Trêve internationale accomplie, place désormais au choc de cette 12ème journée de Serie A, qui opposera le Milan à l’Inter à l’occasion du 295ème derby de l’histoire (toutes compétitions confondues). Officiant autrefois dans le rôle de l’artificier, Pippo Inzaghi vivra lui son premier derby depuis le banc de touche, face à une formation nerazzurra qui a profité de la trêve internationale pour remercier Mazzarri et rappeler Mancini dans le rôle du pompier de service.
De quoi faire dire à certains que le derby della Madonnina a légèrement perdu de son éclat, au regard des difficultés traversées par les deux clubs milanais ces dernières saisons, matérialisées par un effectif pas véritablement en adéquation avec l’image portée par les deux clubs sur le vieux continent.
Quoi qu’il en soit, l’engouement autour du derby n’a lui pas perdu en vivacité, San Siro étant à guichets fermés pour cette partie spéciale qui s’annonce comme de coutume animée dans les tribunes (d’autant que les tambours et mégaphones seront autorisés pour cette rencontre, mettant ainsi fin à une interdiction ayant cours depuis 2007).
Séparés d’un point et de deux rangs (7ème, le Milan dispose de 17 points contre 16 pour l’Inter, 9ème), les deux formations auront à cœur de se relancer; en effet, l’Inter reste sur un bilan de trois points pris en trois rencontres (la dernière rencontre en date s’est soldée par un nul 2-2 face à Parme), tandis que le Milan reste sur un bilan de deux points pris en trois rencontres, et une dernière sortie marquée par un match nul 2-2 face à la Samp.
Autant dire qu’une contre-performance sera mal accueillie de part et d’autre, d’autant plus coté rossonero, l’Inter ayant entamé sa transition sportive forcément source d’indulgence. Cette dernière mettra en effet dès demain soir le 3-5-2 proné par Mazzarri au placard en faveur d’un 4-2-3-1 davantage équilibré et offrant une assise défensive plus stable.
Coté milanais, des ajustements tactiques seront également au programme : exit le 4-3-3, et place au 4-2-3-1. Et ce pour pallier à l’absence de De Jong, mais également pour davantage profiter des atouts offensifs de l’effectif rossonero. Un effectif à ce propos handicapé par les blessures pour ce derby : Alex, Abate, De Jong sont absents, tout comme Bonera, suspendu. Ce qui contraint Inzaghi à bricoler son onze de la meilleure des manières, mais aussi par défaut.
Comme en témoigne la titularisation à venir de Rami sur le flanc droit, soit une première pour le défenseur central français. Ce dernier cède sa place en charnière centrale au profit de Zapata, qui évoluera aux cotés de Mexès pour un remake de la charnière centrale de la première partie de saison dernière (qui ne fut pas des plus réussies…). A gauche, De Sciglio ne sera pas impacté par ces absences. Ce qui signe également la mise au ban d’Armero, qui aurait pu pourtant prendre place à gauche à la faveur d’un décalage de De Sciglio à droite.
L’entrejeu sera quant à lui musclé par la paire ghanéenne Essien – Muntari, à défaut de panache dans le jeu. Et ce afin d’équilibrer un onze porté sur l’offensive, animé par un trident formé par Bonaventura (à droite), Ménez (en position de faux numéro 10), et El Shaarawy (à gauche). En pointe, Torres vivra son premier derby, que l’on espère productif à défaut d’être prolifique.