Buteurs : Destro (13′), Strootman (51′ sp) – Zapata (29′), Muntari (77′).
La rencontre au « sommet » de cette seizième journée de Serie A a tenu toutes ses promesses, les deux équipes s’étant séparées sur un score de parité au terme d’une rencontre intense de bout en bout. Le Milan, dans « le dur » une grande majeure partie du match, a su décrocher le point du match nul en fin de match, bien qu’il aurait pu réaliser un hold-up dans les toutes dernières minutes de la partie. Pour le reste, la Roma s’est montrée davantage entreprenante que son homologue du soir, grâce à une organisation de jeu bien rodée notamment dans l’entrejeu. Offensivement, la Louve s’est montrée constamment dangereuse comme en témoigne son ouverture du score peu avant le quart d’heure de jeu par l’intermédiaire de Destro.
Les faiblesses de la charnière centrale rossonera ont par ailleurs été mises en exergue par Strootman, auteur de la passe décisive; le néerlandais, bien servi, a pris de court Zapata qui a vu le ballon filer derrière lui. Le retour de Bonera n’y change cependant rien; l’attaquant italien n’a plus qu’à pousser le ballon dans le but vide, Abbiati également pris de court par l’absence de sa charnière centrale. La Roma semble alors avoir installé son jeu; le Milan est contraint de subir les offensives romaines. Coté rossonero, on a du mal à aller de l’avant et à poser le jeu, le tout face à une défense de la Roma solide.
Le salut pourrait donc venir d’un coup de pied arreté, ce qui est le cas à la demie-heure de jeu. 29ème minute : corner de Kakà; Muntari, proche du point de pénalty, dévie le ballon vers le but romain. Zapata, placé au premier poteau, a toutefois suivi; ce dernier vient parachever le travail en poussant le ballon au fond d’une tête salutaire. 1-1, le Milan reprend pied dans la partie. La Roma demeure toutefois dangereuse; Zapata s’est en effet distingué trois minutes après par un retour non sans rappeler les grandes heures de Nesta dans les pieds de Gervinho, face à Abbiati, alors tout proche d’inscrire le second but de la partie. Le score en reste donc là au terme des 45 premières minutes de jeu. A noter, coté romain, la sortie de Castan sur blessure, remplacé par Burdisso.
La seconde période reprend par un changement coté rossonero cette fois-ci : Abbiati n’est pas revenu des vestiaires pour cause de blessure. Il est donc remplacé par Gabriel. Ce dernier ne tarde d’ailleurs à se signaler, six minutes après son entrée en jeu. 50ème minute : course de Gervinho sur le flanc droit; l’ivoirien se dirige alors vers la surface de réparation milanaise. Gabriel sort alors dans les pieds de l’attaquant romain, qu’il fauche littéralement sur la ligne de la surface de réparation. Ce dernier avait toutefois un pied dans la zone de vérité; M.Rocchi siffle alors un pénalty en faveur des giallorossi, et délivre un carton jaune à l’endroit de Gabriel. Strootman, décisif sur le premier but, exécuta la sentence avec brio, offrant ainsi de nouveau l’avantage aux siens.
Commence alors la traversée du désert pour le Milan, pendant près de 20 minutes de jeu; entre passes manquées, absence de mouvements et d’initiatives, et jeu amorphe, la Roma n’est guère inquiétée par les hotes de San Siro. Allegri effectue alors son second changement après l’heure de jeu avec la sortie de Poli et l’entrée de Matri, afin de repositionner un insipide Montolivo dans l’entrejeu, et permettre la libération d’espaces en faveur de Balotelli par l’entrée de Matri. Par ailleurs, la nervosité devient peu palpable de part et d’autre, notamment favorisée par un arbitrage pour le moins discutable de M. Rocchi. Max Allegri est d’ailleurs exclu pour contestation dans les vingt dernières minutes de jeu.
Le Milan retrouve quelques couleurs a un quart d’heure du terme, parvenant en effet à retrouver le chemin des buts adverses. La réussite est également de retour, et c’est Muntari qui en profita à la 77ème minute de jeu. Idéalement servi par Balotelli dans un rôle de pivot, le milieu ghanéen convertit dans la foulée cette passe décisive en inscrivant le second but de la soirée pour les siens d’une frappe du droit, que De Sanctis ne parvint pas à capter.
Relancé dans cette partie, le Milan a l’occasion de réaliser la fin de match parfaite. Balotelli rata toutefois le but – immanquable ! – du k-o à quelques minutes du terme par manque de lucidité. Une lucidité qui a également manqué à Gabriel peu avant, qui s’est télescopé avec Emanuelson alors que ce dernier était lancé sur le ballon. Ce qui entraîne la sortie de l’arrière gauche, sonné, et l’entrée de Zaccardo pour dernières minutes de jeu.
2-2, tel est donc le score final au terme de 90 minutes enjouées ou les rossoneri, à défaut de qualité, ont su répondre en temps voulu, préservant ainsi le point du match nul face au dauphin de la Juventus. Avant le prochain rendez-vous de ce dimanche face a l’Inter pour l’ultime rencontre de cette riche année 2013…