Hier matin, Il Corriere della Sera nous apprenait que Gianluigi Donnarumma s’était plaint directement – par courrier – et indirectement – par son agent – à la direction du Milan du traitement qu’il aurait subi dans le cadre de sa prolongation de contrat. Il n’en fallait pas plus pour que la presse italienne s’empare sans tarder de ce sujet, prête à rouvrir avec délectation le dossier d’un des plus grands talents du football de la botte, qui se trouve accessoirement être le troisième gardien le mieux payé au monde.
Les pontes de CasaMilan n’avait pas non plus tardé à réagir, invitant Donnarumma à venir s’expliquer sur ses aspirations au cours d’une rencontre en petit comité au siège du club. Comme l’a rapporté Sky Sport, cette rencontre s’est déroulée avec sérénité et a permis d’éclaircir le futur du gardien de 18 ans. Pour les derniers irréductibles, il va falloir se faire une raison : Donnarumma ne sera pas le pendant rossonero de Gianluigi Buffon. Souvent comparé – humainement et sportivement – à son illustre aîné, le numéro 99 milanais ne sera pas retenu par le Milan en cas d’offre jugée adéquate. Le feuilleton de sa prolongation en juillet dernier, les « pressions psychologiques » en résultant et l’attitude sempiternellement conflictuelle de son agent Mino Raiola auraient sérieusement entamé la patience de Marco Fassone et Massimiliano Mirabelli.
Cependant, alors même qu’on apprenait il y a quelques jours que le PSG entretenait régulièrement des contacts avec l’agent du joueur, Sky Sport a annoncé que les prétendants pour accueillir Donnarumma n’étaient pas nombreux, tout du moins pas dans l’immédiat. Le club parisien s’orienterait plutôt vers le profil plus expérimenté de Jan Oblak, la Juventus ne serait pas disposée à aligner les 70 millions d’euros (qui seraient le minimum envisagé) et le Real Madrid est sur le point de s’attacher les services du jeune Kepa Arrizabalaga en provenance de Bilbao. Enfin, le seul véritable candidat serait l’Atlético de Madrid, mais la destination ne serait appréciée ni par le joueur, ni par son agent.
Si le Milan n’est pas pressé de céder son gardien, Il Corriere della Sera explique pourtant que la direction rossonera ne s’opposerait pas à un départ de Donnarumma dès le mercato de janvier. Cela demeure difficile à croire étant donné le montant attendu par le club lombard, tout en sachant qu’il ne resterait que Marco Storari et Antonio Donnarumma pour la place de gardien titulaire… Du côté de La Gazzetta dello Sport, on s’interroge toujours sur la question de la clause libératoire incorporée dans le contrat signé en juillet dernier : elle existerait bien mais elle n’aurait pas été déposée par le club au siège de la Lega Calcio, ce qui aurait provoqué l’ire de Mino Raiola, ce dernier s’attendant à savoir à quel montant son poulain pouvait quitter le Milan.
Le flou artistique continue donc autour de ce qu’on pourrait appeler le ‘cas Donnarumma’, bien aidé par le silence persistant du gardien milanais qui ne s’était pas privé de soutenir les Raiola en juin mais qui s’avère incapable de démentir les récentes informations, si tant est qu’elles soient fausses. Peu important où se situe la limite entre rumeur et vérité, il sera sans doute mieux pour le club comme pour le joueur et même les tifosi que Donnarumma quitte le Milan au plus tard l’été prochain. La perte humaine et sportive ne sera pas immense.
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— AC Milan – Zone.fr (@acmilan_zone) 13 décembre 2017