Buteur : Ménez (65′ sp, 75′).
Le Milan renoue – enfin – avec le succès, après plus d’un mois de disette au terme d’une rencontre rondement menée face à l’Udinese, qui s’est essentiellement décidée en seconde période. Attendu, le Milan se devait impérativement de décrocher les trois points face à son adversaire frioulan sous peine de glisser un peu plus dans le ventre mou du championnat. Les hommes d’Inzaghi n’ont pas failli à cette attente, en délivrant une prestation solide et intéressante sur le plan du jeu; tous les secteurs de jeu ont été au rendez-vous malgré un remaniement forcé qui touchait la défense et l’entrejeu pour cause de blessures.
C’est donc un quatuor défensif formé par Bonera, Rami, Mexès et Armero qui fut aligné au coup d’envoi par Inzaghi, le tout derrière un milieu à trois ou opéraient Van Ginkel, Essien et Bonaventura. Et force est de constater que le rendu général fut globalement de qualité.
La première période fut en effet à mettre au compte du Milan. Tourné vers l’avant, le onze rossonero a la possession du ballon, et les premières offensives sont à mettre à son compte. L’Udinese reste de son coté bien regroupée sur le plan défensif. La domination rossonera du premier quart d’heure de jeu aurait d’ailleurs du se concrétiser sur le plan comptable, mais ce fut sans compter les errances dont a fait preuve le corps arbitral à la 17ème minute de jeu.
Rami, reprenant de la tête un corner rossonero, vit son but refusé, Paolo Valeri ayant jugé que le ballon n’avait pas franchi la ligne de but. Et ce malgré la présence d’un quatrième arbitre sur la ligne de touche, trompé par l’arrêt de Karnezis. Les ralentis attesteront quant à eux par la suite du caractère valide du but inscrit par le numéro 13 milanais.
Pas de quoi toutefois entamer le dynamisme rossonero, qui reste présent tout au long de la première période. Intéressant dans la transmission du ballon et dans l’organisation offensive, aidé en cela par un milieu tourné vers l’avant et doté d’atouts techniques grâce à Bonaventura ou encore Van Ginkel, le Milan fut tout proche d’ouvrir la marque par l’intermédiaire d’El Shaarawy (23′), Ménez (39′) ou encore Honda (43′). C’est donc sur un score nul et vierge que les deux équipes se séparent au terme de 45 premières minutes assurément milanaises.
A la reprise, la dynamique reste rossonera. Bien qu’il faille noter une certaine baisse de régime en ce début de seconde période au regard du premier acte. La possession de balle étant toujours en faveur des pensionnaires de San Siro, il tarde alors de concrétiser cette dernière par une ouverture du score.
Laquelle arrive enfin à la 65ème minute par l’intermédiaire de Jérémy Ménez. Aidé en cela par une faute de Domizzi (expulsé) sur Honda dans la surface de réparation bianconera. La sentence fut exécutée sans coup férir par le numéro 7 français, lequel fut auteur de son sixième but en championnat. La supériorité numérique milanaise est cependant de courte durée. Essien, auteur d’un léger coup de coude sur Allan, fut expulsé à la 71ème minute suite à un second carton jaune.
Ce qui n’influa toutefois pas sur la partie, le Milan ayant doublé son avantage à la 75ème minute, de nouveau par l’intermédiaire de Jérémy Ménez, auteur d’une superbe réalisation à l’instar du derby de la semaine passée. Lequel s’est offert cette fois-ci un rush dans la défense frioulane, laquelle fut ponctuée par un tir croisé du droit imparable pour Karnezis. 2-0, et la rencontre apparaît désormais pliée. L’occasion pour Inzaghi d’offrir une standing ovation à l’attention du français à la 80ème minute, sorti au profit de Pazzini, et un retour sur les prés verts pour Montolivo, entré en lieu et place de Van Ginkel à la 88ème minute de jeu.
Grace à cette victoire, les rossoneri remontent au cinquième rang, deux points derrière le Genoa, troisième, sur le terrain duquel ces derniers se déplaceront dimanche prochain pour une rencontre qui s’annonce des plus intéressantes.