retrouver la saveur de ces soirées si particulières ce jeudi sur le terrain de l’Austria Vienne, dans le cadre de la première journée de la phase de groupes d’Europa League. A deux jours de ce retour tant attendu sur la scène internationale, AC Milan – Zone vous propose une brève présentation du premier adversaire des rossoneri.

Le club viennois est créé le 15 mars 1911 sous le nom de Wiener Amateur-Sportverein à l’initiative de dirigeants et joueurs de la – peu active – section football du Vienna Cricket and Football Club et du First Vienna Football Club, tous deux nés en 1894. D’emblée, la direction du WAS choisit le violet et le blanc pour se démarquer de ses origines mais aussi du SK Rapid Wien et obtient le droit de jouer en première division dès sa création, seul niveau actif de compétition à l’époque. Dans la capitale de l’Empire austro-hongrois réputée pour ses joyaux culturels et architecturaux, le football prend rapidement sa place, bien aidé par les nombreux clubs précédemment cités qui s’y trouvent. Dans les années 1920, le WAS remporte ses premiers trophées – deux titres de champion et quatre Coupes d’Autriche – avant de prendre le nom de Fußballklub Austria Wien, qu’il porte encore aujourd’hui.

La décennie suivante permet à l’Austria – Autriche, en latin – de goûter à ses premières expériences européennes par l’intermédiaire de la défunte Coupe de l’Europe centrale (devenue Coupe Mitropa par la suite). Ainsi, le club viennois la remporte en 1933 face à l’Inter et en 1936 contre le Sparta Prague. Suite à l’Anschluss de mars 1938, le football autrichien se voit réformé et les compétitions organisées par la fédération nationale passent sous l’égide des autorités de l’Allemagne nazie. Cette période reste douloureuse pour l’Austria puisque plusieurs de ses dirigeants et joueurs d’origine juive ont été contraints à l’exode ou ont disparu dans des circonstances énigmatiques. Parmi eux, la légende du football autrichien et milieu de terrain de l’Austria Matthias Sindelar, qui avait refusé d’effectuer le salut nazi devant les dignitaires du IIIème Reich lors du « Match de la réunification » du 3 avril 1938 entre l’Autriche et l’Allemagne, est retrouvé mort en compagnie de sa femme – Italienne de confession juive – à leur domicile en 1939. L’autopsie réalisée par les autorités locales décrétera que le couple était décédé à cause d’une fuite de gaz…

sindelar-meazza

Matthias Sindelar (à gauche), en compagnie de Giuseppe Meazza, lors de la finale retour de la Coupe de l’Europe centrale 1933 entre l’Austria et l’Inter (3-1)

La fin de la Seconde guerre mondiale voit l’Austria retrouver de ses couleurs et donc engranger de nombreux titres : huit fois champion d’Autriche et six coupes nationales en 23 ans. La fin des années 1970 marque aussi la participation active du club viennois aux ‘vraies’ coupes européennes, avec notamment une finale de Coupe des Coupes perdue en 1978 face à Anderlecht à Paris et une demi-finale de Champions League l’année suivante, porté par son défenseur Robert Sara. Avec l’affaiblissement du football autrichien et globalement des ‘petites nations’ de l’UEFA, l’Austria Vienne se retrouve régulièrement à jouer le rôle de faire-valoir lors des tours préliminaires de C1 ou des phases de groupes d’Europa League depuis les années 1990. Cependant, cela ne l’empêche pas d’engranger de nombreux titres de champion d’Autriche puisqu’il est le deuxième club le plus couronné du pays avec 24 unités, derrière le Rapid Vienne (32) mais toujours devant le nouveau riche du Red Bull Salzbourg (11, dont 7 lors des 10 dernières éditions du championnat).

La saison dernière, l’inusable 4-2-3-1 mis en place par l’entraîneur Thorsten Fink – ex-milieu du Bayern Munich – avait permis à l’Austria de finir deuxième de la Bundesliga derrière l’intouchable club phare du Salzburgerland. Déjà engagé en Europa League, il avait du passer les deuxième et troisième tours de qualification puis les barrages pour atteindre la phase de groupes de la C3. Au sein d’un groupe E où la deuxième place semblait plutôt accessible derrière la Roma, l’Austria n’avait pas fait mieux que dernier, terminant derrière les Roumains de l’Astra Giurgiu et les Tchèques du Viktoria Plzeň. Die Veilchen (« les Violets ») avaient toutefois donner du fil à retordre aux joueurs de la Louve, obtenant le match nul à Rome (3-3) et s’inclinant à domicile (2-4).

Tout comme le Milan, l’Austria a débuté sa saison européenne 2017-2018 lors du troisième tour préliminaire. N’ayant pu faire mieux que 0-0 à Vienne contre l’AEL Limassol, l’équipe de Fink est allée obtenir la qualification en terre chypriote grâce à une victoire 2-1. Lors des barrages, les difficultés se sont poursuivies : face au NK Osijek, l’Austria s’est imposé en Croatie 2-1 avant de perdre 0-1 au match retour, le passage en phase de groupes ayant donc été obtenu à la faveur des buts marqués à l’extérieur. Ces mêmes difficultés se sont faites ressentir lors du premier tour de la Coupe d’Autriche, où la qualification est intervenue aux tirs aux buts contre une équipe de troisième division, et en championnat puisqu’à l’occasion des deux premières journées, l’Austria s’était incliné face à Altach et Sturm Graz, des adversaires d’un calibre bien moindre de celui du club viennois.

austria-wien-el2017

La véritable mise en marche a eu lieu lors de la troisième journée, à la faveur d’un match nul 2-2 lors du derby face au Rapid. Ensuite, trois victoires se sont enchaînées avant un nouveau match nul samedi dernier lors de la réception du Wolfsberger AC. Cette relative embellie a pu être réalisée grâce à un changement de système de jeu décidé par Fink : le 4-3-3 n’étant pas convaincant (tiens donc…), l’entraîneur allemand a opté pour un 4-1-4-1 faisant la part belle à ses éléments offensifs. Privé de son ailier brésilien Lucas Venuto depuis la fin de la saison dernière suite à une rupture des ligaments croisés, l’Austria a recruté un autre ailier brésilien en la personne de Felipe Pires, prêté par le club allemand d’Hoffenheim. Celui-ci a déjà inscrit trois buts et délivré trois passes décisives en douze matches. Cependant, le numéro 9 Kevin Friesenbichler, qui a déjà connu la réserve du Benfica et les équipes jeunes du Bayern à 24 ans, et l’ailier droit Ismael Tajouri ne s’avèrent guère convaincant.

Outre le Brésilien Pires, ce sont les jeunes milieux Dominik Prokop et Jin-Hyun Lee (prêté par un club sud-coréen) qui ont bénéficié le plus du changement de système de jeu et d’animation, étant tous les deux à la mène malgré leur jeune âge. Devant la défense, le capitaine par intérim Raphael Holzhauser s’avère être le meilleur atout offensif de son équipe puisque auteur de cinq buts et deux passes décisives ! Mais ce qui pêche – outre une animation globalement naïve – chez l’Austria, c’est bien sa défense centrale composée du vétéran de l’effectif Heiko Westermann (34 ans) et de Abdul Kadiri, tous les deux d’un gabarit important et donc coupable d’une certaine lenteur. Après sept journées de Bundesliga, l’Austria a déjà encaissé 12 buts.

Dès lors, la jeunesse – et donc le manque d’expérience – apparaît comme le principal défaut de cette équipe qui affiche une moyenne d’âge de seulement 23,8 ans. En outre, l’Austria évolue de manière temporaire au Ernst Happel Stadion de Vienne, stade de 48000 places à l’Est de la capitale autrichienne, qui sonne bien souvent creux pour les matches de championnat. En effet, le stade habituel des Violets se trouve être le Franz Horr Stadion (11000 places), ou Generali Arena pour les besoins du naming, actuellement en train d’être rénové. Tous ces éléments font de l’Austria une équipe largement à la portée du Milan. Gare cependant à l’excès de confiance ou même au contrecoup du naufrage face à la Lazio : s’il y a bien une compétition qui peut réserver des surprises aux ‘gros’, c’est bien l’Europa League !

  • azzizz marco

    la composante en 3 – 4 – 2 – 1
    Dunna.
    Musacchio-Bonucci-Romagnoli
    Abaté-Locatelli-Biglia-Rodriguez
    Suso-Bonaventura
    Silva

  • Milanagirl

    En tout cas pas de défaite les gars. Aucun joueur de l’équipe ne me branche. Je n’ai que mon coeur pour y croire, mais franchement une équipe sans meneur et sans un buteur-maison cela ne fait pas rêver. Disons juste bonne chance car c’est notre club d’amour. Pourquoi il n’y a pas de forum ? Je voulais poster un article. Bonne soirée Milan4ever.

    • Bacca70

      il y a un fourm, regarder bien les onglets 😉

  • azzizz marco

    il faut que milan marque dans le 1er quart d’heur pour se mettre en confiance

  • excellence chevalier

    Pour moi avec le 3-5-2 chacun aura sa place Suso peut jouer en 9 et demi et décroché sur son côté préféré pour faire la différence.
    Aussi on pourra jouer avec une pointé ou 2 pour ma part chacun y trouvera son compte.

  • doura milan

    Moi franchement je prefrere le 4231 pour exploiter pleinement nos joueurs forts..a la rigueur le 343 mais je vois mal quon sacrifie SUSO (meilleur joueur de lequipe) capable de debloquer a lui seul des matchs par des explois individuels…en plus de lui on sacrifiera HAKAN…jaime pas sa dutout

    • excellence chevalier

      Le 3-5-2 peut se transformer en 3-4-3 avec Suso et Hakan sur les côtés l’idée principale est d’avoir une défense a 3 en vue de profiter des qualités de relance de romagnoli et Bonucci pour l’animation offensive je pense que le coach pourra faire des changements

  • Chris

    Pr la confiance il faut gagner au moins 3-0 ! Ça effacera la défaite contre la Lazio.
    Forza Milan !

  • azzizz marco

    Esperant une victoire avec belle manière

  • O’Track

    C’est plutôt bien de retester le 3-5-2 contre une équipe comme ça

  • Ross o’nero

    Très bon article Belu.

    FORZA MILAN !!!

error: