Quand le Milan doit une fière chandelle à Zaccardo

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Le lundi 1er septembre, les supporters du Milan sont quelques peu étonnés, voire déçus de voir leur club de cœur vendre un de leur meilleur espoir en la personne de Bryan Cristante au Benfica Lisbonne pour six millions d’euros. Transfert surprenant quand on sait que le club voulait miser sur son secteur jeune pour retrouver les sommets du foot transalpin dans un premier temps.

Mais une fois n’est pas coutume : Adriano Galliani décide de réinvestir l’argent obtenu de la vente de Cristante sur le marché des transferts. Et la cible est toute désignée en la personne de Jonathan Biabiany. Le numéro deux milanais avait conclu un accord avec ses homologues parmesans sur base d’un chèque de 4 m d’euros ainsi que le retour de Cristian Zaccardo. L’ailier français ayant satisfait à la visite médicale, tout le monde croyait voir un nouveau ancien interiste porter les couleurs du Milan.

Mais le champion du monde 2006 fit capoter la transaction en raison d’un désaccord avec son club de destination et tout a été annulé. Et après son transfert avorté vers une grosse cylindrée du championnat, le français apprend une deuxième mauvaise nouvelle en l’espace de quelques jours : une arythmie cardiaque, diagnostiquée lors de la visite médicale, l’oblige à raccrocher les crampons à l’âge de 26 ans seulement.

On croyait alors le mercato rossonero terminé. Mais sur le coup de 22-23 h, le Milan va réaliser l’un ou le meilleur transfert de son mercato estival en « chipant » Giacomo Bonaventura à l’Atalanta, pourtant proche de l’Inter d’après les rumeurs, contre un chèque de 7 M.

A 25 ans et après plus de 130 matchs de Serie A, l’international italien va alors connaitre la joie d’évoluer au sein d’un gros club italien. Et son bonheur, il n’a pu le cacher, fondant en larmes à la signature de son contrat de 5 ans. Pour un prix ultra compétitif, le club a su faire venir un joueur « Da Milan » : un jeune homme italien, sérieux et professionnel, sans tatouages ou crête qui ne se fait pas « shooter» en discothèque, et qui apporte un vrai plus à l’équipe, quelque soit la place qu’il occupe sur l’échiquier rossonero.

Il faut dire que le Jack a été à bonne école : il est issu d’un des – si pas le – meilleur centre de formation de toute la Botte, à savoir celui de l’Atalanta Bergame. Ce club a vu éclore des joueurs comme Roberto Donadoni et Gaetano Scirea ou, plus proche de nous, Riccardo Montolivo, Giampaolo Pazzini, Alessio Tacchinardi, Andrea Lazzari, Rolando Bianchi, Simone Padoin, Michael Agazzi ou Manolo Gabbiadini pour ne citer que quelques exemples. La saison précédente, pas moins de neufs joueurs issus du secteur jeune bergamasque étaient présents dans le noyau A. Un vrai modèle à suivre donc.

Pour en arriver là, le milieu offensif a du suivre une trajectoire typiquement transalpine dirons-nous. Après avoir été finaliste de l’Euro U19 en 2008, il devra attendre encore un an avant de connaitre ses premières minutes de jeu chez les professionnels à Pergocrema, club de troisième division italienne.

La saison suivante, il sera prêté en Serie B à Padoue et profitera de la relégation de son club formateur pour véritablement débuter sa carrière. Avec neuf buts et cinq assists, le jeune joueur, alors âgé de 21 ans, participe activement à la remontée de son équipe parmi l’élite. Il progressera d’année en année pour finir par être appelé par Prandelli en Nazionale.

C’est donc un joueur en pleine force de l’âge et possédant une belle connaissance de la Serie A qui débarque à Milanello en toute fin du dernier mercato. Doté d’une technique plus qu’appréciable et d’une intelligence de jeu – sans parler de sa capacité à jouer de la même façon des deux pieds – l’ancien milieu de l’Atalanta n’a pas mis longtemps avant de se mettre San Siro dans la poche. Un but pour son premier match avec le Milan face à Parme et des prestations de haut vol ont suffi pour faire de lui un joueur indispensable.

Arrivé en premier lieu pour évoluer en tant que mezz’ala dans un milieu à trois avec De Jong et Montolivo, voir comme ailier droit au sein d’un 4-3-3, Jack a su évincer un El Shaarawy trop faiblard pour évoluer à son poste de prédilection : le flanc gauche. Ou il délivra des prestations convaincantes face au Napoli et à la Roma.

Ainsi, sa polyvalence est un atout précieux pour Inzaghi, qui ne peut se passer de ses services, quelque soit la place qu’il occupe sur le terrain. Une polyvalence, qui, conjuguée à une qualité technique certaine et une vision du jeu intéressante permet au natif de San Severino Marche de voir en grand son avenir avec le Milan…

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