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Que retenir de l’Europa League ?

La semaine passée, le parcours européen du premier Milan de l’ère Rossoneri Sport Investment s’est conclu par une piteuse élimination face à Arsenal, au stade des huitièmes de finale. Ce retour sur la scène continentale n’aura pas survécu à la première véritable adversité rencontrée par les rossoneri dans cette compétition. Dès lors, que retenir de ce parcours se terminant en queue de poisson : une simple constatation des faiblesses de ce Milan ou une belle promesse d’avenir ?

Un parcours facile… jusqu’à Londres

Tout avait commencé le 21 mai dernier, lors de la réception de Bologne pour le compte de la 37ème journée de Serie A. Ce jour-là, par une victoire 3-0 et des buts de Deulofeu, Honda et Lapadula, le Milan sécurisait officiellement sa 6ème place qualificative pour le troisième tour préliminaire d’Europa League. Ce ticket européen fut obtenu à l’issue d’une interminable course à l’ennui opposant le Milan, l’Inter et la Fiorentina, qui donnaient tous l’impression de ne pas vouloir jouer l’Europe, le club rossonero s’avérant finalement être l’équipe ayant perdu le moins de points dans le final de cette saison 2016-2017. Sans oublier que la 6ème place du championnat étant devenue qualificative grâce à la victoire de la Juve en Coppa Italia… Suffisant pour porter Vincenzo Montella en triomphe dans le ciel de San Siro, scène pathétique – encore plus avec le recul – s’il en était.

Le Milan enfin vendu à son nouveau propriétaire chinois et qualifié pour l’Europa League, Marco Fassone et Massimiliano Mirabelli prirent le parti d’accumuler les recrues, afin de reprendre toutes les fondations d’une équipe fossoyée par des années de manquements stratégiques. Ce fut donc un onze profondément remanié (Cutrone, Borini, Musacchio, Rodríguez, Kessié, entrées de Conti et André Silva) qui se présenta sur la pelouse du stade municipal de Severin, en Roumanie, pour affronter le CSU Craiova à l’occasion du match aller du troisième tour préliminaire d’Europa League. Le match retour se déroula à San Siro devant 65000 spectateurs qui purent apprécier la facile qualification du Milan pour le tour suivant.

Facile, c’est bien le mot pour désigner les adversaires des rossoneri dans cette C3 car, il ne faut pas se mentir, l’adversité n’était pas le maître mot des jeudis soir du Milan. Le CSU Craiova puis les Macédoniens du KF Shkëndija facilement écartés, la phase de poule ne fut guère plus compliquée pour les hommes de Vincenzo Montella en proie au doute après une première partie de championnat particulièrement moribonde. Avec l’Aeroplanino à sa tête, le Milan frôla le crash à plusieurs reprises, sauf en Europa League, où l’Austria Vienne, Rijeka et l’AEK Athènes servirent globalement de sparring partners pour maintenir à flot un effectif au vécu commun inexistant et un entraîneur avançant à tâtons. Et il en fut de même pour le Ludogorets Razgrad en seizièmes de finale, que Gennaro Gattuso et ses joueurs éliminèrent dès le match aller en Bulgarie.

Andre Silva during the preliminaries of Europa League 2017/2018 match between Milan v Craiova, in Milan, on august 3, 2017 (Photo by Loris Roselli/NurPhoto).

 

L’expérience : un impératif, y compris en Europa League

Après douze matches plus ou moins maîtrisés face à des adversaires issus de championnats mineurs, le tirage au sort effectué au siège de l’UEFA pour l’organisation des huitièmes de finale semblait bien parti pour mettre fin à la tranquillité rossonera. En effet, chez les suiveurs attentifs de la C3, il est de coutume de dire que, pour les gros poissons issus de la phase de poule ou reversé de la Champions League, la compétition débute réellement à l’occasion des huitièmes de finale. Cela s’est une nouvelle fois vérifiée avec le Milan, qui a vu Arsenal lui être désigné comme adversaire à cette occasion. Chez les tifosi, on se montrait globalement satisfait : l’Atlético avait été évité et Arsenal était sur une série de 5 défaites et 1 nul lors de ses 8 dernières sorties en championnat. Bref, pour certains, cet adversaire semblait particulièrement prenable, le Milan se trouvant sur une dynamique inverse.

Pourtant, le club entraîné par Arsène Wenger disposait d’un élément qui manque cruellement au Milan : l’expérience. Bien qu’Arsenal soit considéré comme un ‘petit grand club’ du fait de son palmarès européen inexistant et ses sorties de route régulières, les joueurs du club londonien ont l’habitude des compétitions internationales de club. Un chiffre suffit : lors du huitième de finale aller à San Siro, le onze aligné par le décrié mais expérimenté entraîneur français était composé de joueurs totalisant plus de 460 rencontres européennes. A contrario, le onze aligné par le jeune Mister Gattuso pouvait se prévaloir de seulement 210 matches de Coupe d’Europe, se répartissant seulement entre 4 joueurs (Bonucci, Rodríguez, Biglia, Çalhanoğlu) !

Et cet écart statistique s’est vu de manière évidente sur le terrain, que cela soit lors du match aller ou lors du match retour. En 45 minutes, un Arsenal pourtant dans une mauvaise passe lors des compétitions nationales a infligé deux buts au Milan, en laissant une impression de maîtrise qui contrastait inévitablement avec la naïveté et la panique affichées par les rossoneri, y compris par ses rares éléments soi-disant expérimentés. Biglia et Çalhanoğlu n’ont pas vu le jour, à l’instar des débutants à ce niveau comme Calabria, Cutrone ou Suso. Comme toute équipe pleine d’expérience, Arsenal a mis le couvercle sur les espoirs milanais en une mi-temps seulement, au grand dam de Gennaro Gattuso, mais aussi de Leonardo Bonucci, qui relevait dès le lendemain du match aller le cruel manque d’expérience de son équipe.

AC Milan's Italian goalkeeper Gianluigi Donnarumma (L)  reacts to the granting of a penalty leading to Arsenal's first goal during the UEFA Europa League round of 16 second-leg football match between Arsenal and AC Milan at the Emirates Stadium in London on March 15, 2018.   / AFP PHOTO / Ben STANSALL

 

De quoi s’inquiéter ?

Malgré ce constat froid et implacable de la supériorité londonienne à l’occasion de ces huitièmes de finale, le Milan ne pourra que bénéficier de ce genre de parcours. Tout d’abord, il est à retenir que malgré son expérience, Arsenal n’a pas spécialement maîtrisé le match retour dans son Emirates Stadium. Les largesses défensives de l’équipe d’Arsène Wenger sont apparues au grand jour à plusieurs reprises lorsque le Milan réussissait à mettre le pied sur le ballon en ne le rendant pas naïvement à l’adversaire. Certes, l’ouverture du score vint d’une opportunité individuelle mais le collectif rossonero se montra plus solide, y compris après le scandaleux pénalty sifflé en faveur des locaux, qui leur permit de revenir à égalité. Soutenu par les 3000 tifosi présents, le Milan ne baisse pas les bras en deuxième période, jusqu’à la bourde monumentale de Gianluigi Donnarumma, qui enterrait définitivement les siens.

Les nombreuses occasions manquées par les rossoneri lors de cette double confrontation laissent un goût amer qui va au-delà des considérations sur l’arbitrage lors du match retour mais, finalement, la logique a été respectée. L’expérience d’Arsenal a payé et le Milan n’a pas su se mettre au niveau d’un huitième de finale face à une équipe habituée des Coupes d’Europe. Cette déception évidente pour le microcosme rossonero était toutefois prévisible. Le jeune collectif du Milan – jeune tant dans le vécu commun que dans la moyenne d’âge – a connu des mois mouvementés entre la rénovation profonde mais nécessaire d’un effectif moribond, le départ tardif de Vincenzo Montella et la nomination du presque novice Gennaro Gattuso. Ce cocktail ne pouvait que se conclure par une fin précipitée, qui aura toutefois l’avantage d’être bénéfique pour le futur de l’équipe et de tous ces jeunes joueurs novices à ce niveau.

Privé de Coupe d’Europe dès mi-mars, les hommes de Gattuso auront pour mission d’aller conquérir la 4ème place de Serie A, qualificative pour la Champions League, ce qui était encore un lointain mirage début janvier. Ce parcours européen que d’aucuns auront trouvé trop court a tout de même permis à l’Europe du football de se souvenir que le Milan existait encore et aux milanisti du monde entier de constater à quel point le retour au sommet pourra encore prendre du temps. Des 65000 tifosi à San Siro contre Craiova en août aux 3000 déchaînés de l’Emirates Stadium en mars, ce sera sans doute ça, le plus beau souvenir de cette Europe rossonera 2017-2018 : un public retrouvé lors de soirs de semaine enfin animés.

  • Gael-Jurin

    Nous avons été des téléspectateurs en 1ere mi-temps du match aller, Ozil et Minimascarian se balladaient delivrant des caviars puisqu’ils étaient plus homogènes. Au retour les arbitres nous ont b…. J’emmerd cet arbitrage qui a favorisé Arsenal. On reviendra plus fort, juste 2 postes nécessaires. Aillier gauche et Millieu offensif cette équipe sera championne d’europe. La seule personne que nous pouvons nous permettre de perdre dans cet effectif est Dollaruma Et biensur les pieds plats qui restent.

    • Fabien1899

      Donnarumma + Kalinic + eventuellement André Silva. Tout cet argent bien investit et on peut construire une équipe de fou avec un mercato à cout 0.

  • Ross o’nero

    Je retiens qu’on a gagné contre les équipes à notre portée et on a perdu dès que le niveau s’est rehausser.
    Donc si cette équipe veut bien figurer en ligue des champions va falloir à recruter qualitativement.
    Pour défendre un peu cette équipe, je pense qu’on a perdu trop de temps avec montella et Gattuso en paye les pots cassés.
    De ce fait les recrues n’ont pas apportés le changement de niveau attendu. Pour certains passe encore mais pour d’autres je pense qu’ils sont aussi  »mauvais » que certains joueurs de la saison passée et forcément tout ça se ressent.

    En bref on a pas le niveau Europa et vu que l’objectif est la champions va falloir trouver des solutions (en sachant qu’il y a le fair play financier) si on avoir de bons résultats dans celle ci.

    Nos meilleures recrues sont cutrone et gattuso, des gars de chez nous quoi.

    Je vais quand même bien-sûr continuer à soutenir cette équipe pour qu’ils atteignent leurs objectifs, mais la saison prochaine il faut du changement notamment au milieu car bien entendu tout n’est pas à jeter mais le retard pris avec montella à empêché beaucoup de joueurs à progresser réellement, et ça pour leurs défenses je veut bien l’admettre.

    FORZA MILAN !!!

  • Fabien1899

    la qualif on l’a perdue à cause de nos erreurs défensives. Le premier but du match aller est un beau cadeau de notre part et au match retour, Rodriguez met le doute à l’arbitre (qui tombe dans le piège) alors que l’action n’était pas dangereuse. Ensuite la faute de main de Donnarumma nous enterre définitivement

  • Gabriel D. Galati

    ne cherchons pas d’excuse comme l’a dit le mister.

    • Riccardo Vizzini

      Je ne cherche pas d excuses du tout, je vous explique simplement que le deroulement du match retour n aurait pas ete le meme si l arbitrage avait ete juste et correct! Meme si nous avions deja perdus pas mals de chances a l aller, tout est tjrs possible dans le foot! Sauf quand on a les arbitres contres nous evidemment!!

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