A l’instar de la saison passée, ACM-Z vous propose un bilan de fin de saison prenant la forme d’un top/flop par secteur de jeu. Dans cette deuxième partie, nous allons évoquer un secteur épineux, celui des milieux de terrain, un des principaux chantiers en (dé)construction depuis plusieurs années.
Andrea BERTOLACCI, Giacomo BONAVENTURA, Mati FERNANDEZ, Juraj KUCKA, Manuel LOCATELLI, Riccardo MONTOLIVO, Mario PASALIC, Andrea POLI, José SOSA.
22 matches disputés, 1874 minutes jouées / 3 cartons jaunes / 5 buts, 6 passes décisives
Tout un symbole. Auteur d’une demi saison après cette vilaine (et ô combien dommageable au regard de ce qu’il adviendra après) blessure survenue fin Janvier à Udine, cela suffit pourtant au « Jack » pour être à nouveau top de la saison de sa catégorie. Les défaillances multiples et nombreuses ont permis à Giacomo de devancer ses concurrents malgré une moitié de saison qu’il aura passé à regarder son club s’effondrer, n’atteignant son objectif initial qu’en toute fin de saison.
Pour autant ce serait injuste de réduire le choix de Bonaventura aux seuls défaillances de ces coéquipiers. En effet, durant toute la phase aller, le nouveau numéro 5 rossonero a brillé dans un collectif milanais clairement dépendant de son leader de jeu. Repositionné dans l’entre-jeu dans le 4-3-3 mise en place par Montella tout au long de la saison, sa présence fut autant salutaire que son absence douloureuse.
Preuve en est, le total de points récupérés par le collectif Milanais lorsque son leader technique était présent pour mener l’équipe vers la victoire (34 points en 19 journées de championnat, sans oublier évidemment son but salvateur lors de la victoire en Supercoupe en décembre dernier face au rival turinois !). A contrario, en son absence, l’équipe a totalement déjoué et à cherché désespérément un remplaçant a l’Italien de 27 ans. Sans succès.
Son avenir :
A l’heure où la grande lessive a commencé du coté de Milanello avec notamment une dizaine de joueurs sur le départs et bien d’autres dont la place de titulaire est menacé, Bonaventura semble être l’un des rares à ne pas voir sa place menacée. Fraîchement prolongé en janvier (contrat courant jusqu’en 2020), il ne fait guère de doute que Bonaventura restera, avec en ligne de mire une saison pleine dans un collectif bien plus intéressant, mais également avec l’optique d’une sélection pour la prochaine coupe du monde se déroulant en Russie. En outre, avec les habituels capitaines sur le départ ou loin d’être assuré d’une place de titulaire, il serait de bon ton de donner le brassard à quelqu’un représentant les valeurs du club et qui soit légitime pour le porter à la fois sur et en dehors du terrain. Une définition qui correspond parfaitement à Bonaventura.
33 matches disputés, 2369 mn jouées / 10 cartons jaunes, 3 cartons rouges / 4 buts, 2 passes décisives
Un effondrement, tout simplement. Telle pourrait être résumée l’année de Kucka au regard du niveau correct qui fut le sien lors de la première saison. Cette saison, le milieu slovaque de 30 ans est retombé dans ses travers que nous avions pu apercevoir lors de ces années au Genoa.
Si la concurrence fut rude pour ce « titre » de flop tant les prétendants furent nombreux, Juraj Kucka fut le seul à cumuler un niveau de jeu déplorable et une certaine déception au regard des attentes légitimes avec cette saison 2015-2016. S’il n’a jamais été pourvu d’une grande technique, ni d’une grande intelligence de jeu, le côté « guerrier » vaillant qui ne lâchait rien à totalement disparu pour laisser place soit à un poulet sans tête incapable de réfléchir (en attestent les trois cartons rouges qu’il prend au cours de la saison, dont deux en prenant coup sur coup deux sanctions arbitrales, tout un symbole !)…ou bien à un joueur quasi léthargique et incapable de faire la différence tant offensivement que défensivement.
Peut être en surrégime sous le contrôle d’un Mihajlović qui appréciait les qualités du joueur, son niveau réel se situe peut être dans ce que nous avons vu de lui sur la saison écoulée. Moins couvé par Montella qui souhaitait des milieux plus techniques, il a toutefois eu de nombreuses chances (en raison des faiblesses généralisées des milieux rossoneri) de retrouver un niveau convenable, sans jamais donner satisfaction au cours de la saison.
Son avenir :
Incertain, tel pourrait être le mot adéquat concernant la situation du Slovaque. Avec le rachat acté et la politique de reconstruction du club, Juraj Kucka ne figure clairement pas parmi les éléments essentiels de l’effectif rossonero. Plusieurs pistes semblent s’offrir à lui, entre retrouver son ancien « mentor » Mihajlović du coté du Torino, ou bien encore découvrir le championnat turc.
Toutefois, en raison de l’obligation de conserver certains éléments du Milan de l’ère Berlusconi/Galliani, notamment dans la rotation, il n’est pas non plus totalement exclu qu’il ne quitte la Lombardie au cours de l’été. En revanche, avec le recrutement du jeune Franck Kessié (20 ans), révélation du côté de Bergame et ayant un profil similaire à celui de Kucka, il ne fait guère de doute que ce dernier ne retrouvera pas sa place de titulaire. Le football ne s’en portera que mieux.