On pensait que les soucis liés à la propriété du Milan s’étaient évanouis définitivement en avril 2017 suite à la vente du club par Fininvest à Rossoneri Sport Investment mais c’est une nouvelle fois très loin d’être le cas. Les refus successifs de l’UEFA concernant les demandes du club d’obtenir un voluntary agreement puis un settlement agreement dans le cadre du fair-play financier – avec une possible exclusion de la prochaine Europa League – ont mis en lumière les difficultés économiques toujours actuelles rencontrées par le club lombard. Si ces refus portent sur les dernières saisons de la gestion Fininvest, l’UEFA a surtout voulu sanctionner le flou qui demeure autour de Yonghong Li, le propriétaire-président du Milan, qui a endetté Rossoneri Sport Investment ainsi que le Milan auprès du fonds d’investissement américain Elliott. à hauteur de 303 millions d’euros à rembourser d’ici octobre 2018.
Régulièrement promis par Marco Fassone depuis un an, le refinancement de cette dette n’est toujours pas intervenu, à quatre mois de l’échéance. Si la situation devait demeurer la même, Elliott deviendrait de fait propriétaire des parts que Rossoneri Sport Investment détient dans l’AC Milan, soit la quasi totalité. Depuis quelques jours maintenant, la presse italienne explique que Yonghong Li, qui ne veut pas se séparer du club, cherche potentiellement un nouvel actionnaire minoritaire en mesure de rassurer l’UEFA ainsi que de contrecarrer l’épée de Damocles incarnée par le fonds vautour Elliot.
Hier, La Gazzetta dello Sport annonçait que ce nouveau partenaire avait été trouvé par le président rossonero, sans que l’identité ne puisse être révélée, et qu’il pourrait entrer très rapidement dans le capital du Milan. Selon les informations partagées ce matin par Sky Sport, le sulfureux agent Jorge Mendes pourrait jouer un rôle d’intermédiaire dans cette affaire – à l’instar de ce qu’il a déjà pu faire dans le passé avec le club de Valence – puisqu’il serait en contact avec un investisseur malaisien habitant entre Singapour et la Thaïlande. Ce nouvel investisseur entrerait progressivement dans le capital du Milan au point d’obtenir à terme la majorité des parts du club et de refinancer la dette auprès d’Elliott.
L’annonce pourrait intervenir dès vendredi au cours du conseil d’administration du Milan et la vente des premières parts en question pourrait avoir lieu d’ici la fin du mois de juin. Ceci pourrait rassurer l’UEFA mais ne serait sans doute pas suffisant pour éviter une sanction lors de la rencontre prévue le 19 juin à Nyon pour savoir à quelle sauce le Milan va être mangé par le fair-play financier. Le Milan compterait ensuite se défendre devant le Tribunal arbitral du sport, avec ce nouvel actionnaire comme argument de poids. Bien évidemment, ces supputations des médias italiens restent à prouver dans un contexte où les informations contradictoires ou sans fondement ont tendance à fuser.