Le Corriere dello Sport a analysé les comptes des 20 clubs qui militent en Serie A italienne en tenant compte de la norme du fair-play financier, à savoir que la part allouée aux salaires ne peut dépenser 70 % du chiffre d’affaires. Parmi l’ensemble des clubs, seulement huit répondent à cette règle, dont le Milan. Trois « autres gros clubs » satisfont à ce paramètre, à savoir la Juventus, la Lazio et le Napoli. Les quatre derniers clubs sont Cagliari, le Chievo, le Torino et l’Udinese, premier de la classe.
Les chiffres en Italie (CP : coût du personnel ; CA : chiffre d’affaires)
UDINESE – CP : 32,10 / CA : 64,99 / 44,39 %
CAGLIARI – CP : 21,92 / CA : 43,97 / 49,85 %
NAPOLI – CP : 66,91 / CA : 116,44 / 57,46%
LAZIO – CP : 64,42 / CA : 106,67 / 60,39 %
MILAN – CP : 151,27 / CA : 246,67 / 61,32 %
TORINO – CP : 30,18 / CA : 48,79 / 61,85 %
JUVENTUS – CP : 184,09 / CA : 279,35 / 65,89 %
CHIEVO – CP : 22,69 / CA: 34,34 / 66,07 %
SASSUOLO – CP : 22,75 / CA : 31,68 / 71,81 %
FIORENTINA – CP : 60,49 / CA: 83,21 / 72,69 %
CESENA – CP : 11,78 / CA : 15,72 / 74,80 %
INTER – CP : 116,23 / CA: 154,51 / 75,22 %
ATALANTA – CP : 34,22 / CA : 45,13 / 75,82 %
PARMA – CP : 43,48 / CA : 56,21 / 77,35 %
PALERMO – CP : 39 / CA : 48,56 / 80,31 %
ROMA – CP : 107,59 / CA : 128,44 / 83,76 %
VERONA – CP : 12,67 / CA : 13,34 / 94,97 %
SAMPDORIA – CP : 46,97 / CA : 42,31 / 111,01 %
GENOA – CP : 54,91 / CA: 44,72 / 122,78 %
EMPOLI – Données non communiquées
Les chiffres en Europe
ATL.MADRID – CP : 63.81 / CA : 119.98 / 53.18 %
REAL – CP : 269.59 / CA : 549.61 / 49.05 %
BARCELONE – CP : 285.37 / CA : 484.63 / 58.88 %
BAYERN – CP : 215 / CA : 438.8 / 48.99 %
DORTMUND – CP : 107.8 / CA : 251.6 / 42.84 %
SCHALKE – CP : 98.33 / CA : 204.11 / 48.17 %
ARSENAL – CP : 204.54 / CA : 366.49 / 55.81 %
LIVERPOOL – CP : 152.76 / CA : 240.64 / 63.48 %
CITY – CP : 272.15 / CA : 316.4 / 86.01 %
MAN.U – CP : 250.78 / CA : 540.00 / 46.44 %
CHELSEA – CP : 150.84 / CA : 218.51 / 69.03 %
PSG – CP : 219.58 / CA : 399.55 / 54.95 %
BENFICA – CP : 50.43 / CA : 88.30 / 57.11 %
PORTO – CP : 54.06 / CA : 78.44 / 68.91 %
AJAX – CP : 48.37 / CA : 103.78 / 46.60 %
Même si le Milan est « dans le vert », Milan possède toujours la deuxième plus importante masse salariale d’Italie. A titre de comparaison, Naples débourse une somme 2.5 fois moins élevée pour payer ses joueurs que celle dépensée par le Milan. Pour information, cela fait déjà six ans que les partenopei répondent positivement à cette règle. La masse salariale du Milan est légèrement supérieure à celle de Chelsea qui peut se permettre, pour le moment, certaines folies grâce à son propriétaire multi milliardaire.
Le rapport de 61.32 % est une bonne chose en vue de l’arrivée du Fair Play Financier qui aura lieu la prochaine saison. Comme tous les clubs italiens devraient le faire, il faut miser sur les jeunes et trouver le moyen d’augmenter son chiffre d’affaires.
Le fait que la FIGC veuille limiter les effectifs des clubs de Serie A à 25 joueurs est une bonne chose pour toutes les petites têtes blondes évoluant dans les différents centres de formation des quatre coins de la botte. Cela va permettre aux clubs de miser sur des joueurs de qualité – plutôt que de miser sur la quantité – et sur le potentiel de leur école de jeunes respective.
Les clubs comme l’Atletico Madrid ou Dortmund – malgré leur début de saison désastreux – sont les modèles à suivre. Avec des revenus annuels très proches du Milan, les allemands ont une masse salariale quasiment équivalent au 2/3 de celle des milanais tout en ayant une équipe très compétitive en Europe. En misant sur leurs jeunes nationaux qui ne leur coutent pas grand chose, ils peuvent se permettre d’acheter d’autres jeunes talents étrangers « au prix fort » comme Aubameyang (18 M), Mkhitaryan (27 M) ou dernièrement Immobile (20 M).
L’autre objectif du club est d’augmenter ces recettes. Pour cela, chaque club doit obligatoirement posséder son stade, chose que les autres gros clubs européens possède déjà. Barbara Berlusconi travaille très dur pour finaliser ce dossier mais les premières briques ne devraient pas voir le jour avant 2016 au minimum. Les clubs italiens sont trop dépendants des recettes perçues pour les droits TV en oubliant que le merchandising, la billetterie et le sponsoring sont aussi d’autres pistes qui peuvent augmenter considérablement leur chiffre d’affaires.
Ici aussi, c’est un autre club allemand qu’il faut prendre comme modèle : le Bayern de Munich. Grâce notamment au rachat et à la rénovation de l’Allianz Arena, le club bavarois voit son chiffre d’affaire augmenter d’année en année. En 2008/2009, ce montant atteignait 289.5 M pour aujourd’hui dépasser les 400 M de revenus. Et tout ça en réalisant 20 années consécutives de bénéfices…