Le nouvel entraîneur rossonero Pippo Inzaghi a les idées claires sur son prochain système de jeu : il s’agira d’un 4-3-3. Mais pour cela, le club doit transférer des joueurs capables d’animer les flancs. Avec ses pépins physiques rangés au placard (on croise les doigts), Stephan El Shaarawy retrouvera son flanc gauche de prédiction et tout le monde milanista espère retrouver le joueur qui a sauvé le club lors des six premiers mois de la saison 2012/2013. Avec l’arrivée de Jeremy Menez à paramètre zéro, le club ne peut compter que sur deux ailiers offensifs, avec, on suppose, un rôle de doublure pour l’ancien joueur parisien. Il faut donc recruter un joueur capable de briguer une place de titulaire sur le flanc droit de l’attaque rossonera.
Le premier nom sur la liste était celui de Juan Manuel Iturbe. Estimé à 25 M, l’ex-joueur de Porto ne devrait finalement pas porter la tunique rouge et noir. Vu la somme demandée par le Hellas Verone, ce n’est pas une grande surprise. Iturbe sera dans la lignée des Ljajic, Nainggolan et Jorginho : il y a certainement eu discussion pour transférer le joueur mais l’accord sur le point de vue financier ne pouvait en aucun cas être trouvé, faute de moyens du coté du Milan.
Surtout que cette année, le Milan ne peut même pas jouer sur le facteur « coupe d’Europe » pour tenter de convaincre le joueur de rejoindre les rangs milanais. Iturbe devrait signer à la Juventus pour 27 M d’euros. A moins que l’Atletico Madrid ne parvienne à chiper le joueur à la dernière minute. Quoi qu’il en soit, l’avenir de l’argentin ne sera pas à Milanello.
Il y a eu plusieurs alternatives comme la paire française Antoine Griezmann et Mathieu Valbuena. Si ce dernier est proche de signer au Dinamo Moscou d’après les dernières rumeurs, le manque de moyens du club pourrait, de nouveau, être un problème pour finaliser l’affaire du premier cité. Quant au premier cité, sa clause de départ est fixée à 30 M. On voit mal la Real Sociedad accepter une offre inférieure à 20-25 M. Surtout à la vue des clubs intéressés par les services du natif de Mâcon. Citons Arsenal, Manchester United, le PSG ou encore Monaco.
Il reste donc la piste Alessio Cerci, moins onéreuse qu’Iturbe ou Griezmann. Le président du Torino, Urbano Cairo, a évoqué l’avenir de son joueur et son souhait de le garder, surtout au regard de la vente de son buteur Ciro Immobile :
« Le transfert de Cerci au Milan n’est certainement pas fait. Beaucoup d’équipes sont intéressées par ses services mais nous aimerions qu’il reste avec nous. J’ai besoin de savoir quelles sont les intentions du joueur, s’il est possible de s’entendre avec lui ou bien si elles relèvent d’équipes plus importantes que nous. J’espère qu’il tiendra compte du fait que nous sommes en coupe d’Europe, contrairement au Milan. Immobile a reçu une occasion unique de rejoindre un grand club comme le Borussia après sa vraie première année au plus haut niveau. Cerci en est déjà à sa troisième. »
Mais dans ce dossier aussi la concurrence est forte. Si Cerci était le deuxième nom sur la liste après Iturbe pour le Milan, il pourrait l’être aussi pour l’Atletico qui aurait fait une offre de 12 M aux granata. Somme jugée insuffisante par le club qui en exigerait 15-20 M. Attention aussi à la Roma qui serait prête à débourser 18 M pour faire revenir Cerci, qu’elle a compté dans ses rangs entre la saison 2009/2010. Notons qu’il est issu du vivier romain et que sa venue permettrait à ces derniers d’atteindre plus facilement le quota de joueurs formés au club en vue de la liste pour la prochaine Ligue des champions.
Autre obstacle pour la venue du turinois : le cas Robinho. Le natif de Santos devrait rejoindre la MLS, mais son transfert tarde à se finaliser. Avec le départ de Kakà et celui de Binho, le club aurait à sa disposition entre 10 et 15 M d’euros issus des salaires des deux brésiliens. De quoi pouvoir réinvestir le tout sur l’international italien devenu la priorité numéro un du Milan.
Reste une dernière solution, bien connue de tous : Adel Taarabt. Auteur d’une demi-saison pour le moins convaincante et porteuse d’espoirs (seize matchs disputés toutes compétitions confondues pour quatre buts et deux passes décisives), le rachat de l’international marocain semblait dans la poche au terme de la saison passée. Cependant, la suite fut tout autre : la clause d’achat définitive adossée à son contrat de pret, fixée à 7 millions d’euros, semble rebuter les dirigeants rossoneri.
De quoi surprendre au regard des chiffres évoqués plus haut notamment relatifs à une possible arrivée d’Alessio Cerci. Mais alors pourquoi l’attaquant polyvalent n’a t-il déjà pas posé ses valises à Milanello à titre définitif à l’instar d’Adil Rami ? D’une part, l’intransigeance de QPR sur ce dossier.
Remontée en Premier League, la formation du magnat malaisien Tony Fernandes semble compter sur son feu follet marocain pour la saison à venir. Seule une offre supérieure ou égale à 7 millions d’euros pourrait inciter les Hoops à laisser filer l’attaquant de 25 ans. Une telle somme que le club rossonero n’est pas disposé à débourser à l’heure actuelle, d’autant que la belle demi-saison du marocain a tapé dans l’oeil d’Arsenal ou encore Naples.
Seconde raison, l’arrivée de Jérémy Ménez à paramètre zéro. Semblable sur le papier à Taarabt, les dirigeants milanais ont entendu pallier son retour programmé à QPR en enrôlant l’ancien parisien sans débourser d’indemnité de transfert. De fait, à moins que les tractations actuelles sur l’acquisition d’un ailier droit ne capotent toutes, le retour de Taarabt semble difficile à envisager à l’heure actuelle.
Le feuilleton de cet été semble donc trouvé. Après le Mister X de la saison 2011/2012, dénommé Alberto Aquilani, le nom du prochain ailier droit qui complétera le trio offensif milanais reste encore inconnu à l’heure actuelle. Et avec Galliani aux commandes, moultes rebondissements sont à prévoir…