Buteurs : Ménez (21′, 78′ sp), Mexès (49′) – Farias (47′)
Le troisième succès de l’année en championnat est arrivé à point nommé pour le Milan, qui s’offre un peu de répit au terme de cette victoire glanée par deux buts d’écart face au relégable Cagliari. Dans un San Siro sonnant encore plus creux qu’à l’accoutumée, notamment en raison du boycott annoncé de la rencontre par la Curva Sud, les hommes d’Inzaghi ont su stopper l’hémorragie en réalisant l’essentiel, à savoir la conquête de trois importants points dans la course à l’Europe. Pour cette rencontre, le technicien rossonero a du composer avec l’absence de dernière minute de Bonaventura, en raison de soucis aux genoux; Poli a donc été appelé à le remplacer, aux cotés des néerlandais De Jong et Van Ginkel.
Le début de match est marqué par une possession de balle en faveur des visiteurs du soir. Ce qui contraint le Milan à évoluer dans sa moitié de terrain, face à une formation sarde qui s’est mise en avant par le biais de Mpoku ou encore Sau en tout début de match. Le premier quart d’heure de jeu est ainsi clairement en faveur des hommes de Zeman; ce qui n’est guère de nature à rassurer pour la suite des débats. Le Milan sort toutefois de sa réserve après le quart d’heure de jeu, ce qui se matérialise sans tarder par une ouverture du score signée Ménez à la 21ème minute de jeu; bien aidé par la montée de Poli dans l’axe, le français est idéalement servi dans l’angle gauche de l’entrée de la surface de réparation, soit une position idéale pour ce dernier, qui a le loisir de décocher une frappe enroulée du pied gauche, imparable. 1-0 !
Dans la foulée, Antonelli manqua le but du 2-0, la faute à un duel manqué face à Brkic. La suite de la première période s’avère un peu plus tranquille pour les deux protagonistes, qui rejoignirent les vestiaires sur cette courte avance rossonera.
L’entame de la seconde période se déroula quant à elle à cent à l’heure; et ce au regard de l’égalisation sarde signée Farias, qui se faufila aisément dans la défense milanaise (en se jouant notamment de Mexès) pour inscrire le but égalisateur. Un Milan cueilli à froid, de nouveau contraint à repartir à l’abordage. L’avantage fut toutefois récupéré dans les deux minutes suivantes, et comme un signe, par l’intermédiaire de Mexès. Et ce suite à un corner de Ménez, repris de volée au second poteau par le numéro 5 rossonero, qui ne laissa aucune chance au portier sarde; la douche froide fut de courte durée pour le Milan, rappelé à l’ordre.
La partie déclina légèrement en terme d’intensité à l’heure de jeu; on procède alors davantage à une gestion du ballon de part et d’autre. Le Milan n’est toutefois pas à l’abri, et il le sait mieux que quiconque désormais. Le but du 3-1 s’est fait attendre, et il arriva à un peu plus de dix minutes du terme, sur pénalty; Cerci, entré en jeu à la place d’un insipide Honda à la 70ème minute fut déstabilisé à quelques centimètres de la surface de réparation, au sein de laquelle il chuta; pas de doutes pour Tagliavento, qui siffla alors pénalty. Ménez se chargea de convertir la sentence, et par la même occasion, son quinzième but de la saison (qui lui permet de rejoindre Tévez et Icardi en tête du classement des buteurs).
Le score en resta alors là, bien que Pazzini (entré en jeu à la place de Destro à la 74ème minute) puis Cerci furent en mesure d’inscrire le quatrième et dernier but de la partie. Du sursis pour Inzaghi, et plus globalement du répit pour le Milan : tels sont les enseignements de cette victoire, qu’il faudra évidemment confirmer dans quinze jours face à Palerme (trêve internationale oblige).