Buteurs : Honda (10′), Luiz Adriano (28′)
Les supporters estivants du Milan en auront eu pour leur argent ce soir à San Siro : ces derniers ont en effet pu assister au probant succès du Milan face à Perugia, qui a rempli sa mission sans difficulté, mais également avec la manière.
Mihajlovic l’avait assuré : il alignera la meilleure des équipes possibles à l’occasion de ce troisième tour éliminatoire de Coupe d’Italie. C’est que le Milan ne peut décemment pas faire une croix sur cette compétition, qui permettrait potentiellement aux rossoneri de renouer avec un titre national, et ce depuis le scudetto de mai 2014.
Ainsi, outre une charnière centrale formée par Ely et Romagnoli, Mihajlovic a confirmé son trio De Jong – Bonaventura – Bertolacci dans l’entrejeu, accompagnés de Honda, Luiz Adriano ainsi que Bacca devant.
C’est ainsi un Milan résolument offensif auquel on a droit d’entrée de jeu. La moitié de terrain des biancorossi n’a pas tardé à etre investie par des rossoneri bien organisés, qui parviennent sans difficulté à inquiéter la formation de l’ex primaverino Ardemagni, titulaire coté Perugia. C’est ainsi fort logiquement que le Milan ouvra la marque à la dixième minute de jeu par l’intermédiaire de Honda.
Et ce suite à un très bon travail en premier lieu d’Antonelli sur son flanc gauche, auteur d’une belle percée dans la moitié de terrain des grifoni, laquelle se concrétisa par une passe en retrait vers Luiz Adriano présent dans la surface de réparation; altruiste, le brésilien laissa filer le ballon pour Honda, mieux placé, qui trompa Rosati d’un tir du gauche, imparable. Plaisante ouverture du score côté rossonero, qui laisse augurer de belles choses.
Porté par son trio offensif, le Milan parvient à disposer d’une possession de balle constante face à son homologue de Serie B, réduit à occuper sa moitié de terrain. La défense rossonera, sérieuse, s’avère peu sollicitée, tandis qu’Antonelli et De Sciglio profitent de l’allant rossonero pour régulièrement se projeter vers l’avant.
La belle entente présente au sein du trio offensif se matérialisa peu avant la demie-heure de jeu par une combinaison gagnante : une-deux Honda/Bacca dans l’entrejeu, suivi d’une passe en profondeur du milieu japonais pour Luiz Adriano : 2-0 pour le Milan, et la manière y est ! Les pensionnaires de San Siro auraient d’ailleurs pu ponctuer leur première période par un superbe but signé Bacca à la 40ème minute de jeu, hélas sifflé hors-jeu, sur un présumé hors-jeu. Qu’importe, le Milan retrouve les vestiaires à la mi-temps sur une avance au score des plus logiques, acquise de manière fort intéressante.
La seconde période s’avère toutefois moins fringante que la première. Le contre-coup de ces intenses 45 premières minutes ? Peut-être. Le sentiment du travail accompli, également. L’emprise rossonera sur le ballon n’en demeure pas moins continue, bien que cette dernière soit moins fructueuse qu’en première période : davantage d’imprécisions sont à noter dans la transmission du ballon, tandis que les montées vers l’avant s’avèrent moins intenses.
C’est pourquoi a t-il fallu attendre l’heure de jeu pour revoir une occasion sérieuse coté milanais, signée Antonelli, dont la frappe est toutefois de peu hors cadre. Coté Perugia, c’est à dix qu’on terminera la rencontre : Lanzafame fut en effet expulsé à la 63ème minute pour un second jaune, suite à une faute sur Bertolacci.
Mihajlovic procéda à son premier changement de la soirée à la 69ème minute : sortie d’un très bon Honda, applaudi par San Siro, au profit de Ménez, également applaudi pour son entrée. Poli entra cinq minutes après en lieu et place de Bonaventura, tandis que Luiz Adriano céda son poste à Cerci à la 80ème. La fin de la rencontre s’avère quant à elle sans fard, l’essentiel ayant été assuré.
Le Milan tient son billet pour la suite de la compétition, conformément aux désidérata de Mihajlovic. Place désormais au championnat, et à un intéressant premier déplacement prévu ce dimanche sur la pelouse de la Fiorentina (20h45).