Cela fait 29 ans que le Milan a été racheté par la famille Berlusconi. Si, à ce moment, le Cavaliere a permis au club d’éviter la banqueroute et de côtoyer les sommets du football européen, voire internationaux, il faut avouer que cette époque est révolue au jour d’aujourd’hui. Le Milan n’a plus rien à dire sur la scène européenne depuis sa dernière ligue des champions gagnée en 2007. Pire, le Milan ne fait même plus peur en Italie. Il faut du changement et la solution pourrait venir d’ailleurs.
Cela fait déjà quelques mois que la presse divulgue certaines personnes intéressées par le rachat du club mais jusqu’à présent, ce n’était que de pures rumeurs qui ne sont arrivées à rien. Mais jeudi, il y a eu une rencontre entre Silvio Berlusconi et l’entrepreneur Thai Bee Taechaubol pour la vente d’une partie de la société AC Milan. Dans un premier temps, le thaïlandais voudrait acheter 20 à 25 % des parts du club et est disposé à verser 250 M pour réaliser son envie.
Il est juste de préciser « dans un premier temps » car Mister Bee voudrait devenir actionnaire principal dans les 4 à 5 ans. Cout de l’opération : 960 M d’euros ! Si Berlusconi a toujours repoussé les offres de rachat, il se dit que cette fois, l’ancien premier ministre italien pourrait accepter de se séparer de son club de cœur qu’il voit dégringoler dans la hiérarchie du monde du foot depuis quelques années déjà. Mais, que ce soit Berlusconi, Galliani ou encore Barbara Berlusconi, tous devraient garder leur rôle respectif au sein du club même en cas de vente.
Mais si le président du Milan a vraiment décidé de vendre le club, il va falloir s’activer en coulisse afin de réinjecter ce quart de milliard d’euros dans le marché des transferts d’été. Il se dit que minimum deux joueurs de niveau international, capable de faire le saut de qualité nécessaire pour que le club retrouve les sommets, viendraient renforcer une équipe où le socle italien sera toujours préservé. Et pour mener à bien cette équipe, ce ne serait plus Inzaghi sur le banc mais bien l’entraîneur actuel de la Fiorentina Vincenzo Montella…
Notons que la Fininvest n’a pas voulu s’exprimer sur cette rumeur de rachat, comme l’a bien dit un porte parole de la société :
« La société a déclaré à maintes reprises sa position à l’égard de la structure de propriété de Milan et n’a pas l’intention de commenter d’autres rumeurs »
… Bien que Taechaubol ait confirmé son offre au Bangkok Post :
« Les rumeurs sont totalement vraies. J’ai bien fait une offre afin de devenir actionnaire majoritaire de l’AC Milan. Cette offre tourne autour du milliard d’euros. Cet accord pourrait entrer en vigueur au mois d’octobre. J’attends maintenant la réponse du président Berlusconi. Je suis prêt à conclure l’affaire à la fin du mois. Ma proposition est sérieuse et solide. Les pourparlers avec Berlusconi ont été très sereins et très agréables. »
Bee Taechaubol est surtout connu pour être le co-propriétaire de la Global Legends Series qui réunit d’anciennes gloires du football mondial (comme Fabio Cannavaro, Alessandro Nesta ou encore Clarence Seedorf pour ne citer qu’eux) dans des matches d’exhibition dans toute l’Asie mais l’homme d’affaire a su construire un porte feuille d’activité de grandes envergures au cours des dernières années.
Alors qu’il est à peine âgé d’un an, le jeune Bee quitte sa Thaïlande natale avec ses parents pour l’Australie, ce qui permet au jeune garçon d’approcher les cultures orientales et occidentales. Sa famille dirige la Country Group Thailand, une holding spécialisée dans l’immobilier et leader du marche en Thaïlande et en Australie. Le premier investissement de Mister Bee a été fait dans la commercialisation d’immobilier en ligne avec une entreprise qu’il incorporera en bourse et lui permettra de tirer de grands bénéfices.
Il a aussi tenu à développer l’économie en Thaïlande en ayant un esprit ouvert pour risquer des initiatives de capitalisme dans tous le pays, ce qui lui a permis de réaliser plusieurs alliances mutuellement profitables(publicité numérique, télévision par câble, distribution de films, les communications mobiles et courtage en bourse) ont permis à Taechaubol de devenir un vrai homme d’affaires et un véritable chef d’entreprise.
Après les gros profits réalisés sur le parquet de la bourse, Taechaubol a alors placé son argent dans la construction et l’ingénierie. D’une entreprise au bord de la faillite, il a su faire de son groupe, K-Tech, un des grands gagnants du boom de l’immobilier qu’à connu la Thaïlande. Et pendant cette ascension, il s’est bâti une réputation d’être un grand fan de football…