La cellule de recrutement évolue
Depuis le départ de Leonardo de son poste de recruteur, on ne peut pas dire que le Milan est un pourvoyeur de jeunes talents. Kakà, Thiago Silva (même s’il n’était plus tout jeune) et dans une moindre mesure, Alexandre Pato sont les derniers gros coups du club. Il s’avèrera plus tard que les 22 M déboursés pour l’ancien gendre du président Berlusconi auront été quelque peu jetés par la fenêtre pour ce cristal brut. Mais c’est un autre débat. Malgré ces quelques rares exceptions, bien rares ont été les jeunes talents dénichés par le club de la Via Aldo Rossi. Et ce ne sont pas les Viudez, Adiyiah (et Vergara ?) et consorts qui me contrediront. Ces joueurs ne devaient leur présence dans l’effectif milanais que pour préserver les places d’extracommunautaires.
Mais le club semble vouloir changer de cap. C’est pour cela que le Milan vient d’engager Salvatore Monaco, ex-observateur pour le club de Catane pour s’occuper de dénicher de jeunes talents en Amérique du Sud. Ce serait lui qui aurait repéré le chilien Juan Manuel Vargas (aujourd’hui joueur de la Viola), qui souhaitait prendre Ansaldi (parti au Rubin Kazan avant de signer au Zenit) pour le remplacer, Iturbe (parti à Porto et aujourd’hui joueur de la Roma) et la surprise uruguayenne de la dernière coupe du monde Gimenez (Atletico Madrid). Sans toutefois être parvenu à faire venir ces différents joueurs en Sicile.
« Sasa » sera sous la direction du directeur sportif Rocco Maiorino qui possède aussi la double casquette de responsable du scouting. Cependant, Maiorino ne devrait être qu’un « directeur sportif ad interim » avant que le club élise un « vrai » directeur sportif (Sogliano ?) l’an prochain. Il reprendra alors son rôle de coordinateur du recrutement et travaillera en collaboration avec Paolo Tremolada, ex-bras droit de Braida, pour le vieux continent. La responsabilité du dépistage des talents des moins de 16 ans est dédiée à Mauro Bianchessi dont son dernier fait d’arme remonte à quelques semaines avec la signature du jeune italo-éthiopien Visin Seid (voir ici). Mais le dernier mot revient toujours à l’illustre Adriano Galliani.
A coté de ce quatuor, une multitude d’observateurs, travailleurs de l’ombre, se déplacent à travers le monde entier pour couvrir le plus de territoire possible afin de trouver la perle rare. A la fin de chaque match visionné, l’observateur rédige un rapport qui sera envoyé dans une base de données interne qui contiendrait déjà plusieurs milliers de noms de joueurs âgés de 9 à 23 ans. Minimum deux fois par mois, une réunion est tenue pour définir quels sont les meilleurs joueurs à suivre en priorité.
De par l’évolution du marché des transferts, le Milan se devait de posséder une cellule de scouting digne de ce nom. Cette volonté a été mise noir sur blanc par Barbara Berlusconi qui disait que « le club devra renforcer sa cellule de recrutement afin que le Milan évite la concurrence de club aux moyens surdimensionnés mais aussi pour que le Milan puisse retrouver les sommets à moindre coût. » Et comme on dit, ce que femme veut…
