C’est un Milan bredouille qui regagne ses bases ce soir, au terme de ce match nul concédé sur la pelouse de Carpi, 19ème de Serie A à l’entame de cette rencontre. Alors que cette rencontre devait marquer le début d’un mois de décembre « favorable » pour les rossoneri s’agissant du calendrier (Carpi, l’Hellas Verone et Frosinone étant au programme jusqu’à la trêve hivernale), les hommes de Mihajlovic n’ont pas su prendre le dessus sur leur homologue du soir, bien en place tout au long de cette partie. Et pourtant, Mihajlovic, fort du succès des siens acquis la semaine passée face à la Samp, a décidé de reconduire le onze victorieux face à cette Samp, organisé autour du nouveau 4-4-2. Seule absence notable au sein de ce onze, celle d’Antonelli, blessé, remplacé par De Sciglio.
Néanmoins, le Milan déjoue totalement, et ce dès les l’entame de cette rencontre. Au quart d’heure de jeu, force est d’ailleurs de constater que Carpi est à la manoeuvre, contrairement au Milan, qui se contente d’observer, et même de subir à certaines reprises. On pense notamment au tir signé Lollo à la 13ème minute de jeu, repoussé d’une main de maître par Donnarumma.
Un arrêt décisif qui en dit long sur le rapport de force entre les deux formations au terme d’un quart d’heure de jeu. La suite de cette première période n’est guère plus favorable aux rossoneri : entre pertes de balles et mauvais choix, Carpi n’a pas véritablement su être inquiétée par son invité du soir qui a malgré tout entendu « pousser » en fin de première période. 0-0 à la mi-temps.
Le second acte est quant à lui dans la même veine que le premier. Globalement fluide dans la transmission du jeu face à la Sampdoria, on a ici affaire à un Milan qui peine à créer des décalages et des mouvements intéressants, à procéder par un jeu au sol.
A contrario, les longs ballons vers l’avant sont légion, lesquels ne mettent guère Bacca et Niang dans de bonnes dispositions. La physionomie de cette partie n’incite pourtant pas Mihajlovic à procéder à moultes changements à la reprise. Ainsi, ce n’est qu’à la 69ème minute de jeu que Cerci (décevant ce soir) céda sa place à Luiz Adriano.
A vingt minutes du terme, la pression sur les buts de Carpi s’intensifie toutefois. Niang, Bonaventura, et surtout Kucka à la 83ème minute (qui a manqué de peu l’ouverture du score, la faute à un Belec au point ce soir) ont été à la manoeuvre côté milanais. Toutefois, le Milan manque clairement de justesse technique pour aller au delà de son adversaire en cette fin de match. Et a manqué plus largement d’un véritable jeu collectif à même d’inquiéter comme il se doit son adversaire du soir. Signalons cependant la performance discutable du corps arbitral, qui aurait pu à quelques reprises signaler diverses fautes commises dans la zone de vérité, notamment sur Luiz Adriano.
La saison du Milan s’avère ainsi comme prévu semée d’embûches, que diverses victoires « éclatantes » ci et là ne pourraient occulter. Le rendez-vous à venir face à l’Hellas Vérone, dernier, sera ainsi l’occasion de décrocher les trois points perdus ce soir.