Buteurs : Mkhitaryan (15′), Ramsey (45+3′)
Pour cette rencontre, Gennaro Gattuso a décidé de faire confiance à son onze type habituel, articulé en défense autour de la charnière centrale Romagnoli – Bonucci, du trio Bonaventura – Biglia – Kessié dans l’entrejeu, et du trident offensif formé par Calhanoglu, Cutrone et Suso.
Les quarante-cinq premières minutes de jeu virent le Milan ne pas jouer avec l’aisance et la sérénité défensive qui le caractérisent depuis plusieurs semaines. Bien organisé offensivement grâce à son trio formé par Mkhitaryan, Ozil et Welbeck, Arsenal se projeta vers l’avant sans délai, ne mettant que peu de temps pour mettre l’arrière garde rossonera en alerte.
Les visiteurs du soir ne mirent à ce titre que peu de temps pour entrer dans le vif du sujet, comme en témoigne l’ouverture du score signée Mkhitaryan au quart d’heure de jeu. Bien aidé par une déviation involontaire du pied de Bonucci, le milieu arménien vit sa frappe du pied gauche tromper Donnarumma, pris de court par la lourde frappe du numéro 17 londonien. 1-0 pour Arsenal.
Côté rossonero, on peine à sortir des ballons propres vers l’avant. Qui plus est, les côtés s’avèrent en délicatesse, en témoignent les douleurs au genou dont Calabria a fait état à plusieurs reprises au staff technique. Hormis deux frappes signées Bonaventura (30 et 37’), et un coup-franc de Suso à la 35’, le Milan ne suscite pas vraiment le danger face aux cages gardées par Ospina.
De leur côté, les hommes de Wenger semblent en mesure de corser l’addition avant la pause, soit au plus mauvais moment du match. Le Milan peut à ce titre remercier Donnarumma, qui a eu la main ferme face à Chambers (42’) puis Welbeck (43’), mais également remercier la barre transversale, qui a repoussé une frappe de Mkhitaryan venue conclure une contre-attaque à la 47ème minute de jeu.
Ce n’était toutefois que partie remise… les invités du soir ayant fini par inscrire le but du k-o à quelques encablures de la pause. Excellemment servi par Welbeck suite à un contre (bien aidé en cela par l’attentisme de Biglia), Ramsey, qui se déjoua aisément de la défense milanaise, inscrivit le second but de la soirée après avoir crucifié Donnarumma, en mauvaise posture sur ce duel.
C’est donc sur un score cruel mais logique que le Milan regagna les vestiaires, peut-être timoré par l’enjeu entourant cette rencontre européenne.
La deuxième mi-temps débuta sous les mêmes auspice que la première. En effet, Arsenal se créa une occasion de but-gag suite à un long ballon envoyé par Kessié vers sa propre cage, où Donnarumma resta bien longtemps stoïque avant de sortir pour dégager cette balle… qui ne passe finalement pas loin de la lucarne.
Offensivement, le Milan se montra toujours aussi imprécis, comme en témoignent les frappes manquées de Bonaventura, à quelques minutes d’intervalle, qui sonnèrent comme de criants avis d’impuissance. Le rythme du match continua ainsi à ralentir, les londoniens se contentant de gérer leur précieuse avance.
Les entrées successives de Kalinic (62′) puis André Silva (68′) au détriment de Calhanoglu et Cutrone entrainèrent le passage dans un 4-2-4 qui ne s’avéra guère plus efficace. La possession resta à l’avantage du Milan mais les locaux ne surent quoi faire de ce ballon, multipliant à l’infini les approximations techniques, alors même qu’Arsenal se mettait définitivement en position de spectateur.
La sortie d’un Calabria particulièrement en difficulté au profit de Borini ne changea évidemment rien. Les minutes s’écoulèrent ainsi dans une atmosphère presque d’indifférence, jusqu’au coup de sifflet final.
En s’inclinant 2-0 dans un San Siro à guichets fermés, le Milan a grandement sacrifié ses chances de qualification. Malgré une période positive pour le Milan et une équipe d’Arsenal en proie au doute en championnat et privée de nombreux joueurs, les rossoneri n’ont pas su saisir leur chance, payant sans aucun doute l’absence d’expérience européenne de ce groupe jeune et inexpérimenté, sans oublier le décès tragique de Davide Astori, que de nombreux joueurs avaient pu côtoyer au fil des années.
Gageons que les hommes de Gennaro Gattuso offriront de nouveau un visage plus intéressant ce week-end face au Genoa et dans une semaine à Londres.