Les premiers mois de Keisuke Honda sont assez moyens pour être franc. Présenté comme une star, voire comme le sauveur de la nation par Adriano Galliani en janvier dernier, force est de constater que l’ex-joueur du CSKA Moscou est en pleine période d’adaptation. Et c’est la suite logique des choses à vrai dire. Dans une interview accordée à la Gazzetta dello Sport, le joueur nippon est revenu sur ses débuts avec le maillot rossonero et sur sa relation avec le Mister Seedorf :
« Les critiques ne me font pas plaisir mais la presse est libre d’écrire ce qu’elle désire. Je pense que mon premier but en Serie A va bientôt arriver et ce moment sera très important pour moi. Je suis très déterminé. Je suis venu ici pour être champion avec le Milan. La route est encore longue mais il y a un beau projet ici et les japonais sont des personnes très patientes.»
Le numéro dix milanais s’est ensuite exprimé sur les choix tactiques du Mister :
« Je parle beaucoup avec Seedorf. Son anglais parfait est facilement compréhensible. Lors de mon arrivée, je n’ai pas tout très bien compris et donc, je suis allé le voir pour avoir plus de détails. Je ne me sentais pas très à mon aise sur le flanc droit mais quand vous aves un joueur comme Kakà, qui joue très bien qui plus est, c’est à vous à vous adapter. Mais cela va un peu mieux que lors de mes premiers matches. C’est vrai que je préfère jouer dans l’axe derrière l’attaquant mais Seedorf et moi avons des philosophies de jeu différentes. C’est pour cela que nous devons dialoguer. Et nous le faisons tous les jours. »
Sur les attentes lors de son arrivée en Italie :
« Je n’étais même pas le numéro un à Moscou ou bien même en équipe nationale. Le football est un sport d’équipe mais j’aime la pression et les attentes élevées. Mais je ne demandais pas de patience aux tifosi : j’ai été présenté de façon grandiose et j’ai hérité du numéro dix. Je sais que les gens attendent beaucoup de moi et c’est normal. J’ai confiance en moi et les critiques ne me déstabiliseront jamais. »
Sur la question de jouer dans un stade froid et vide, il répond :
« Je ne peux pas juger l’atmosphère d’un match à San Siro car je l’ai toujours connue ainsi. Mais j’espère que si l’équipe continue sa progression, les gens reviendront au stade nous encourager. Jouer un beau football et faire hurler les supporters présents au stade sont quelque uns de mes objectifs. En ce qui concerne les résultats, aucun de nous ne sommes satisfaits mais nous travaillons pour nous améliorer et je pense que nous voyons déjà quelques améliorations sur le terrain. Je savais que j’allais rencontrer des difficultés à l’AC Milan, mais j’ai choisi ce club parce que j’en ai toujours rêvé. »