Léger coup d’arrêt pour les rossoneri au terme de cette soirée qui les a vu concéder le point du match nul face à l’Atalanta à l’occasion de cette douzième journée de Serie A. Alors que l’on attendait un Milan lancé sur sa prestation intéressante face à la Lazio livrée quelques jours auparavant, on a finalement eu droit à un Milan insipide et peu inspiré, auteur d’une rencontre qui aura sans doute fait regretter le plus ou moins long déplacement à San Siro pour quelques tifosi. Comme en témoigne ce score nul et vierge, le Milan n’a jamais su prendre les devants face à son homologue bergamasque, qui aura évolué au même niveau que son adversaire du soir, voir un peu au dessus, notamment en seconde période.
Côté rossonero, un début d’explication à cette prestation se trouve dans l’absence de son maître à jouer, Giacomo Bonaventura. Suspendu, le milieu offensif italien a clairement manqué à ce onze milanais, qui n’a pas su poser son jeu ni offrir l’allant offensif dont il avait su faire l’étalage face à la Lazio. L’absence de Bertolacci, dont les prestations s’avéraient de plus en plus intéressantes, a également pesé. Néanmoins, on en attendait davantage des rossoneri, totalement absents dans la construction du jeu.
La première période fut à ce titre peu engageante. Excepté Niang, élément le plus actif côté milanais en première période, le reste du onze rossonero ne s’est pas montré à son avantage, y compris le secteur défensif (Romagnoli ne fut pas des plus rassurants en début de partie). Face à une Atalanta bien en place, qui a également posé quelques problèmes au Milan en fin de première période, le Milan n’a pas su développer un jeu lui permettant de faire la différence. Score nul et vierge logique à la mi-temps.
A la reprise, Mihajlovic procède par un changement : De Sciglio, très décevant au cours du premier acte (à l’image du carton rouge dont il fut passé près…) est remplacé par Calabria. Sur la pelouse l’Atalanta prend les devants : Paletta (sur coup-franc), puis Moralez se mirent en évidence pour les leurs. Donnarumma est ainsi appelé à se montrer décisif pour préserver ce score, et il le fut coup sur coup à la 63ème minute, à la 64ème minute puis à la 69ème minute : le Milan doit alors son salut à son jeune gardien de seize ans. Impressionnant. A la 73ème minute, Mihajlovic procéda à son second changement : entrée de Honda en lieu et place de Niang. Le nippon ne fut guère décisif par la suite, à l’image de ses partenaires offensifs tels Bacca (peu servi en ballons exploitables) et Cerci (qui a manqué de justesse technique et tactique). Cependant, le Milan est passé près du hold-up en fin de match : la contre-attaque avorta suite à une passe tardive de Poli vers Cerci…
La fin de la rencontre fut marquée par des sifflets en provenance des travées de San Siro, compréhensibles, tant le Milan a déçu ce soir. Mais également par l’expulsion de Mihajlovic, particulièrement nerveux en fin de rencontre. La trêve arrive à point nommé pour Mihajlovic et ses hommes, qui disposeront d’une quinzaine de jours pour préparer au mieux leur déplacement sur la pelouse du Juventus Stadium.