Buteurs : Bellini (51′ CSC) – Denis (68′ sp), Brienza (96′).
Le Milan peut désormais dire adieux à ses rêves d’Europa League au terme d’une après-midi fort morose du coté de Bergame, qui a vu les pensionnaires de l’Atleti Azzurri d’Italia prendre le dessus sur leur invité rossonero qui n’a jamais été véritablement dangereux au cours de cette partie. Le pire des scénario s’est donc produit cet après-midi, alors que le Milan avait théoriquement les moyens de ramener les trois points de son déplacement à Bergame, qui n’est certes pas une équipe aisée à manœuvrer à domicile.
Au delà de cela, le Milan n’a pas su montrer un nécessaire caractère conquérant pour repartir avec la victoire de la pelouse bergamasque : un défaut de caractère « tranchant » qui a pesé lourd cet après-midi, alors que l’Atalanta n’avait plus rien à gagner ni à perdre quant à elle. La première période en est un exemple : il a fallu en effet attendre les cinq dernières minutes de jeu pour voir du vrai mouvement coté milanais via Balotelli (41′), Montolivo (43′) et Honda (44′). Pour le reste, c’est un Milan plutôt prévisible et assez lent que l’on a pu « subir » en première période, face à une Atalanta bien groupée, et pas véritablement mise en danger.
La seconde période reprend – heureusement – sur d’autres bases : outre la sortie d’un Honda insipide et l’entrée d’El Shaarawy (et donc un passage à un 4-2-3-1), qui fait officiellement son retour en 2014, le Milan se montre davantage porté vers l’avant, comme en témoignent les premiers ballons en faveur des rossoneri dans la moitié de terrain nerazzurra. Une pression qui fait mouche à la 51ème minute, qui contraint Bellini à un but contre son camp suite à un centre à ras de terre de Muntari dévié dans son propre but par le défenseur bergamasque, sous la pression de Balotelli. L’entame idéale, qui permet enfin de débloquer la partie.
Enfin en théorie, car les hommes de Seedorf ne dominent pas véritablement leur adversaire de l’après-midi… qui se montre fébrile sur le plan défensif face aux offensives menées par Denis ou encore Bonaventura. Ce qui a pour conséquence un pénalty concédé par Constant à la 67ème minute de jeu suite à un tacle du latéral gauche sur Carmona. Denis s’est chargé avec aplomb de remettre les siens sur les rails, 1-1 pour les deux formations après l’heure de jeu. Notons que la crétinerie de certains « supporters » de l’Atalanta a de nouveau été mise en exergue cet après-midi, Constant ayant reçu une banane sur la pelouse peu après le pénalty.
La fin de la partie s’avère tendue, la pression étant surtout sur les épaules du Milan, qui ne parvient pas à faire la différence. Les entrées de Taarabt (76′) en lieu et place de Muntari, et de Pazzini (80′) en lieu et place de Kakà n’y changent rien. Balotelli tenta bien un joli tir du droit dans le temps additionnel, bien capté par Consigli. On se dirige alors vers un score de parité, qui n’est pas pour arranger les affaires du Milan. C’est peu dire… l’Atalanta réalisant le hold-up à la 96ème minute par l’intermédiaire de Brienza ! Coup de massue pour les rossoneri, et exultation pour les bergamasques, qui n’en attendaient pas autant.
L’Europa League n’est donc désormais plus qu’un doux songe à une journée de la fin, la dernière place qualificative n’étant pas mathématiquement atteignable au terme de la 38ème et dernière journée en cas de victoire du Torino face à Parme. De quoi véritablement entamer un nouveau cycle ?