Torino – Milan, 9ème journée de Serie A. Après une trêve internationale, le Milan retrouvait le chemin du championnat en se déplaçant du coté de Turin. Retour sur l’aspect tactique de cette rencontre.
Sur les « conseils » du président Berlusconi et surtout après constatation du non fonctionnement de son 4-4-2, Mihajlovic décida de changer de système de jeu pour cette rencontre, avec un passage à un 4-3-3 qui redonne une chance à Cerci, et qui voit Bonaventura monter d’un cran, passant ailier gauche. Au milieu, pas de changement. On peut cependant noter les retours d’Abate au poste d’arrière droit, et d’Alex en défense centrale. En pointe, Luiz Adriano est préféré à Bacca.
I. Montolivo et le reste
Toujours aligné au poste de regista, le numéro 18 s’est retrouvé bien seul au milieu hier soir. Peu aidé offensivement par un Kucka qu’on sait limité, il le fut encore moins par une énième déception du gaucher Bertolacci qui a passé la soirée entre mauvaises passes, dribbles ratés et placements hors tempo. Malgré sa passe décisive pour Bacca, l’ex-romanista sur ses 60 ballons n’aura réussi que 72% de ses passes, et n’aura récupéré que 2 petits ballons au milieu de terrain. On peut cependant noter un travail honnête de la part du slovaque, qui s’est donné durant tout le match.
II. Un Milan sans idées
Nouveau schéma, nouvelle organisation… et surtout, peu d’idées. Mihajlovic avait pour but de donner un nouveau souffle à son équipe, il n’en fut rien. 30 premières minutes de jeu à jouer au ralenti, le seul Montolivo arrivant alors à donner un peu de rythme à ce match. Rarement aidé par le duo Bertolacci-Kucka, le trio d’attaque du soir composé de Bonaventura, Luiz Adriano et Cerci, n’en a pas fait plus. Si le premier a su gagner 2 coup-francs très intéressants aux 20 mètres, les deux derniers ont été transparents. Le brésilien n’a jamais été servi dans de bonnes conditions durant toute la soirée, et son jeu dos au but n’a pas été prolifique face à un Glik au marquage. Le numéro 11 a quant à lui alterné entre dribbles solitaires, duels perdus et passes approximatives.
Ce à quoi l’on ajoute un apport plus que minime de la part des latéraux, qui avaient pour consigne de ne pas faire le surnombre dans le camp du Torino. Ainsi, rares sont les fois ou Abate et Antonelli ont pris leur couloir ou dédoublé dans le dos de leur ailier. Hier soir l’équipe rossonera n’aura jamais su trouver les décalages, faire le surnombre et mettre à mal l’entre-jeu du Torino.
III. Le 3-5-2 et le pressing Torinese
Bien que le Milan ait été moribond, il faut souligner le travail du Torino et de son coach Giampiero Ventura, qui a su contenir l’adversaire grâce à son organisation et à un pressing qui a fonctionné durant tout le match. Laissant le ballon au Milan, l’ex-entraineur de Bari avait pour but de jouer le contre dans un premier temps et jouer les attaques placés dès que son équipe récupérait les ballons haut sur le terrain.
Pour bloquer l’adversaire du soir, son plan était tout élaboré, un pressing au en bloc, à partir de la ligne médiane.
IV. Les stats
Bien que les Milanais aient eu la possession, c’est bien le Toro qui a su le mieux gérer le ballon avec un Baselli à la baguette et les latéraux Zappacosta à droite et Molinaro à gauche qui n’ont cessé de prendre leur couloir durant le match.
Chiffre alarmant, sur 12 centres tentés, aucun réussi.
Si le 4-4-2 utilisé en début de saison ne marchait pas, on ne peut pas en dire autant pour ce 4-3-3 qui n’ a pas du tout su mettre en valeurs bon nombre de joueurs. Même si le Milan est tombé sur une équipe bien organisée et invaincue à domicile depuis le début de saison, le jeu proposé est pauvre, trop pauvre pour l’effectif à disposition. On en attend plus du Mister et de ses joueurs pour le prochain à domicile face à Sassuolo dimanche prochain.