Le mercato du Milan n’est pas très emballant au moment d’écrire ces lignes. Beaucoup de noms circulent, certains étant très intéressants mais rien ne bouge. Beaucoup de bruit pour rien : voilà la meilleure façon de résumer le mercato rossoneri. Mais en y réfléchissant un peu, Adriano Galliani reste dans sa stratégie de mercato. En lisant ces différentes déclarations, l’administrateur délégué se base sur trois concepts pour conduire à bien les transferts de son club de coeur. Décryptage.
Tout le monde est derrière Inzaghi
Le nouveau Mister veut jouer en 4-3-3. Pour cela, il manque toujours un ailier pour ajouter de la concurrence au duo Menez-El Shaarawy car pour le moment, il n’y en a pas dans le noyau hormis un Robinho placé sur une voie de garage depuis quelques saisons. Plusieurs joueurs pourraient dépanner sur les flancs comme Saponara ou Honda mais ce sera la vraie première saison en Serie A pour l’italien et le nippon n’aura plus l’excuse de l’adaptation. Encore que, le 4-3-3 ne semble pas trop convenir au style de jeu du japonais dont sa place de prédilection se trouve dans l’axe, et plus précisément derrière les attaquants. Et le physique du numéro dix milanais ne semble pas assez développé pour qu’il puisse évoluer en mezz’ala. Le style du Mister X pour ce mercato est connu : un joueur (gaucher ?) capable d’évoluer sur le coté droit du trident offensif rossonero.
En recherchant un ailier, il montre que le club a donné carte blanche à Inzaghi pour mener son équipe vers le podium de la Serie A. Grosse différence par rapport à l’ère Seedorf. Il aurait peut-être été plus intelligent de dépenser l’argent en défense et/ou pour un milieu de terrain de qualité mais c’est un autre débat.
Le mercato se termine le 1er septembre
Inzaghi ayant demandé à Galliani un ailier droit, les noms se bousculent aux portillons de Milanello. Mais à force de tarder, il se pourrait que le club doivent se résoudre à faire venir un second voire un troisième couteau. Iturbe (Roma) et Griezmann (Atletico), les deux solutions les plus expansives, ont décidé d’aller voir ailleurs. A 30 M, les chances de voir un de ses deux joueurs avec la tunique milanaise étaient quasiment nulles. Surtout que les joueurs avaient l’embarras du choix parmi plusieurs clubs qui seront présent dans la prochaine édition de la ligue des champions.
A coté des « fantacalcio », il y a les solutions plausibles…Mais à certaines conditions. Nani ou Douglas Costa aurait pu arriver sous forme de prêt mais ces dossiers semblent être assez compliqués, surtout pour le brésilien. Lavezzi a été déclaré intransférable par le PSG mais, ça, c’était avant que le nom de Di Maria soit de plus en plus associé au club de la capitale. Lavezzi pourrait donc partir pour laisser sa place à son compatriote mais aussi pour garantir la « stabilité financière » du club parisien et éviter de nouvelles sanctions de la part de l’UEFA. Le prix de l’ex-napolitain devrait tourner autours des 20 M et devra faire des efforts sur son salaire pour espérer un retour en Italie.
Certes, Adriano Galliani a encore un mois pour trouver son bonheur mais le choix diminue de plus en plus au fur et à mesure que le temps passe. Et la patience des gens a des limites.
Un joueur arrive si un autre s’en va
Pour le moment, l’effectif est « siamo a posto cosi » pour reprendre une autre phrase culte de l’homme chauve du Milan. Robinho est donc le joueur à sacrifier pour que Mister X puisse arriver. Et encore, ce n’est pas dit que ce serait le premier choix du club qui viendrait. Le Torino réclamerait 18 M pour laisser partir Alessio Cerci qui voudrait jouer l’Europe cette saison. Avec les économies des salaires de Kakà et Robinho, le Milan arriverait à une bonne douzaine de millions. Le Milan aimerait recevoir un chèque de 3-4 M pour l’enfant chéri de Santos et ferait donc « all-in » pour attirer Cerci.
Mais il existe deux autres solutions qui devraient être bien moins couteuses et permettraient au club de recruter un autre milieu de terrain en cas de départ d’Essien pour pallier la blessure de Montolivo. Les noms qui reviennent le plus sont Adrien Rabiot, Blerim Dzemaili, Clement Grenier et Ever Banega. Tous couteraient au maximum 10 M d’euros mais les enchères pourraient très vite augmenter…
Mais revenons à notre Mister X. La première alternative au turinois est Joel Campbell. Le mondial brésilien a permis à ce jeune attaquant de montrer toute l’étendue de son talent. Et le bon coté du costaricien est qu’il peut arriver sous forme de prêt. En effet, même s’il appartient à Arsenal depuis l’été 2011, le joueur ne possède pas de permis de travail, document obligatoire pour pouvoir évoluer en Premier League. Surtout qu’Arsenal voudrait s’attacher les services de Douglas Costa.
Enfin, la dernière solution se nomme Adel Taarabt. Adriano Galliani n’a jamais fermé la porte à un possible rachat du meneur de jeu auteur de six bons mois déjà au Milan. D’après la presse anglaise, QPR aurait diminué son prix pour le franco-marocain qui était jadis fixé à 7.5 M. Mais l’entraineur du club londonien, Harry Redknapp, a déjà affirmé la volonté du joueur de rejoindre le Milan et sa non-convocation pour le stage de son équipe en Allemagne est la preuve que QPR a déjà fait une croix dessus. Taarabt possède une valeur technique et un coût que le club ne peut négliger. Sans oublier le fait qu’il s’est déjà mis une bonne partie des supporters dans la poche. Et Galliani a toujours la même réponse en bouche quand on évoque le nom de Taarabt : « c’est une possibilité »…