Buteurs : Ménez (3′) – Glik (81′)
Le Milan continue son surplace dans le ventre mou de la Serie A au terme de cette nouvelle contre-performance face au Torino, qui a vu les rossoneri délivrer une bien pale copie au terme de 90 minutes compliquées face à leur hôte du soir. Avec un onze marqué par la première titularisation de la saison de Niang aux cotés de Ménez et Bonaventura, le tout devant un trident d’entrejeu formé par Montolivo, De Jong et Muntari, Inzaghi s’est davantage livré à des choix de circonstance que de constance dans l’optique de former son onze type.
Cette rencontre avait pourtant débuté sur de bonnes bases pour le Milan, tout du moins au panneau d’affichage. Il n’a en effet fallu que trois minutes aux rossoneri pour ouvrir la marque par l’intermédiaire de Ménez sur pénalty. Et ce suite à une intervention irrégulière de Glik sur le français dans la surface de réparation, retenu par le défenseur granata.
1-0 à la 3ème minute de jeu, soit une entame des plus favorables pour les visiteurs du soir. Néanmoins, ce fut bien là l’un des derniers si ce n’est le dernier temps fort des rossoneri au cours de cette partie. En effet, le Torino, piqué au vif par cette précoce ouverture du score, prendra les devants durant la suite de la première période.
Ainsi, Farnerud (8′) puis Quagliarella (10′) mirent les parades de Diego Lopez en lumière. Le Toro se montre clairement plus offensif, comme en témoigne une possession de balle clairement en leur faveur, face à des rossoneri contraints de reculer derrière la ligne médiane. Le manque d’inspiration dans le jeu est d’ailleurs criant du coté des hommes d’Inzaghi, qui peinent dans la construction offensive du jeu avec de multiples phases de jeu collectif inabouties.
Ce à quoi l’on ajoute un jeu des plus haché, marqué par une certaine âpreté de part et d’autre. Ce qui aboutit, en fin de première période, à l’expulsion de De Sciglio pour un second carton jaune qui fait suite à une grossière faute sur Darmian. A dix, le Milan est alors contraint de sacrifier Niang pour faire place à Abate dans le temps additionnel de la première période.
Au retour des vestiaires, la physionomie de la partie demeure globalement inchangée. Le Toro est à la manœuvre, face à un Milan qui balbutie son football, qui manque de liant, mais aussi de dynamisme. Signe d’une frustration certaine, la colère de Muntari sur le banc milanais peu après sa sortie avant l’heure de jeu au profit de Poli, qui vit le milieu ghanéen se distinguer par un jet de bouteille des plus « honorables ». A mille lieux de son coéquipier d’infortune, Diego Lopez est l’homme de la partie coté rossonero. Le portier espagnol s’est en effet distingué par un certain nombre de parades décisives en seconde période face à Gazzi (67′) ou encore Quagliarella (72′).
Le Toro manque de précision mais accentue ses offensives. En face, le Milan est bel et bien aux abonnés absents : Ménez est sevré de ballons, et l’animation offensive est des plus pauvre. Un pale Milan, en somme. Qui se contente de subir et de difficilement tenir. Jusqu’à la 81ème minute et un corner en faveur du Toro; lequel fut repris par Glik qui mystifia une défense rossonera peu agile et attentiste face au capitaine granata. Egalisation logique pour un Torino bel et bien au dessus ce soir, qui fit souffrir le Milan durant une majeure partie de la rencontre.
Les difficultés entrevues ce soir ont légitimement de quoi inquiéter à quelques jours de la réception de Sassuolo pour le compte des huitièmes de finale de Coupe d’Italie. Pour une rencontre ou il n’y aura assurément pas le droit à l’erreur…