Une nouvelle saison commence et cette rubrique revient pour cette nouvelle année. Une nouvelle saison placée sous le signe du changement, avec l’arrivée de Marco Giampaolo et d’une nouvelle équipe dirigeante. En revanche, si le Milan s’est montré assez actif durant le mercato estival, c’est sans aucune recrue titulaire que le Milan a démarré l’exercice 2019/2020, notamment du a une préparation retardée pour la plus part d’entre eux (ainsi que quelques blessures dommageables). C’est donc avec les mêmes joueurs de l’ère « Gattuso » que le Milan a démarré la saison. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que le niveau de jeu lui, n’a pas évolué pour notre plus grand (dé)plaisir. Une défaite méritée sur le score de 1-0, dont les erreurs d’arbitrages en défaveur du club Rossonero ne devront pas masquer une première particulièrement inquiétante des hommes de Giampaolo.
Les notes de cette rencontre* :
G.Donnarumma – 7 : Dans la lignée de sa très belle saison 2018/2019, Gianluigi Donnarumma a longtemps évité au club de se noyer. Des bonnes interventions, concentré et appliqué, il ne peut rien sur l’ouverture du score d’Udine. Il aurait même pu être battu une seconde fois mais sort une superbe parade sur Lasagna.
Calabria – 4.5 : Insipide, dépassé, inexistant. Davide a vécu ce match de manière particulièrement difficile tant il n’a pas pesé offensivement et n’a eu de cesse de faire les mauvais choix. Si l’état de forme d’Andrea Conti plaide en la faveur du plus jeune pour le moment, nous pouvons nous poser cette simple question : jusqu’à quand ?
Musacchio – 6 : Bien que parfois mis en difficulté, notamment en fin de rencontre où il perd son duel face à Lasagna, il fut au final l’un des rares à tenir la baraque. Solide, présent dans les duels et décisif lors de certaines contres attaques, difficile de lui reprocher quoi que ce soit.
Romagnoli – 6 : Comme son compère, il fait partie de ceux qu’il est difficile de critiquer. Si l’on peut contester une nouvelle fois l’attitude de capitaine, notamment lors de certaines situations « chaudes », la prestation sportive en elle même est satisfaisante. Petit bémol autour d’un manque de communication avec son gardien, qui les a mis en défaut à deux reprises. Curieux tant ce point ne fut pas signalé la saison passée.
Rodriguez – 5 : Défensivement, il s’est montré appliqué et n’a pas pris l’eau comme son compère de droite. Il a également parfois fait de bons replis défensifs comme il nous a habitué. Pour autant, la difficulté reste la même : une incapacité totale à se montrer dangereux offensivement. Dans un système de jeu pourtant davantage propice aux montées, il n’a jamais semblé à son aise les rares fois qu’il a eu l’occasion de le faire et son manque de vitesse n’aide en rien.
Borini – 3.5 : Le soldat Fabio a été testé à un nouveau poste sur ce match. Après attaquant, ailier ou encore latéral, c’est désormais milieu qu’il a pu être testé en raison des nombreuses absences. Le soldat Fabio a une nouvelle fois montré toute son envie et sa hargne. Mais le soldat Fabio nous a aussi rappelé qu’il avait des soucis avec le football, avec qui le divorce est acté depuis plusieurs années. Des passes hasardeuses, des oublies tactiques et une inutilité totale ne peuvent être masqués par de la volonté. Remplacé par Franck Kessié, que nous étions presque content de voir rentrer. Mais c’était avant de le voir perdre son duel amenant le but de la victoire d’Udine (aidé, il est vrai, par une légère faute du joueur adverse)
Calhanoglu – 4 : Innovation de Giampaolo après la 357° blessure de Lucas Biglia sous nos couleurs, on peut désormais dire que sa première au poste de regista pourrait bien être sa dernière. Durant la majeure partie de la rencontre, il a tenté de se cacher et n’a pas pesé une seule seconde dans le jeu du Milan. Censé être le dépositaire du jeu et la plaque tournante de ce nouveau système de jeu, il a pourtant bien moins touché le ballon que l’axe défensif, qui furent tout deux les seuls à chercher – vainement – les ouvertures. Après avoir été testé ailier gauche, relayeur ou meneur de jeu ces derniers temps, est-ce que son poste préférentiel ne serait pas sur le banc finalement ?
Paquetá – 5.5 : En difficulté et à cours de forme, il n’a toutefois pas été aidé par la bouillabaisse présente sur le terrain. Il n’a que peu pesé dans le système mis en place malgré quelques éclairs de génie ou bien encore deux replis défensifs de grande qualité. Marchant sur le terrain durant la seconde période, il est finalement remplacé par Ismael Bennacer qui a pu montrer ses qualités durant le faible temps de jeu qu’il lui a été accordé.
Suso – 4 : Si Suso nous a souvent habitué a bien démarré ses saisons, cette première journée fera office d’exception tant il fut inexistant et inconsistant à ce poste de meneur de jeu. Pas décisif, pas précis, faible physiquement (le nombre de perte de balles après un crochet et un contact physique…), la copie de l’Espagnol est à revoir totalement. Au point que cela remette en cause le dispositif initialement mis en place.
Castillejo – 4 : Il court, il court, le furet… Cette comptine convient parfaitement à l’Espagnol. Pour courir, il court. Pour presser, il presse. Pour jouer au football en revanche, c’est plus difficile. Si le coach indique en conférence de presse que Castillejo est celui qui appréhende le mieux son rôle, de notre côté, il nous est difficile de voir en quoi l’Espagnol a pesé dans le match. La présence d’une véritable seconde pointe demeure indispensable (si tant est que nous continuons sur ce registre). Remplacé par Rafael Leão, qui aura fait une rentrée correcte sans toutefois avoir le temps de montrer quoi que ce soit.
Piatek – 5 : Pas encore au point physiquement, et cela s’est vu hier. De grandes difficultés dans les courses, dans l’impact physique et dans les duels, il n’est pas encore a 100% et a besoin de temps pour retrouver la pleine mesure de ses capacités. Cela dit, il n’est de toute façon pas aidé par l’animation offensive autour de lui. Or, ce problème demeure le principal questionnement aujourd’hui.
Giampaolo – 4 : Pour une première, on peut dire que c’est manqué, et pas qu’un peu. Si l’absence de plusieurs titulaires annoncés dans le XI de départ (Kessie, Bennacer, Hernández), la méforme connue de certains (Paquetá) et l’absence d’une seconde pointe de qualité pouvaient laisser présager un match difficile, le résultat a malheureusement dépassé nos craintes. Dominé de bout en bout par une équipe plus prête techniquement et physiquement, la défaite est logique. Si nous pouvons évidemment laisser au coach le temps de mettre en place un système de jeu qui diffère radicalement de celui proné par Gattuso l’an passé, les conditions physiques et la grinta de nos joueurs posent tout de même question. De même, le remise en question sur la pertinence du système de jeu, pourquoi pas… mais à une semaine de la fin du mercato, cela questionne fortement.