Primavera : le Torino et l’arbitre éliminent le Milan

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Cruel. Malgré une prestation courageuse et qui aura fait plus que jeu égal avec les Turinois, la bande de Brocchi doit malheureusement quitter le tournoi, sans perdre car éliminée aux tirs aux buts (3.2 t.a.b). Si le Milan est tombé sur une équipe du Toro solide et accrocheuse, elle pourra malgré tout regretter une ribambelle de décisions malheureuses à son encontre mais également quelques erreurs de jeunesses. Retour sur le quart de final de nos jeunes Rossoneri.

 

Torino 3-3 AC Milan (4-3 t.a.b) (Mastalli 30′, Fabbro 59′  & 98′)

Le onze Rossonero: Donnarumma;  Calabria, De Santis, Bordi (Felicioli 46′), Derosa (Bonanni 76′);  Mastalli (cap), Modic, Crociata;  Vassallo, Fabbro, Di Molfetta (Mondonico 70′)

 

 

A l’approche de ce match, c’est une Primavera revigorée qui se présente a Gênes (lui de la phase finale). Informé de l’élimination surprise du rival Interiste sur la Lazio (2-1 après prolongations), le Milan, comme les autres concurrents, a vu d’un bon œil le départ du favori de la compétition et a sans doute commencé a croire en leur chance de victoire.

Malgré l’enjeu, Cristian Brocchi décide toutefois de se passer de tout ses jeunes classe 1998 et de les laisser à disposition des Allievi Nazionali (match en fin de semaine). Sans ces jeunes surclassés et en l’absence de Gamarra et Mastour, c’est donc une équipe sans surprise qu’aligne le Mister Rossonero. Devant Donnarumma (seul joueur surclassé maintenu), le coach aligne la défense type a l’exception de Felicioli, laissé sur le banc au profit de Derosa. Au milieu, compte tenu de l’absence conjuguée de Gamarra et Locatelli, c’est Crociata qui est aligné au coté des cadres Modic et Mastalli. Enfin, avec Vassallo et Di Molfetta, c’est finalement Fabbro – ci dessus sur la photo – qui occupera la pointe de l’attaque Rossonera.

Du coté du Torino, on a misé sur l’expérience avec la présence de 3 joueurs classe 1995 !

Si le début de la rencontre est marquée par une longue phase de possession des Milanais, le pressing du Toro empêche le Milan d’imposer son jeu et ce sont ces derniers qui se montrent les plus dangereux, sans toutefois se créer de réelles occasions. Peu précis dans leurs passes et avec un placement parfois hasardeux, le Milan met du temps a se mettre dans le match et inquiète durant ce premier quart d’heure.

Alors que l’on pensait voir le Torino mettre la main sur le match, c’est le Milan qui, par l’intermédiaire de son trio offensif, lance la première attaque sérieuse avec un tir puissant de Fabbro qui passe néanmoins au dessus de la transversale. Ce n’était qu’une première alerte avant de voir le Milan prendre les devants dans le jeu. 

Sereins défensivement, le Milan va concrétiser sa domination a la demi heure de jeu. Et, qui de mieux que le capitaine pour ouvrir la marque dans ce quart de finale ? Au terme d’une belle action de Calabria qui centre devant le but, Vassallo bute sur le gardien mais Mastalli a suivi et tacle dans le but vide. 1-0 pour les hommes de Brocchi !

Le dernier quart d’heure se poursuit avec un Milan qui contrôle bien le match, qui gère les offensives adverses et qui aurait même pu doubler la mise par Di Molfetta (frappe trop écrasée). Derrière, marqué par un Donnarumma impérial (un peu trop, il a réussi avec une intervention digne de « Neuer » a blesser son propre défenseur…), les joueurs laissent une belle impression de maîtrise face a une équipe qui semble impuissante. En fin de rencontre, Vassallo est même proche d’obtenir un penalty pour une faute évidente du défenseur du Torino. Malheureusement, l’arbitre en décidera autrement et siffle peu après la mi temps.

En seconde période, le Milan reviendra (remplacement de Bordi, blessé par notre gardien, par Felicioli) avec les mêmes intentions et continuera d’avoir la main mise sur le jeu malgré quelques contre attaques dangereuses du coté du Torino. Et, c’est en toute logique que le Milan doublera la mise avant l’heure de jeu. Avec une ouverture lumineuse de Di Molfetta pour Mastalli sur le coté gauche, le capitaine Rossonero centre fort pour Fabbro qui parvient en deux temps a marquer le but du break. 2-0 pour le Milan !

Le physique commençant a faiblir, le Milan s’est doucement mis a reculer après l’heure de jeu et a laissé le Torino prendre le contrôle de la rencontre. Parmi les problèmes physiques, Di Molfetta sera le premier a stopper son match en cédant sa place pour cause de crampes. Quelques minutes plus tard, une erreur d’inattention de la défense Rossonera – et plus particulièrement de De Santis – permis au Torino de revenir a 1-2.

A la suite d’une nouveau changement pour causes de crampes (Derosa pour Bonanni), le match va définitivement basculer a la 80° minute. Après un corner joué rapidement, le ballon est donné au Granata Rosso qui s’écroule dans la surface Milanaise. Penalty ! Décision une nouvelle fois malheureuse puisque a la vue du ralenti, on s’aperçoit que Modic ne touche pas l’attaquant Turinois qui simule pleinement…Le Toro ne se fit pas prier et Danza égalise pour le club Granata !

Marqués par cette décision qui plombe l’envolée Milanaise, les joueurs de Brocchi ont commencé a déjouer et à s’énerver vis a vis d’un corps arbitral il est vrai pas a la fête. Physiquement au plus mal, les nerfs ont donc également lâché et c’est l’entraîneur adjoint de la Primavera Milanaise qui est expulsé par l’arbitre a la suite de trop vives protestations. En effet, Mastalli ayant l’épaule luxée sur un duel, le coach adjoint n’a pas supporté de voir l’arbitre siffler une faute…contre Mastalli ! D’autant que quelques minutes auparavant, un coup de coude volontaire sur Vassallo n’avait quant à lui pas été sifflé.

En fin de rencontres, Donnarumma permettra au Milan de tenir le match nul alors que les Milanais auront une dernière occasion en toute fin de rencontre avec une sublime frappe de Vassallo qui passe juste au dessus de la transversale…avant de tomber lui aussi criblés de crampes. 

 

Fin de la seconde période et c’est une prolongation qui s’annonce. Avec cinq joueurs touchés par de crampes et en grosse difficultés pour courir (Calabria, Crociata, De Santis, Vassallo et surtout Modic) et un joueur a l’épaule luxé (Mastalli), la tache s’annonçait périlleuse d’autant que moralement, l’équipe avait pris un coup au moral avec cette égalisation controversée.

Pourtant, contre toute attente, le Milan va marquer un but sublime et reprendra l’avantage. Vassallo se débarasse de son vis a vis et place un centre parfait pour le bomber Fabbro qui envoie une reprise de volée splendide dans la lucarne opposée: MAGNIFIQUE et le Milan reprend l’avantage 3-2 !

Mais, la joie sera de courte durée et l’arbitre va, malgré lui, continuer d’être au coeur des critiques. Dans la foulée, lors d’un cafouillage dans la surface, Rosso envoie la balle sur Mastalli qui dégage…et l’arbitre siffle penalty dans la confusion la plus totale ! Avec le ralenti, on s’aperçoit que le ballon arrive sur le torse (certes proche de l’épaule) de Mastalli qui n’avait aucune intention de faire main. Le tireur ne tremble pas une nouvelle fois et égalise pour la seconde fois pour son équipe… S’en est trop pour le groupe Rossonero qui, a l’image d’un Di Molfetta exclu pour protestations, sortait définitivement de son match et semblait excédé.

La fin de la première période de prolongation et la seconde période ne bougera plus malgré une forte domination du Torino et c’est a la séance des tirs aux buts que se conclura ce match controversé. Une séance qui ne tournera malheureusement pas en faveur des Milanais. Si l’échec de Crociata fut corrigé dans la foulée par une splendide parade de Donnarumma, ce dernier ne pourra rattraper le second tir au but raté de Vassallo et c’est le Torino qui s’impose 4-3 lors de cette séance et qui se qualifie pour les demi finales.

Face à une équipe plus expérimentée, physiquement mieux préparée, le Milan aura joué crânement sa chance et pourra nourrir de précieux regrets. Outre le physique plus frêle, l’équipe pourra regretter une succession de décisions arbitrales malheureuses qui ont entraîné par deux fois l’égalisation du club Granata, alors même qu’ils n’ont pu bénéficier d’un penalty en fin de première période.

Toutefois, malgré la déception du moment, l’heure est a la satisfaction de voir un groupe avoir réussie sa saison. Malgré un effectif très jeune, s’être qualifiée pour les phases finales et se faire éliminer dans ces conditions particulières représente une belle satisfaction pour ce groupe qui continuera sans doute de progresser. Rendez vous l’année prochaine !

 

Les plus:

 

– Michael Fabbro: La décision de sa titularisation pouvait surprendre; il aura fait taire les critiques. Seul joueur physiquement impeccable durant 120 minutes, il aura marqué la rencontre de son emprunte. Bon dos au but, il aura réalisé un fort joli doublé avec comme image l’un des plus beaux buts de la Primavera. Son avenir est encore incertain mais il devrait être prolongé par la direction et ensuite être envoyé en prêt. Quoi qu’il en soit, il aura particulièrement réussi sa dernière en Primavera. Chapeau !

– Alessandro Mastalli: Capitaine courage, il aura été le symbole de la Primavera de Brocchi. Auteur de l’ouverture du score et de la passe décisive sur le second but, il aura en outre été décisif dans le jeu Milanais qui aura gagné la bataille de la possession du ballon. Mais c’est en fin de match qu’il aura montré une attitude admirable. Avec l’épaule luxée, le capitaine a décidé de rester sur le terrain et, tel un Franck Beckenbauer de la RFA, il serrera les dents jusqu’a la fin de la rencontre. En marquant son tir au but a la fin, s’il vous plait.

– Davide Calabria: L’homme le plus régulier de la saison (ci dessus sur la photo) aura été comme à son habitude très bon. Il n’a eu aucun mal a se défaire de Rosso et a en outre apporté offensivement puisqu’il est l’auteur du centre qui amène le premier but. Espérons qu’il puisse confirmer son talent l’an prochain dans le groupe professionnel.

– Andrej Modic:  Si l’on excepte ses crampes qui l’ont empêché de continuer a être aussi performant, ses 70 premières furent tout simplement excellentes. Passes longues, passes courtes, tacles, crochet, tout y était. Le Bosniaque n’a malheureusement pas pu produire ce niveau de jeu sur la durée mais on retiendra tout de même cette facilité déconcertante ballon en main.

 

Les moins:

– Le manque d’expérience: On le savait, l’un des défauts majeurs de l’équipe étaient sa jeunesse qui pouvait se transformer en poids face aux équipes expérimentés. Malheureusement, l’erreur d’inattention du premier but Granata et l’erreur de Modic sur le premier penalty (bien qu’il ne le touche pas, le mouvement qu’il effectue vers l’attaquant adverse fait douter l’arbitre qui prend du même coup la mauvaise décision) auront fait beaucoup de mal a un Milan qui contrôlait la rencontre.

– Le manque physique: Inutile d’épiloguer sur un fait déjà évoqué plus haut, les crampes qui se multipliaient, les blessures (trois remplacements sur blessure !) face à un adversaire bien mieux passé la 70° minute, nul doute qu’il est aussi la le tournant de la rencontre.

– Ivan De Santis: Physiquement atteint, on regrettera énormément son manque d’attention sur le premier but encaissé. Pas coutumier de ce genre de fait, cette erreur s’est malheureusement payé cash au vue de la physionomie de la rencontre

– Giovanni Crociata: Si Modic & Mastalli furent décisifs, on ne peut pas en dire autant du troisième milieu Rossonero. Derrière Gamarra et Locatelli dans la hiérarchie,  le jeune classe 97′ n’aura pas réussi a faire oublier les titulaires habituels du poste et n’a clairement pas pesé dans le jeu Rossonero.

 

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