Buteurs : Marcos Alonso (36′), Ilicic (55′).
Pour cette première rencontre de Serie A version 2015-2016, Sinisa Mihajlovic avait décidé de faire confiance aux mêmes joueurs victorieux de Perugia en Coppa Italia. Ainsi, devant la cage de Diego Lopez, on retrouvait Rodrigo Ely et Alessio Romagnoli, avec Antonelli et De Sciglio pour encadrer cette jeune charnière. Au milieu de terrain, De Jong (capitaine du soir) était associé à Bonaventura et Bertolacci, tandis que Honda évoluait derrière les attaquants Bacca et Luiz Adriano.
Les premières minutes de jeu ne laissaient déjà rien présager de bon. En effet, les joueurs de la Viola posent le pied sur le ballon et mettent tranquillement en place leur jeu. Toutefois, le premier corner de la partie intervient en faveur du Milan : le coup de pied de coin ne donne rien et sur le contre, Ilicic frappe de loin en première intention afin de lober Diego Lopez, qui s’était lancé dans une sortie hasardeuse. Première alerte.
A la 9ème minute, une nouvelle fois mal alignée et prise de vitesse, la défense rossonera commet la faute par l’intermédiaire de Rodrigo Ely, qui écope du premier avertissement du match. Lors des rares moments où le Milan tient le ballon, les joueurs de Mihajlovic sont incapables de mener une action construite : on voit donc l’équipe se couper en deux et les trois joueurs offensifs courir dans le vide, alors que Bonaventura et Bertolacci avaient tendance à jouer trop haut. Néanmoins, sur un bon pressing, Bacca récupère le ballon et file vers la cage adverse, frappant en dehors du cadre, seule véritable occasion pour le Milan.
Les problèmes à la relance s’accentuent et sur un ballon perdu au milieu de terrain, Kalinic est magnifiquement servi dans le dos de la défense mais perd heureusement son face à face avec Diego Lopez. C’est sur une action similaire, à la 36ème minute, que Rodrigo Ely commet une nouvelle faute et reçoit un second carton jaune, le forçant à rejoindre les vestiaires. Le coup-franc qui suit est magnifiquement transformé par Marcos Alonso, le ballon finissant hors de portée du gardien espagnol. 1-0. Mihajlovic est donc contraint à effectuer son premier changement en remplaçant Honda par Zapata.
La pause arrive enfin mais à la reprise, les problèmes persistent. A 10, le Milan continue à être brouillon alors que la Fiorentina attend patiemment pour pouvoir jouer le contre. Dès la 52ème minute, c’est au tour d’Ilicic de prendre de vitesse la défense rossonera et il faut une nouvelle grande parade de Diego Lopez pour que le score ne s’aggrave pas.
Trois minutes plus tard, c’est à nouveau Ilicic que l’on retrouve dans la surface milanaise. Romagnoli tacle et fauche le joueur de la Viola. La sentence tombe : avertissement et pénalty. Celui-ci est transformé par Ilicic, alors que Diego Lopez était parti du bon côté. 2-0 pour les toscans, un retour au score semble désormais impossible pour les joueurs de Mihajlovic.
Sous les yeux de Galliani, les rossoneri restent apathiques et sont incapables d’afficher le moindre esprit de révolte. Seul Bonaventura tente quelques coups, mais la précision est loin d’être au rendez-vous. Le Mister en profite pour effectuer ces deux derniers changements, espérant ainsi pouvoir faire céder le verrou de la Fiorentina : Nocerino entre à la place d’un Bertolacci fantomatique (70’), avant que Cerci ne foule la pelouse de son ancien club en remplacement de Carlos Bacca, trop esseulé sur le front de l’attaque (78’). Malgré les 4 minutes de temps additionnel, le score reste inchangé.
Le Milan termine donc la première journée par une cinglante défaite 2-0, rappelant au passage que ce n’est pas en investissant en masse sur le mercato qu’une équipe se forme et devient compétitive en un mois. La route reste encore longue pour que les rossoneri se trouvent une véritable identité de jeu, n’en déplaise aux têtes pensantes du club.