Les points de désaccord entre Paolo Maldini et Sino Europe Sports, l’entité qui prendra la tête du club rossonero d’ici la fin de l’année, dévoilés la semaine passée, n’ont échappé à personne. L’entrée de l’ex-emblématique capitaine milanais avait en conséquence pris du plomb dans l’aile, mais l’espoir d’un accord demeurait toujours existant, faute de preuve contraire.
Néanmoins, le refus de Paolo Maldini à l’égard de la proposition formulée par Marco Fassone, prochain administrateur délégué, est désormais acquis, et certain.
Le principal intéressé a en effet fait savoir ce mardi après-midi, par la voie d’un communiqué publié sur son compte Facebook, qu’il avait décliné l’offre présentée par Fassone. Ce communiqué a également été l’occasion pour lui de clarifier le déroulement des négociations, et la position qui fut la sienne lors de ces dernières. Les extraits clés, ci-après :
Sur les rumeurs concernant des demandes qu’il aurait formulé à propos du montant de sa rémunération :
« Je voudrais clarifier quelques points à l’égard des tifosi rossoneri, et à l’égard de certains journaux, qui ont fait conditionner mon entrée au club à l’aspect économique, oubliant l’importance que j’ai, ainsi que ma famille, au fait d’appartenir au Milan. Ma rétribution a toujours été une conséquence d’un accord, jamais la cause (…). Je n’ai jamais formulé de demandes concernant ma rémunération. Je leur ai dit lors de la première réunion que la clé d’une possible collaboration avec le club tenait dans la définition de mes attributions. »
Sur le rôle qui lui a été proposé :
« Comment pourrais-je réfléchir à une proposition où les responsabilités de chacun n’ont pas été définies ? Je tiens à préciser que j’aurais tout donné pour un projet sérieux qui m’aurait permis de bénéficier d’un role important, étant donné que je ne comptais pas accepter un rôle pour être utilisé comme la simple légende du club. Je le répète : le Milan est un choix du coeur pour moi. Je n’ai jamais demandé à avoir un rôle « à la Galliani », à savoir un rôle d’administrateur délégué avec les pleins pouvoirs. Je connais mes qualités, mais encore mieux mes limites : mes compétences devaient être limitées à l’aspect sportif.
Le poste de directeur technique m’a été proposé. Mais peu avant, un directeur sportif dans lequel l’administrateur délégué a confiance a été engagé. Au regard de l’organigramme qui m’a été soumis, j’aurais dû partager la réalisation de tout projet, de toute acquisition ou de toute cession d’un joueur avec le directeur sportif. S’agissant de ma demande précise, qui était de savoir ce qu’il se serait passé en cas de désaccord, M. Fassone m’a indiqué que le directeur sportif aurait le dernier mot. Une fois que cela m’a été dit, les conditions pour former une équipe compétente n’étaient pas réunies selon moi. »
Sur son souhait qui était de rencontrer les dirigeants de Sino Europe Sport dans le cadre des négociations :
« Je n’ai jamais demandé à avoir un contact direct avec les propriétaires pour court-circuiter l’administrateur délégué. J’ai émis la volonté de rencontrer M. David Han Li, directeur exécutif de Sino Europe Sports, que j’avais seulement rencontré durant quelques minutes. Je souhaitais savoir ce qu’il attendait de moi, et j’aurais aimé savoir quels étaient ses objectifs, et quels investissements avait-il l’intention de réaliser. Je pense qu’il s’agissait là d’une demande sérieuse, que tout professionnel aurait formulé à l’égard de son employeur, surtout quand on a un passé comme le mien avec le club »
De conclure :
« Mes valeurs et ma liberté de penser seront deux éléments toujours plus importants qu’un quelconque engagement contractuel ».
Un rôle d’apparat plus qu’un rôle décisionnel : l’entrée de Paolo Maldini au sein de la dirigeance milanaise ne pouvait qu’avorter, eu égard au souhait émis à diverses reprises par la légende rossonera de se dédier entièrement pour la refondation d’un club ancré en lui.