Le directeur sportif du club, Rocco Maiorino, est revenu de son tour d’Amérique du Sud qui aura duré quinze jours. Et ce afin d’établir une liste de joueurs à suivre pour Salvatore Monaco, chargé du recrutement pour le Milan en Amérique du Sud. Cette tournée sud-américaine tombait d’ailleurs en même temps que le clasico argentin Boca Juniors – River Plate qui s’est tenu dimanche dernier. Pour l’anecdote, les deux équipes se sont quittées sur un match nul.
Maiorino a tout de même retenu trois noms de ce match très tendu (3 jaunes et un rouge de chaque coté et 34 fautes sifflées au total) qui pourraient renforcer l’équipe pour réduire deux de ses points faibles, à savoir l’aspect défensif et la construction du jeu offensif. Pour la défense, l’arrière central de Boca, Lisandro Magallan, né en 92, a fait forte impression à Mariorino. Ce joueur, très physique et doté d’un bon jeu aérien, a été l’unique buteur de son équipe. Pouvant aussi évoluer comme terzino droit, sa valeur marchande serait estimée à 2.5 M. La Juventus se serait renseignée dans le passé sur un possible transfert.
Les deux autres joueurs retenus évoluent tous les deux dans l’entrejeu; mais l’un du coté de River, l’autre de Boca. Le premier se nomme Cesar Meli, un autre jeune homme de la génération 1992, surnommé « RiquelMeli » par les fans de Boca en référence évidemment à Riquelme. Ce joueur possède un gros volume de jeu et un très bon dynamisme sur le plan offensif, mais il doit encore se renforcer sur le plan physique.
Le second, bien qu’absent depuis quelques temps en raison une blessure, ce qui l’a contraint à suivre à distance ce choc face à Boca se prénomme Matias Kranevitter. Né en 1993, c’est un regista évoluant devant la défense à la façon d’un certain Andrea Pirlo. Ayant comme idole Javier Mascherano, le joueur possède toutefois bien plus de qualités footballistiques que le barcelonais d’adoption. Sa cote serait d’environ 4 M.
En plus de ces trois joueurs, d’autres noms circulent avec un peu moins d’insistance comme celui de Hector Vilalba (né en 94), grand artisan de la victoire de San Lorenzo en Copa Libertadores et de la première place obtenue à l’issue de la phase « Inicial » du championnat*. Ce jeune soutien d’attaque, très doué techniquement et très rapide, aurait pu signer cet été au Hellas Verone mais la somme demandée par San Lorenzo était trop importante pour le club italien.
Deux autres joueurs de River Plate sont également cités : Lionel Vangioni, 27 ans, terzino gauche déjà appelé en sélection par Martino et suivi par la moitié de l’Europe ou encore Giovanni Simeone, le fils de l’actuel entraineur des Colchoneros actif à River Plate. Son club, bien conscient du talent de son jeune joueur de 19 ans malgré son coté un peu fantaisiste (voir la photo ci-dessous), a incorporé une clause libératoire de 15 M dans son contrat. De quoi éloigner très sérieusement la possibilité d’un transfert en Lombardie pour ses deux joueurs de La Plata.
En plus du clasico argentin, Rocco Maiorino a aussi assisté à plusieurs rencontres du championnat argentin comme Godoy-Independiente et Rosario-Lanus ainsi qu’à un tournoi réunissant les U21 du Chili, du Mexique, de l’Uruguay et de la Colombie. Les yeux du recruteur ont surtout tourné vers l’attaquant uruguayen évoluant à Velez : Rodolfo Combe.
Cependant, le dirigeant rossonero n’a pas fait que du scouting en Amérique du Sud. Il a aussi visité le centre sportif du Boca Unidos, club de Serie B argentine, avec lequel il n’exclut pas un possible partenariat dans le futur :
« Nous avons parlé de la possibilité d’un partenariat ou d’un grand projet qui sera présenté ici en Argentine Nous continuons de travailler et d’échanger des idées afin de voir ce que nous pouvons vraiment faire, nous devons trouver un point de rencontre, de ce que j’ai vu le club fonctionne bien et il ne pas difficile de trouver un accord. »
« Nous espérons que certains enfants pourront venir jouer dans notre club et bénéficier de toutes notre expertise. J’ai vu leur stade et je peux dire qu’il est très fonctionnel. Avec cet outil et le niveau de l’équipe, ce club a largement sa place en Primera argentine. 80 % des équipes sont à Buenos Aires mais l’Argentine est un pays qui produit tous les ans de nouveaux talents. Le plus important n’est pas le lieux où évolue le club mais la façon dont vous travaillez et, dans le cas qui nous concerne ici, c’est la formation dont il est question. Si vous commencez par perfectionner votre centre de formation, tout devient plus facile par la suite. »
La recherche de la nouvelle star sud américaine a donc débuté du coté de Milanello. Reste à savoir si Milan saura griller la priorité aux grosses cylindrées européennes sur un ou plusieurs dossiers.
* La désignation du champion en Argentine est différente de ce qui se fait dans le reste du monde. La division 1 argentine est composée de 20 équipes qui s’affrontent en aller-retour. C’est ce qu’on appelle le « Tournoi Inicial ». Mais un autre tournoi, appelé « Final » est établi sur les trois dernières saisons et cumulent les points obtenus par chaque équipes lors des trois derniers championnats afin de désigner le champion et les 3 clubs relégués.