Suite et fin de notre revue d’effectif par l’analyse des prestations des individualités composant le secteur offensif au cours de la saison venant de s’achever.
Balotelli 6 : Avec 21 buts inscrits toutes compétitions confondues, qui font de lui le meilleur buteur du club rossonero cette saison, et 7 passes décisives toutes compétitions confondues, les statistiques de Mario Balotelli ont le mérite d’être bonnes, à défaut d’être exceptionnelles. Car le sentiment qui prédomine après cette première saison complète sous le maillot milanais du trublion italien, c’est bien le sentiment d’un travail inachevé, au regard des qualités intrinsèques du numéro 45.
Car hormis plusieurs buts certes décisifs, l’attaquant italien n’a pas été le meneur attendu en attaque ni l’homme providentiel sur lequel le onze aurait pu se reposer au cours de cette saison. En cause, un état d’esprit parfois inadapté, fait notamment de nonchalance, et une propension à rapidement s’énerver, bien qu’il n’ait parfois pas été ménagé par les défenseurs adverses. Et un positionnement parfois inadapté, « Balo » ayant une tendance à décrocher et à ne pas rester cantonné sur le front de l’attaque : une conséquence du manque de ballons potables délivrés au cours de cette saison par les milieux censés faire le lien avec l’attaque. En somme, un ensemble de paramètres qui font que la saison du principal intéressé est assez décevante, car on attend infiniment plus d’un attaquant de son acabit.
Son avenir : il demeure incertain. S’il réalise une belle coupe du monde brésilienne sous le maillot azzurro, il pourrait de nouveau susciter la convoitise de plusieurs écuries européennes. Le manque de liquidités du club rossonero aidant, il pourrait filer ailleurs cet été en cas de belle offre transmise au club, nonobstant les choix tactiques du prochain entraîneur qui devrait être sans aucun doute Filippo Inzaghi.
Pazzini 5 : Saison en tous points frustrante et très décevante pour l’attaquant italien, seulement auteur de trois buts cette saison (deux en championnat, un en coupe d’italie), alors qu’il avait scoré à pas moins de seize reprises la saison passée. Il faut dire qu’il n’a pas été épargné par son opération au genou droit intervenue en mai 2013, qui l’a éloigné des terrains durant six mois, le contraignant ainsi à suivre à distance la première partie de saison catastrophique délivrée par ses coéquipiers.
Il Pazzo a donc véritablement débuté sa saison en janvier 2014. Titulaire à sept reprises en championnat, il a manqué de tranchant par rapport à la saison passée, et d’une certaine réussite face au but. A l’instar de Mario Balotelli, l’absence d’un vrai pourvoyeur de ballons dans l’entrejeu a pesé, le contraignant la plupart du temps à errer seul en attaque.
Son avenir : En fin de contrat l’an prochain, son avenir reste également incertain. Le principal intéressé n’a pas fait part d’envies de départ, attendant d’en savoir plus sur l’organisation du club pour la saison prochaine et les possibles recompositions en attaque.
Taarabt 6 : Transfert inattendu du dernier mercato hivernal, l’international marocain n’a pour le moins laissé personne indifférent. Accueilli avec scepticisme car arrivant de Fulham, alors bon dernier de Premier League ou il fréquentait davantage le banc de touche que les pelouses anglaises, il a su se mettre la majeure partie des tifosi rossoneri dans la poche en quelques semaines seulement, à la faveur de prestations de qualité ou il a mis en exergue son dynamisme et ses qualités techniques, qui lui ont permis d’inscrire quatre buts et offrir deux passes décisives.
Ce qui lui a permis de s’installer quasiment de manière indiscutable au sein du trio offensif instauré par Clarence Seedorf. Il lui manque encore toutefois un certain sens du collectif, l’envie d’en faire plus que les autres prenant surtout le dessus sur ses choix lors des actions offensives. Cependant, il a démontré un certain potentiel qui augure de bonnes choses pour l’avenir, à condition de la jouer plus collectif, et de rester irréprochable sur le plan du comportement, ce qui ne fut pas le cas par le passé.
Son avenir : il est lié à la levée de l’option d’achat dont bénéficie le Milan, qui devra être levée moyennant un chèque compris entre 4 et 6 millions d’euros pour QPR. Les tractations en coulisses pour la venue de Filippo Inzaghi ont mis en stand-by les négociations sur la levée de cette OA. Cependant, le numéro 23 devrait très certainement être rossonero la saison prochaine.
Robinho 5 : Malgré les apparences, l’attaquant brésilien a bien disputé 32 matchs cette saison toutes compétitions confondues, pour 5 buts et 4 passes décisives. Cependant, le Robinho de la fameuse saison du titre est bien loin, car entre blessures et mises sur le banc, l’ancien madrilène n’a pas véritablement pesé sur la saison des rossoneri, s’étant essentiellement contenté en seconde partie de saison de jouer les bouche trou, contrairement à la première partie de saison ou il bénéficia de temps de jeu sous l’égide d’Allegri.
Son avenir : véritable arlésienne, son départ devrait logiquement intervenir cet été : un retour au pays est privilégié par Robinho himself, bien qu’une dernière expérience sur le vieux continent n’est pas à exclure, notamment en Turquie.
El Shaarawy (non noté) : Saison blanche pour le numéro 92, immobilisé toute la saison en raison d’une fracture du métatarse, puis en raison d’une opération au même métatarse du pied gauche. Il n’a pu retrouver les terrains qu’en toute fin de saison, à l’occasion du déplacement sur le terrain de l’Atalanta ou il disputa 44 minutes de bonne facture, avant de bénéficier ensuite de 32 minutes de jeu face à Sassuolo.
Son avenir : la dirigeance lui a réaffirmé toute sa confiance lors de son retour, lui confirmant qu’il faisait bien partie du fameux projet d’avenir mis en place par le club.
Petagna (non noté) : Première saison professionnelle compliqué pour le jeune attaquant de 18 ans, dont la saison a été partagée entre la Sampdoria et le Milan. Envoyé en pret chez les doriani en raison de l’arrivée de Matri, il n’a pas bénéficié de temps de jeu avec la formation de Sinisa Mihajlovic. Le départ de Matri en prêt à la Fiorentina a signé son retour au Milan, ou il ne fut pas davantage mieux loti en raison d’une blessure au genou qui l’a immobilisé un mois et demi.
Son avenir : un prêt pourrait être de nouveau envisagé pour la saison prochaine, à moins qu’Inzaghi, probable prochain numéro 1 du banc milanais décide de compter sur lui.
Matri (non noté) : Cette saison fut un véritable chemin de croix pour l’ancien primaverino rossonero, arrivé de la Juventus pour la bagatelle de 12 millions d’euros afin de pallier à l’absence de Pazzini. Ses premières semaines sous le maillot milanais ont tourné court, l’inefficacité ayant rapidement hanté les prestations du principal intéressé, comme en témoignent ses statistiques faméliques, à savoir un but en seize rencontres toutes compétitions confondues. D’où son prêt à la Fiorentina en seconde partie de saison, ou il a légèrement amélioré ses statistiques avec quatre buts inscrits et une passe décisive en dix-huit rencontres.
Son avenir : il est également incertain, dépendant essentiellement des recompositions dans l’organigramme sportif du club et dans le déroulement du mercato estival.