Actuellement dans une course de tortue pour tenter d’obtenir le dernier ticket pour la prochaine Ligue des Champions, le Milan commence également à être cité en dehors des pelouses italiennes.
Après avoir évoqué les dernières joutes verbales entre l’UEFA et les déclarations de Paolo Maldini, c’est un autre regard que nous portons aujourd’hui sur l’actualité milanaise : le mercato estival 2019.
Totalement tributaire de l’issue de ce championnat version 2018-2019, nous envisagerons le prochain mercato selon deux hypothèses : la présence et l’absence du Milan dans la prochaine édition de la Ligue des Champions.
Aujourd’hui, seconde partie, une partie plus sceptique – certains diront même plus réaliste – en envisageant la période mercato sans la plus prestigieuse des compétitions à la clé, le Milan étant par ailleurs à trois points de la zone Ligue des Champions au moment d’écrire ces lignes.
Un énième échec cuisant dans la course à la Ligue des Champions, non sans impact pour la suite du projet
Comme nous vous l’expliquions dans la première partie, la situation financière du club n’est guère solide ni pérenne, avec de nombreux déficits annuels et de multiples rappels à l’ordre de l’UEFA face au non-respect du fair-play financier. Si une qualification en CL aurait permis de mettre du « beurre dans les épinards » et de lancer une réelle dynamique dans le projet du club, l’absence de ce (très) précieux et lucratif billet aura des conséquences loin d’être nulles pour un club une nouvelle fois déficitaire au terme de la saison précédente.
Le Milan ne pourra sans doute plus se permettre de réaliser des « all-in » sur le mercato, mettant en péril sa maigre relation établie avec l’UEFA depuis l’arrivée des nouveaux propriétaires. Si des négociations pourraient permettre au club de ne pas avoir non plus pieds et poings liés cet été, c’est en toute lucidité que l’on peut penser que le club ne fera pas des folies dans cette hypothèse la.
Dès lors, il faudra sans doute réaliser un mercato plein d’intelligence pour essayer de renforcer l’équipe à moindre coût, tout en réfléchissant à la possible perte de certains éléments. C’est un réel numéro d’équilibriste que devront alors réaliser Leonardo, Gazidis et Maldini, tant il est difficile, au regard des règles actuelles, de renforcer l’équipe tout en respectant les normes actuelles au niveau de l’instance européenne.
Gattuso et Bakayoko, départs actés ?
Nous vous parlions en première partie du rachat du Français, dossier prioritaire (à juste titre ou non) du club en cas de CL. Il pourrait s’avéré être bien différent pour le Français si la qualification échappe aux rouges et noirs. Dans une situation nettement plus délicate qu’à l’heure où nous écrivions la première partie de l’article (le maillot d’Acerbi, le retard à l’entraînement et l’échange houleux avec son entraîneur ayant ternis son image aux yeux de tous), la permanence du Français sous nos couleurs apparaît d’ores et déjà plus improbable. En cas de non qualification, le billet de retour pour Londres semble déjà acté tant il paraît surréaliste de dépenser une telle somme pour ce joueur, avec les récents événements et après des performances de moindre qualité qu’en fin d’année 2018.
Bakayoko, qui n’était que de passage, devrait être suivi par Gennaro Gattuso, dont la permanence n’était déjà pas évidente en cas de Ligue des Champions. Sans le précieux sésame, le coach italien de 41 ans ne devrait pas poursuivre son aventure sous le banc rossonero. L’ex sénateur se sait contesté et semble fatigué, désabusé même, dans cette fin de saison. Critiqué (et critiquable) pour la piètre qualité des performances du Milan cette année, marquant une absence de progression par rapport à la saison passée, le Milan devrait sans doute se mettre à la recherche d’un entraîneur plus confirmé et plus talentueux que l’ex numéro huit rossonero.
Les noms d’Antonio Conte (proche toutefois de l’Inter), Mauricio Pochettino (qui résulte plus d’un rêve que d’un réel objectif), Eusebio Di Francesco, Maurizio Sarri ou encore Gianpiero Gasperini ont ainsi été associés récemment au Milan, sans pouvoir déceler le vrai du faux parmi toutes ces rumeurs parfois farfelues. Toutefois, la seule rumeur qui n’apparaît plus est celle d’un maintien de Gattuso, signe que son aventure touche bel et bien à sa fin.
Quel secteur privilégier ? Quelle(s) vente(s) envisager ?
Avec une qualification en Europa League (ou pas de qualification européenne du tout), il faudra sans doute privilégier un seul ecteur de jeu à renforcer en priorité. Si la défense ne semble pas être le secteur de jeu qui nécessite le plus de changement (même si les blessures répétées de Conti et Caldara risquent de mettre à mal cette sécurité relative, rendant possible le maintien d’Ignazio Abate et Cristian Zapata, annoncés pourtant partant en début de saison), il n’en n’est pas de même pour le milieu et les ailes.
Dépourvu des fins de contrats (Riccardo Montolivo, José Mauri et Andrea Bertolacci) et du plus que probable départ de Bakayoko, le Milan va se retrouver avec le (trop) souvent blessé Biglia, le médiocre Franck Kessié ainsi que Hakan Çalhanoğlu et Lucas Paquetá. Nous pouvons également associer Giacomo Bonaventura qui reviendra de blessure (avec quel niveau ?). Cela fait malgré tout assez peu pour une équipe qui se doit de s’améliorer.
Mais l’attaque n’est pas en reste avec l’absence totale d’ailier gauche de qualité et de l’inconstance répétée de Suso de l’autre coté. Samu Castillejo et Fabio Borini font ce qu’ils peuvent mais n’ont et n’auront pas le niveau pour prétendre à une place de titulaire à ce poste. Dès lors, nous nous retrouvons donc avec deux secteurs décimés quantitativement et dépourvus de grande qualités, le tout sans un budget faramineux pour les remplacer. Vous avez dit compliqué ? Nous aussi.
Si certains deals pourraient nous permettre de renforcer l’équipe à moindre coût, la vente de certains joueurs au prix fort pourrait soulager le club. Parmi les joueurs potentiellement partants, nous pouvons citer André Silva, dont la cote semble se maintenir en Angleterre et pourrait nous offrir quelques millions supplémentaires (une somme toutefois assez mince au regard des 38M investis sur lui lors de l’été 2017). De même, nous pourrons également profiter de la vente de certains jeunes, à l’image de la Juve, pour réaliser quelques plus-values intéressantes. Enfin, un des deux latéraux gauches (voire les deux ?) Diego Laxalt ou/et Ivan Strinic pourrait être amenés à partir. Si le club a recruté le très décevant Uruguayen pour palier au problème de santé du Croate, il n’est pas judicieux de conserver trois joueurs à ce poste et au moins devrait être amené à faire ses valises.
A l’inverse, sauf offres démentielles, il paraît peu intéressant de se séparer de joueurs comme Çalhanoğlu, Kessié ou encore Biglia. Les sommes investies sur ces trois milieux ne nous permettront sans doute pas de réaliser un véritable bénéfice. Toutefois, ne nous empêchons pas d’observer si d’éventuelles offres réellement avantageuses – capables d’offrir une réelle plus-value comptable pour le club – pour ces joueurs arrivaient en cours de mercato. Le Turc reste assez coté dans « sa » Bundesliga, tandis que l’Ivoirien a une valeur marchande diamétralement opposé à son niveau de jeu chez nous. De fait, si ce ne sont pas des joueurs à vendre coûte que coûte, ces trois joueurs peuvent nous quitter en cas de bonnes offres sans que nous ne sortions les mouchoirs.
En revanche, deux joueurs pourraient nous permettre de réaliser une plus value plus qu’intéressantes et donneraient du peps à nos finances en vue de ce mercato estival 2019. En premier lieu, Suso représente sans doute l’opportunité la plus intéressante. Arrivé quasiment libre il y a bientôt quatre ans et demi (déjà), l’Espagnol souffre depuis plusieurs saisons d’une irrégularité irritante pour tout fan rossonero. Tantôt brillant, tantôt à s’en arracher les cheveux, sa vente serait sans doute bien vu par plus d’un suiveur du club. Sa clause de départ à 40M permettrait au club de récupérer la totalité de cette somme et de l’investir sur les prochaines recrues. Une somme non négligeable même si la question de son remplacement demeurera.
Autre vente, plus clivante, qui pourrait profiter au club, c’est celle de Gianluigi Donnarumma. Formé au club, le gardien de 20 ans fait sans doute l’une de ses meilleurs saisons et reste un des gardiens les plus supervisés par les différents clubs européens. Sa cote semble plus élevée que la saison passée, alors qu’il sortait d’une année très délicate, et la somme que nous pourrions en tirer n’est pas négligeable. Avec un salaire à 6M net annuel, lui et son frère – à un million net annuel – coûtent au club 14M de salaire brut par an ! Une somme astronomique et en très net décalage avec les capacités financières du club. Si la possibilité de perdre un élément phare de l’effectif rossonero – sans doute le meilleur derrière Romagnoli cette année – à de quoi faire douter tout tifoso, le boost financier que cette vente apporterait n’est pas négligeable. Délesté des 14M bruts annuels (oui, car nous ne voyons pas son frère rester si « Gigio » est vendu) et avec une somme d’argent conséquente, cela permettrait au club de se renforcer sur les autres secteurs, tout en laissant la paire Reina et Plizzari (qui a récemment prolongé…) s’occuper des cages milanaises.
Quelle visage pour le Milan 2019/2020 ?
Tout d’abord, ce visage dépendra sans nul doute du futur coach et du module de jeu qu’il défendra. Un coach comme Antonio Conte ou Gianpiero Gasperini nous emmènera sans doute vers une défense à trois et un module variant entre le 3-5-2 et le 3-4-2-1 comme ils en ont l’habitude. A l’inverse, Mark Van Bommel, Eusebio Di Francesco, Maurizio Sarri sont quant à eux davantage habitués au 4-3-3 déjà mis en place actuellement au club. Ainsi, tout dépendra du choix pris par la direction en fonction du profil du coach choisi.
Toutefois, nous allons essayer de soumettre quelques noms qui nous paraissent intéressants et rentreraient dans la politique du club (jeunes éléments) tout en rentrant dans les clous du marché et de la santé financière Milanaise.
Tout d’abord, au milieu, nous allons exclure certaines pistes autrefois envisagées. Bien trop chers, les talentueux Milinković-Savić ou Van De Beek ne seront pas à la portée du club. Nous gardons tout de même la possibilité de prendre Niccolo Barrela (Cagliari), à condition bien sur que le club sarde ne se montre pas trop gourmand et qu’aucun club ne s’y intéresse. Peu probable toutefois vu la liste de prétendants pour ce joueur de bientôt 22 ans.
S’il y a un joueur que nous avions déjà cité et sur lequel nous insistons, c’est bien celui de Sandro Tonali. Le joueur de Brescia, fraîchement promu en Serie A, est très prisé et s’est à nouveau déclaré tifoso du Milan cette semaine. Si la concurrence semble rude, ce joueur rentre réellement dans le projet du club et permettrait au Milan d’avoir enfin un manieur de ballon dans l’entre-jeu.
Un autre nom ressort fréquemment, c’est celui de Stefano Sensi. Habile lui aussi dans l’utilisation du ballon, il présente des qualités intéressantes et a surtout l’avantage d’évoluer dans un club qui nous doit une somme d’argent conséquente. En effet, l’achat de Locatelli par le club neroverde n’ayant pas encore été payé, un deal pourrait être trouvé avec Sassuolo pour prendre le milieu de 23 ans à moindre coût. Dans la même veine, cela ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais la situation est somme toute assez similaire pour son coéquipier Alfred Duncan, lui aussi pensionnaire de Sassuolo. Suivant le coach qui viendra s’asseoir sur le banc Milanais, il se pourrait qu’il préfère ce type de profil à celui de Sensi, et auquel cas le deal avec Locatelli pourrait également fonctionner.
Un autre nom pourrait être intéressant pour le club, un joueur qui pourrait par ailleurs bénéficier de la nouvelle réforme sur les salaires étrangers en Italie (en effet, selon le très sérieux site Calcio e Finanza, à compter de la saison prochaine, le différentiel salaire net/salaire brut deviendra nettement plus avantageux pour tout club achetant un joueur étranger, ou italien évoluant à l’étranger depuis deux ans minimum) : Sander Berge.
Le Danois de 20 ans fait actuellement les beaux jours du KRC Genk (leader du championnat belge) puisqu’il en est la pièce maîtresse et fait étalage de tout son talent cette saison : il devrait donc être ardemment courtisé cet été. Ce club est en outre habitué à sortir de nombreuses pépites : y ont notamment été formés/post formés Thibaut Courtois, Kevin De Bruyne, Sergej Milinković-Savić ou encore Kalidou Koulibaly. A l’heure où nous devrons sans doute nous serrer la ceinture lors du prochain mercato, prendre un réel talent avant que celui n’explose au grand jour ne serait pas un luxe, qui plus est pour un club visant à recruter et faire progresser des jeunes à potentiel.
Concernant les ailiers, nous nous référerons en grande partie aux noms déjà évoqués par la presse italienne. En premier lieu, sur le poste d’ailier gauche, c’est celui d’Everton Soares qui fait le plus parler aujourd’hui. Leonardo s’est d’ailleurs déjà rendu au Brésil en personne pour semble-t-il discuter d’un possible transfert cet été. Problème, son prix semble particulièrement élevé d’après les dires des dirigeants de Gremio et ne devrait sans doute pas être accessible pour un club subissant une énième absence en Ligue des Champions. Dès lors, seules d’habiles négociations de notre directeur sportif ou la vente d’un ou deux joueurs majeurs pourraient nous permettre de prendre ce joueur.
De l’autre coté, encore un Brésilien, avec le nom de Malcom. Il est en cruel manque de temps de jeu du coté du club catalan puisqu’il n’a même pas franchi la barre des 1000 minutes joués toutes compétitions confondus, ce qui correspond à peine à dix matchs pleins. Une situation difficile qui rend plausible son départ d’Espagne, y compris sous la forme d’un prêt comme l’annoncent certains médias. Toutefois, le Barca n’a que très peu goûté aux derniers prêts de ces éléments en terre lombarde, avec notamment Rafinha prêté aux cugini et qui n’avait finalement pas été racheté par ces derniers. Ce passif, bien qu’extérieur au Milan, pourrait mettre à mal cette possibilité. De plus, le nouvel échec en Europe a fragilisé la place de son coach Valverde et il ne serait pas surprenant que le club décide de s’en séparer à l’issue de la saison. Si tel est le cas, il faudrait dès lors attendre l’arrivée du nouveau maître à bord pour voir la faisabilité d’une telle transaction.
Un troisième nom nous plairait, celui de Steven Bergwijn. A l’inverse des joueurs prisés de l’Ajax, mis en lumière par ce parcours européen phénoménal et donc devenus hors de prix, et de son coéquipier Lozano, possiblement en partance pour Naples, l’ailier Hollandais devrait être plus abordable pour les finances milanaises. S’il ne sera pas donné, son prix devrait être moins exigeant, à condition là encore qu’un ou plusieurs concurrents ne viennent pas sonner à la porte du club hollandais. Auteur de 15 buts et 13 passes décisives toutes compétitions confondues, cet ailier polyvalent réalise une très belle saison et serait sans doute un renfort de poids pour l’attaque rossonera.
À présent, évoquons deux noms moins glamours mais qui pourraient convenir aux attentes du club, malgré certains doutes à leurs sujets. En premier lieu, Gerard Deulofeu : s’il a montré durant son court séjour chez nous être à la fois capable de fulgurance mais aussi d’avoir des défauts importants, l’Espagnol aurait un profil nous permettant d’apporter de la percussion et de la vitesse à une attaque qui en a cruellement besoin. Avec neuf buts au compteur a Watford, l’ailier de 24 ans réalise lui aussi une saison satisfaisante et son prix pourrait être moins important que celui des joueurs cités précédemment. Si l’apport intrinsèque du joueur peut laisser à désirer, son style différent permettrait sans doute de varier les offensives et d’être diablement moins prévisibles face au but. Enfin, nom déjà associé cet hiver et qui a récemment ouvert la porte au club, il s’agit d’Allan Saint-Maximin. Joueur très percutant, très bon dribbleur mais piètre finisseur (aucun but inscrit depuis le 26 janvier), il a également le profil pour aider l’équipe la saison prochaine. Son comportement semble laisser à désirer, en atteste les récentes prises de becs que le joueur a eu avec son entraîneur Patrick Vieira (ça ne vous rappelle personne ?), et il a énormément de progrès à faire, notamment dans la concentration et l’investissement. Toutefois, à 22 ans et en étant en fin de contrat dans un an, son prix ne devrait pas être trop élevé et pourrait être un rapport qualité/prix intéressant.
Enfin, si nous avons décidé de ne pas toucher à la défense centrale, à la pointe de l’attaque et aux gardiens de buts, nous avons envisagé une éventuelle retouche sur le côté gauche de la défense. En effet, en cas de départ d’Ivan Strinić mais aussi de Diego Laxalt, il faudra sans doute trouver un élément capable de faire une doublure plus acceptable pour Ricardo Rodríguez afin d’instaurer une véritable concurrence.
Pas en réussite cette année, nous citons malgré tout le nom d’Antonio Barreca. Passé par Monaco et actuellement à Newcastle, le latéral Italien de 24 ans ne semble pas à son aise et son prix devrait être tout à fait abordable, à condition de vendre correctement le Croate et surtout l’Uruguayen. Pas une solution démentielle mais une petite retouche italienne pour un joueur qui demeure jeune et qui, de toute évidence, semble avoir le mal du pays.
Enfin, un joueur plus en vue cette saison dont nous vous en avions déjà parlé dans la première partie : Timothy Castagne. Très intéressant dans le module de Gasperini, le joueur belge de 23 ans réussit une vraie belle saison et contribue à la réussite de son club. Nul doute que son club tentera de le conserver en cas de Ligue des Champions mais si l’opportunité se présente, le club serait bien inspiré de le prendre et d’offrir à Rodríguez une concurrence plus acceptable que celle qu’il a depuis son arrivée chez nous.
Quel que soit le choix fait par la direction, il faudra sans doute se montrer (très) intelligent cet été si nous terminons hors des places qualificatives à la Ligue des Champions. Avec un budget sans doute bien mesuré, la priorité sera de trouver l’entraîneur adéquat pour ramener (enfin) le Milan vers la participation à la coupe aux grandes oreilles. Une fois cela fait, il faudra ensuite jongler entre achats pertinents, peu coûteux et/ou opportunités à saisir et ventes de plusieurs éléments à des prix intéressants. Quoi qu’il arrive, le mercato risque d’être à nouveau animé du coté milanais : préparez les réserves de pop-corn, cela durera tout l’été.