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Le projet du nouveau stade passé à la loupe

Plus qu’ailleurs en Europe, le football italien vit durement la crise économique, et l’émergence des clubs européens financés par des mécènes venant tant du Moyen-Orient que de l’Asie, et notamment la Russie : le Milan en est un bel exemple. Contraint – tout du moins – à réduire sa voilure, le club rossonero doit composer avec des mercati low cost, faute de ressources financières suffisantes pour pouvoir attirer les plus grands noms du football contemporain. Les seuls revenus marketing et droits TV ne permettent pas à l’institution rossonera de dégager un matelas de liquidités suffisant; d’ou la nécessité de trouver un nouveau canal de ressources financières. Cette problématique pourrait bien être résolue par un départ de l’emblématique stade milanais de San Siro, terre d’accueil de l’AC Milan depuis décembre 1925.

Un crève-cœur pour bon nombre d’entre nous, mais une nécessité dictée par le football moderne, qui fait parfois hélas fi de certaines valeurs, amorçant le passage d’un football « romantique » vers un football davantage empreint de pragmatisme. Une possibilité désormais sérieuse depuis plusieurs semaines, qui fait également les affaires du football italien dans son ensemble, dont les infrastructures sont pour le moins désuètes, seuls la Juventus et son flambant neuf Juventus Stadium et donc le Milan et l’Inter parviennent à sortir du lot des stades vétustes de l’Italie du football.

Le modèle juventino apparait donc comme l’exemple à suivre – duquel le Milan, mené par Barbara Berlusconi au sein de ce projet – s’inspirera logiquement. Quelques éléments d’information sur les ficelles du projet du Juventus Stadium s’imposent donc. Inauguré en septembre 2011 après deux ans et demi de construction, le Juventus Stadium (qui a succédé au vétuste Stadio delle Alpi) est la nouvelle clé de voûte du développement du club turinois.

En effet, avec pas moins de 30 millions d’euros engrangés par an au titre de la billetterie, mais aussi du sponsoring, la Juventus s’est désormais assuré des entrées financières régulières, qui viennent alimenter le développement sportif du club. Soit un cercle vertueux : des recettes conséquentes, qui permettent un développement sportif de premier ordre, qui induit une très bonne fréquentation du stade. Et ainsi de suite. Soit l’alchimie idéale, qui attire logiquement l’intérêt du Milan.

Un tel projet nécessite cependant l’appui de partenaires financiers et techniques. Ainsi, le financement du Juventus Stadium s’est divisé entre trois partenaires. En premier lieu, la société Sportfive Italia a acquis pour un montant de 75 millions d’euros les droits d’image du Juventus Stadium comme l’indiquent nos confrères de Juventus-fr.com. En second lieu, la Vieille dame a obtenu un prêt à hauteur de 50 millions d’euros auprès de l’Institut pour le crédit sportif, remboursable en douze ans, sur un taux global effectif de 2,20%.

Enfin, symbole de la modernisation du football, ou les financements tous azimuts deviennent prééminents, la participation du groupe Conad, géant de la grande distribution en Italie. Ce dernier a collaboré au projet aux fins de la construction du centre commercial bâti aux alentours du stade. La cession de l’exclusivité de la gestion de la zone commerciale a rapporté 20 millions d’euros à la Juventus. Cette dernière, logiquement incapable d’assurer seule le financement de la construction d’un tel ouvrage, a su mettre en place un projet efficient ou la charge financière totale de la construction a été répartie entre trois acteurs économiques solides.

De quoi faire de l’œil à un Milan qui souhaite composer au mieux avec l’avènement du fair-play financier. Dans un premier temps, le club rossonero souhaitait racheter San Siro pour le moderniser par la suite. Cependant, le cout des travaux, et la quasi-impossibilité de devenir définitivement propriétaire de l’enceinte (détenue par la ville de Milan… qui l’a rachetée au Milan en 1935 !) a enterré ce projet de rénovation. De fait, l’institution rossonera, menée par une Barbara Berlusconi « conquérante », a posé les bases de la construction d’un nouveau stade de 55-60.000 places.

Un choix de la raison, tant San Siro a sonné creux hors des chocs en championnat et en Ligue des Champions ces dernières saisons. Barbara Berlusconi a ainsi personnellement suivi ces dernières semaines les études de projet et organisé des rencontres avec les autorités. Une façon pour Lady B. de concrètement justifier son apparition dans l’organigramme rossonero en tant qu’administratrice délégué à la gestion technique du club en novembre dernier. La rénovation générale du foncier du club rossonero est bel et bien lancée, et ce après le déménagement du siège social de Via Turati à Casa Milan.

Une question se pose alors : ou édifier une telle enceinte au sein de la capitale lombarde ? Cette question nous amène à évoquer l’Exposition universelle de 2015, qui se déroulera à Milan du 1er mai au 31 octobre 2015. Cette édition aura pour thème « Nourrir la planète, énergie pour la Vie ». La ville de Milan a déjà prévu un budget de plus de 20 milliards d’euros d’investissements en infrastructures. Un lourd investissement, dont la ville souhaiterait logiquement limiter le coût, et ce en cédant notamment le terrain sur lequel se déroulera ladite Expo. Une perspective intéressante pour le Milan, qui souhaite profiter de l’espace alloué à cet événement planétaire pour y édifier son futur cocon.

Le board rossonero a ainsi déjà posé les jalons du business plan reprenant les coûts de construction et les recettes potentielles, et commandé une étude d’ingénierie quant à l’aspect technique. Le terrain objet de la convoitise rossonera dispose d’une superficie de 120.000 m2, et est situé à seulement quelques kilomètres de la jonction entre  l’autoroute A8 en direction de Turin et l’autoroute Milano-Laghi en direction de Varese.

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L’emplacement du futur San Siro ?

La station de métro Rho Fiera M1 (située sur la ligne rouge, ligne moultes fois empruntée par votre serviteur pour se rendre à San Siro ces dernières années) est à seulement un kilomètre de l’emplacement où, si tout va bien, devrait se situer le nouveau stade. L’Expo 2015 permettra également la construction d’un grand nombre d’emplacements de stationnement aux alentours du stade, qui pourront être logiquement utilisés les jours de match (carence notable de l’actuel San Siro).

De fait, selon certaines sources, Barbara Berlusconi aurait déposé la semaine dernière une offre à la municipalité pour l’achat de ce terrain à la fin de l’Expo 2015 (le dépot des offres s’étant clos depuis le lundi 17 mars) afin de concrétiser le projet de construction. Le terrain est détenu par la société Arexpo, au sein de laquelle la municipalité de Milan dispose de parts. Il faudra savoir si la municipalité de Milan, qui ne roule pas sur l’or, tentera de faire monter les enchères sur ses différents lots de terrains tout en risquant de perdre des acheteurs potentiels.

Quand bien même l’offre d’achat du terrain déposée par le Milan serait acceptée, la division des coûts au niveau urbain et du coût de la mise en place d’infrastructures de transports devra encore avoir lieu entre la ville et le club. Si l’offre devait aboutir à un refus, le Milan se tournera vers un autre emplacement, la manifestation d’intérêt déposée par la dirigeance n’étant pas un document contraignant.

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Par ailleurs, le choix de ce terrain n’est pas le fruit du hasard. Outre sa superficie et ses avantages, il a été choisi au regard de son emplacement par rapport au nouveau siège social inauguré en novembre 2013, situé via Aldo Rossi. En effet, ce dernier n’est distant que de 10 minutes en voiture. Et une liaison entre les « deux maisons rossonere » devrait être mise en place via des navettes. Un avantage certain quand on se remémore la distance entre Via Turati, situé en plein cœur de Milan, et San Siro, situé à sa périphérie.

Sur le plan financier, ce projet devrait avoir un coût total de 300 millions d’euros. Un coût astronomique au regard des maigres finances rossonere, qui sera logiquement pris en charge par plusieurs partenaires privés à l’instar du projet ayant conduit à la construction du Juventus Stadium. L’option du naming ne sera pas à négliger, et il est fort probable qu’une firme italienne ou internationale acquiert pour une durée déterminée le naming du stade. Aurons nous droit à un Coca-Cola Stadium, ou à un plus prestigieux Dolce&Gabbana Stadium ? Seul l’avenir nous le dira.

En attendant, ce dossier pourrait avancer en fin de semaine. En effet, l’assemblée générale d’Arexpo se réunira en fin de semaine pour examiner les projets d’acquisition du terrain. Tout du moins, un seul projet, celui du Milan, comme l’a confié la directrice générale d’Arexpo, Cecilia Fercetti, l’Inter n’ayant comme prévu de son coté déposé aucune offre. Cette dernière a par ailleurs indiqué que la construction du stade pourrait débuter aux alentours du 30 juin 2016.

Une chose est sure, le Milan entame sa mue sur le plan structurel, après avoir entamé avec fracas et non sans douleurs sa transition sportive, marquée par le départ des sénateurs et l’arrivée de joueurs plus ou moins destinés à porter le maillot rossonero. Une nouvelle étape qui marque peut-être la perte d’identité du club pour certains – San Siro étant indéfectiblement lié à l’institution rossonera, mais une nouvelle étape nécessaire pour enfin véritablement réinstaller le Milan dans le gotha des plus grands clubs européens, et réinstaller sa domination sur le football italien.

  • YCAE

    Milan Arena

  • master bob

    Si berlusconi dit l’équipe est mal construite. qui est responsable? Allegri ou Seedorf? Qui avait mandat? Qui choisit les joueurs? Je vais voir si on veut construire l’équipe vraiment avec le cas de siglio qu’on annonce partant pour madrid. un joueur qui joue les deux ailes pour un coentrao qui ne peut pas titulaire dans son équipe. le meilleur coach capable de mener l’équipe vraiment est Galianni. D’habitude c’est lui qui construire l’équipe. Pourquoi Berlusconi ne pas demander à Galianni de prendre la tête. c’est son bras droit. la meilleure façon pour Galianni de couronner ses 27 ans de carrière avec berlusconi.

  • tnrz

    moi je suis pour le nouveau stade mais il faut gagné quelques titres des scudetto et pourquoi pas la ligue des champions avant de partir pour laisser encore notre empreinte à San Siro

    • El Sharaawy92

      avec notre palmares, San siro à déja notre empreinte ^^
      et puis j’aurais préféré faire un stade qui aie la meme capacité que le San siro mais je sais pas si c’est important

      • Pirlopiero

        Un gran stade c plus d’entretien et plus de place libre pendant les pti match de serie a dc mieux vo un stade plu petit du coup les grosse affiche seront en priorité pour les abonnés et le reste vendu à prix d’or dc plus d’oseille dans la societa
        Pas folle la Barbara
        Forza Milan que se projet aboutisse et nous mène ver une longue série de trophée

        • Maldini41

          En même temps s’ils investissent la moitié du stade intelligemment, dans des bons joueurs, pas des vieux De Jong ou des chèvres Mexesiennes on peut raisonnablement espérer des scudetto dans le futur, et donc une bonne fréquentation. Là on prend juste un stade pour pouvoir finir dans le ventre mou et avoir toujours peu de places de libres.
          BERLU DO SOMETHING

  • milan stadio

  • marcohelias

    voila des bonnes nouvelles,par contre les chèvres peuvent y rester à san siro.

  • Sambiasi

    C dommage de passer par là pr grandir… Moi g tjrs connu San siro, depuis 30 ans, je suis plusieurs fois allé ds ce stade, et malgré son ancienneté je le trouve magnifique. Mais c vrai bcp de grands clubs sont propriétaires de leur stade, et cette situation leur permet d’avoir bcp plus de revenus, surtout en état de crise…

  • Pirlopiero

    Stadio Barbara

  • milanistaa

    le real qui veut de siglio pour 18 million!! milan devra construire son nouveau stade tt de suite car si ils vendent de siglio les tiffosi vont bruler san siro!!!

  • pato4ever

    Milan stadium

    • A

      berlusconi stadium

  • Pas mal le projet,meme si cest dur d’oublier san-siro.pour le futur nom dolce-gabana stadium et parfait.

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