Scaroni : « Je n’exclus pas de quitter San Siro »
En ces jours de trêve internationale, la question du futur stade réalisé conjointement par le Milan et l’Inter est revenue sur le devant de la scène, avec l’accord du club nerazzurro pour une réalisation commune d’une nouvelle enceinte à proximité directe de l’actuel San Siro.
Entretemps, le maire de Milan Giuseppe Sala s’est fait remarquer par une sortie publique qui n’a pas manqué de faire réagir le microcosme du football milanais.
Aujourd’hui, dans le cadre d’un évènement organisé par le journal Il Foglio Sportivo, le président rossonero Paolo Scaroni a réitéré sa position sur ce dossier du stade, d’après les propos rapportés par Calcio e Finanza.
« Pour gagner, il faut avoir des bons joueurs, qui coûtent très chers et à qui il faut donner un salaire important. Pour avoir ces joueurs, il faut donc faire des profits car avec le fair-play financier, les dirigeants de club ne peuvent plus faire un chèque et engager un joueur. Les revenus du Milan ne progressent pas, ce sont les mêmes qu’il y a 15 ans.
Entretemps, des clubs comme le Real, Barcelone ou Manchester United ont atteint ou vont atteindre un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros. Nous devons faire le même chemin, en partant d’un stade neuf, moderne et utilisable lorsqu’il n’y a pas de match. C’est un concept différent mais il faut faire ce chemin et nous doter d’une structure efficace où toute la famille peut se retrouver. Cela permettra d’avoir des revenus, nous pourrons faire venir des grands joueurs et peut-être gagner la Champions League. Sans cela, c’est impossible d’y arriver.
Le Milan et l’Inter sont alliés dans ce projet, nous travaillons là-dessus depuis six mois. Nous allons de l’avant ensemble pour avoir un stade moderne et utile aux deux équipes. Ces derniers jours, on parle beaucoup de San Siro : la rénovation pourrait être possible mais faire des travaux dans un stade où il y a deux matches par semaine, c’est difficile.
La solution serait de faire jouer le Milan et l’Inter ailleurs, à Parme, à Vérone ou je ne sais où et je crois que personne ne veut jouer loin de Milan. Tout le dilemme est là. La dispute idéologique concernant San Siro ne mènera nulle part. Je n’exclus pas que nous quittions définitivement San Siro car notre volonté de faire quelque chose de bien fait est totale.
A l’étranger, ils ont de très beaux stades, comme celui du Bayern à Munich. Le seul équivalent en Italie est celui de la Juve, qui grâce à son stade enregistre un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros. L’argent investi dans le football provient des revenus qui sont faits, puis il y a les autres thèmes comme les droits télévisuels et le sponsoring. Je répète souvent qu’il y a deux montagnes à gravir : celle des résultats sportifs et celle des résultats économiques. Les deux choses sont liées, elles vont toujours ensemble et les autres l’ont compris avant nous. »
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