Buteur : Bacca (88′)
C’est par une victoire acquise par la plus petite des marges que Montella et ses hommes entament cette nouvelle année, laquelle s’est dessinée à la toute fin de la seconde période. Pour cette reprise, le Milan avait assurément la pression : tous ses concurrents directs, à savoir la Lazio, le Napoli et la Roma ont été victorieux lors de cette 19ème journée de Serie A. Cinquième, le Milan se devait donc d’imiter ses homologues afin de ne pas se faire distancer inutilement au classement.
Pour cette partie, Montella est revenu à un classique du début de saison, à savoir le trident offensif formé par Niang, Bacca et Suso. Cette rencontre doit d’ailleurs être celle du réveil pour les premiers cités, qui ont vécu une difficile fin d’année 2016.
Comme en atteste la feuille de match, il a donc fallu attendre la 88ème minute de jeu pour voir le Milan débloquer la rencontre. En effet, jusqu’alors, les pensionnaires de San Siro ne s’étaient pas particulièrement illustrés pour leur retour à la compétition.
La première mi-temps (marquée par la sortie d’Abate sur blessure à la 27ème minute, remplacé par Antonelli) fut en effet un condensé de frustration côté milanais. Les rossoneri, bien en place, ne parviennent en effet pas à se montrer à la hauteur face à la plus mauvaise arrière garde du championnat. Plus globalement, quelques individualités seulement parviennent à tirer leur épingle du jeu : Suso, Bonaventura et Paletta.
C’est pourquoi le Milan – en dépit d’une possession de balle supérieure à son invité du soir, ne parvient pas à se montrer tranchant dans son jeu, notamment sur le plan offensif. La possession du ballon s’avère stérile, au grand dam des tifosi présents dans un San Siro glacé. Les frappes hors cadre sont légion, tandis que Bacca et Niang agacent par leurs gestes manqués. De son côté, Cagliari observe, et n’inquiète guère la défense milanaise : c’est donc sur un logique 0-0 que les deux formations se quittèrent au terme des 45 premières minutes.
A la reprise, l’ordre établi ne change guère : à Milan la possession, face à des rossoblu regroupés dans leur moitié de terrain. Cependant, l’efficacité n’est toujours pas au rendez-vous. Montella décide alors de faire bouger les choses : sortie de Bonaventura au profit de Bertolacci à la 65ème minute. Ce changement interroge, le Milan ayant à contrario besoin de ses forces vives offensives pour espérer s’adjuger cette rencontre. A ce sujet… Cagliari aurait d’ailleurs pu jouer un mauvais tour aux pensionnaires de San Siro à la 68ème minute : Isla, buteur, fut cependant et logiquement déclaré hors-jeu par M.Giacomelli.
On se dirige alors tout droit vers un match nul qui n’arrange pas les affaires du Milan. Mais au fond, on ne peut espérer mieux, les rossoneri n’étant pas dans leur soir : la cohésion présente lors des dernières sorties manque à l’appel, tandis que le manque de réussite du secteur offensif pèse. Cependant, Montella dispose d’une dernière cartouche offensive, qu’il met à contribution à la 80ème minute de jeu. Lapadula fait son entrée en jeu à dix minutes du terme, en lieu et place d’un Pasalic fantomatique.
A l’instar de ses dernières entrées en jeu, le numéro neuf milanais ne tarde pas à faire parler la poudre à la 87ème minute de jeu : bien placé dans la surface de réparation, et au duel avec la défense sarde, le nouvel entrant délivra une passe décisive vers Bacca, qui ouvre le champ à l’attaquant colombien, qui a alors le loisir d’ajuster Rafael d’une puissante frappe du pied droit. 1-0 ! Cette ouverture du score inespérée délivre ainsi les rossoneri, bien aidés en cela par l’entrée décisive de Lapadula. Bacca met ainsi fin à une disette longue de trois mois (son dernier but remontait en effet au 2 octobre dernier face à Sassuolo).
Sans convaincre donc, les hommes de Montella se sont adjugés de trois points éminemment importants dans la course à l’Europe. Focus désormais sur les huitièmes de finale de la Coupe d’Italie, avec la réception du Torino prévue ce jeudi à San Siro (21h).