Buteurs : Dzeko (72′), Florenzi (77′)
Attendu au tournant en ce début de soirée, le Milan a une nouvelle fois flanché en championnat à l’occasion de la réception de la Roma, concédant ainsi sa troisième défaite en sept journées de Serie A. Globalement proche du Milan en terme de niveau de jeu, la formation romaine a su attendre le bon moment pour profiter des erreurs milanaises pour ouvrir la marque et ensuite accentuer son avantage au score.
Pour cette rencontre, Montella avait une nouvelle fois décidé de faire place nette : neuf des recrues de l’été ont ainsi été titularisées, dont Borini sur le flanc droit, Calhanoglu au poste de mezzal’a gauche, et André Silva, en soutien de Kalinic.
S’agissant du premier acte de cette partie, les deux formations installèrent progressivement la rencontre dans une opposition équilibrée, où aucune des deux ne parvient à prendre le dessus sur son homologue. La Roma, bien organisée sur le plan défensif, tient le Milan à bonne distance, lequel, cependant, parvient à progressivement hausser son niveau de jeu pour contraindre son adversaire du soir à reculer.
Cependant, les rossoneri se montrent imprécis dans le dernier geste, à l’image de Kessié (24′), Calhanoglu (32′) et Biglia (39′), dont les frappes n’ont que peu inquiété le portier de la Roma, Alisson. Néanmoins, l’animation offensive s’avère intéressante, notamment celle provenant des côtés, dont le côté droit, où Borini s’est distingué comme l’élément moteur de ce Milan en première période grâce à son incessante activité.
S’étant tenues la dragée haute lors des quarante-cinq premières minutes, c’est sur un score nul et vierge finalement logique que les deux formations se quittèrent.
Au retour des vestiaires, la teneur des débats s’avère identique. Le Milan se distingue toutefois davantage peu après la reprise, toujours grâce à ses deux pistons que sont Rodriguez à gauche et Borini à droite. Mieux, la pression s’accentue ensuite sur la Roma à l’heure de jeu, et notamment au travers d’un coup de pied repoussé par la défense romaine, qui donna l’occasion à Bonucci de faire frissonner San Siro d’une frappe du pied droit, face à laquelle le portier romain s’imposa cependant. A la 64ème minute, André Silva se paya même le luxe d’offrir un cours de samba à Bruno Peres sur son côté gauche, sans toutefois que cet épisode n’aboutisse sur une quelconque occasion sérieuse.
Sous pression, la Roma parvient néanmoins à renverser le cours du match à la 72ème minute de jeu, grâce à un but de Dzeko. Le tir de l’attaquant bosniaque, tiré aux abords de la surface de réparation, fut dévié par Romagnoli, prenant ainsi de cours un Donnarumma au plongeon insuffisant. 1-0 pour la Roma. Le Milan réagit ensuite dans la foulée, par l’intermédiaire d’André Silva, auteur d’une frappe qui passa près de la lucarne d’Alisson.
Insuffisant cependant face à une Roma réaliste, qui ne se fit pas prier pour exploiter une erreur de la défense rossonera pour doubler la mise à la 77ème minute. Nainggolan, auteur d’un tir du pied droit, vit ce dernier repoussé par Donnarumma : la main fragile, le portier rossonero vit sa déviation retomber dans les pieds de Florenzi, qui avait bien suivi : le numéro 24 ne se fit pas prier pour crucifier le portier rossonero, fautif sur cette réalisation. 2-0, l’affaire semble entendue. Elle l’est encore plus à la 80ème minute, après l’explusion de Calhanoglu suite à un second carton jaune.
Les changements tardifs intervenus à partir de la 79ème minute (Cutrone pour Kalinic, Bonaventura pour Borini) relèvent quant à eux de l’anecdote.
Loin d’être outrageusement dominé, le Milan a une nouvelle fois failli par manque de réalisme offensif, et par naïveté défensive. Cette troisième défaite de la saison positionne donc le Milan à la 7ème place avec 12 points, à trois points de la Roma, cinquième. La trêve internationale arrive ainsi à point nommé, tandis que Montella devra plus que jamais se saisir de ce break pour tenter de remettre le Milan sur de bons rails…