Buteur : Defrel (1′)
Seconde défaite de rang en championnat pour le Milan, qui avait ce soir face à la Sampdoria l’occasion de faire oublier la déconvenue intervenue il y a quinze jours face à l’Inter lors du derby della Madonina. La déception fut une nouvelle fois de mise tant les hommes de Gattuso ont manqué cette rencontre dans les grandes largeurs face à une formation de la Samp bien au dessus 90 minutes durant.
Pour cette partie, le technicien milanais a mis en place un milieu remanié, où Biglia et Calhanoglu firent leur retour aux lieu et place de Kessié et Paqueta; en attaque, le replacement du numéro 10 milanais profita à Castillejo, associé à Piatek et Suso au sein du trio d’attaque.
Signe d’une rencontre qui s’annonçait des plus compliquées pour les visiteurs du soir, la précoce ouverture du score signée Defrel à la 33ème seconde de jeu. Donnarumma, destinataire d’une passe en retrait de Rodriguez, voulut en faire de même vers ce dernier; c’était oublier Defrel, à l’affût de cette passe, qu’il intercepta sans coup férir pour ouvrir la marque dès la 33ème seconde de cette rencontre. Un début de rencontre cauchemardesque, annonciateur des suites de cette rencontre.
Comme ankylosés, les joueurs de Gattuso se laissent dominer sans difficulté par leurs homologues du soir qui ont la possession du ballon, et font le jeu dans la moitié de terrain milanaise. Il a d’ailleurs fallu attendre la 25ème minute de jeu pour voir le Milan susciter le danger dans la zone de vérité doriana, par l’intermédiaire de Suso, dont la frappe obligea Audero à sortir une parade on ne peut plus décisive.
Pour le reste, la Samp maintint la pression sur son homologue rossonero le restant de la première période, contraint d’évoluer dans sa moitié de terrain. Le pressing blucerchiato joue son rôle à merveille et inquiète pour le restant d’une rencontre désormais acquise comme étant un match où un supplément d’âme sera nécessaire pour espérer une égalisation, et plus.
A la reprise, Gattuso procéda à son premier changement : exit Rodriguez, auteur d’une première période à oublier, au profit de Conti. Calabria bascule alors à gauche au profit de son coéquipier nouvellement entré en jeu.
La physionomie de la rencontre demeure identique en ce début de seconde période. Le Milan éprouve toujours de son côté moultes difficultés dans la transmission du ballon et dans la construction de ses actions offensives. Piatek reste on ne peut plus isolé et bien contenu par la défense adverse faute de ballons intéressants; le milieu milanais peine quant à lui à construire le jeu, et voit ses ailiers inexorablement buter face à l’arrière garde blucerchiata.
Face à cet état de fait, Gattuso renforça son attaque à la 64ème minute : exit Suso, et entrée de Cutrone. A la 71ème, il en fit de même avec Paqueta au détriment de Biglia.
A la 72ème, la Samp passa près du deuxième but, voyant la frappe de Quagliarella buter sur le coin des buts gardés par Donnarumma.
La Sampdoria baissant la garde, le Milan en profita pour revenir dans la rencontre; en témoigne l’occasion de Cutrone à la 77ème minute, neutralisée suite à une intervention d’Audero dans les pieds du numéro 63.
Les dix dernières minutes de jeu virent le Milan inexorablement buter face à la défense doriana, et déclencher un visionnage (à rebours) de la VAR suite à un contact entre Piatek et Andersen dans la surface de réparation à la 88ème minute. Un recours à la VAR sans suite pour les milanais, la faute n’ayant pas été caractérisée pour M. Orsato.
La débauche d’énergie dont les milanais firent preuve en toute fin de rencontre ne saurait cependant éclipser les 80 minutes précédentes, au contenu indigent. Inquiétant à neuf journées du terme du championnat, tant la zone Champions demeure sous la pression de la Roma ainsi que de la Lazio.
Gageons que la réception de l’Udinese à intervenir mardi prochain marquera le réveil (nécessaire) des hommes de Gattuso pour la dernière ligne droite de ce championnat.