Une fois n’est pas coutume à l’Allianz Stadium, le Milan a été intéressant… mais le Milan repart de Turin avec une nouvelle défaite. Face à une Juventus plutôt empruntée, les rossoneri se sont globalement montrés bien plus intéressants et entreprenants que depuis le début de la saison mais ils ont aussi fait preuve de cette habituelle stérilité offensive qui les caractérise et qui se constate encore une fois au tableau d’affichage. Individuellement et collectivement, il y a eu du mieux mais la route est encore très longue.
Les notes de cette rencontre* :
G.Donnarumma – 6 : Alors que l’on pouvait s’attendre à un déferlement des offensives bianconere sur la cage milanaise, il n’en fût finalement rien. Donnarumma n’a été que très peu inquiété tout au long de la soirée et il a su répondre présent dans les moments chauds. Il ne peut rien sur le but de Dybala, qu’il prive magistralement du doublé en toute fin de rencontre. Soirée presque tranquille mais pourtant amère.
Hernández – 5,5 : Le Français a débuté la rencontre avec les grandes courses dont il a le secret avant de disparaître progressivement de la circulation au fil de la rencontre, notamment en deuxième mi-temps. Le réveil de nombre de ses coéquipiers ne lui a pas permis d’être sous le feu des projecteurs. Il se signale en fin de match par un geste particulièrement évitable sur Dybala, dont l’entrée aura été difficile à gérer pour plusieurs rossoneri.
Romagnoli – 6 : Moins impérial depuis le début de la saison, le capitaine milanais avait décidé de sortir du bois pour cette rencontre. Tranchant, solide et déterminé, il réalise une très bonne première mi-temps et globalement, une prestation intéressante. Sa note aura dû être plus élevée s’il n’avait pas été totalement mystifié par Dybala sur le but turinois. Le match référence de Romagnoli en 2019-2020 attendra encore.
Duarte – 6 : Au sortir d’une prestation à la limite du catastrophique face à la Lazio, le Brésilien était déjà attendu au tournant et force est de constater qu’il s’est montré sous un jour intéressant. Son association avec Romagnoli a bien tenu la route puisque Duarte n’a pas été autant pris de panique que le week-end dernier. Des interventions solides.
Conti – 6,5 : Mais qu’avait-il mangé lors de la collation avant le match ? Catastrophique à chacune de ses apparitions cette saison, Conti s’est cette fois-ci montré intraitable défensivement alors que l’on pouvait aisément l’imaginer prendre l’eau face à l’armada de la Juventus. Quasiment jamais pris à défaut, il a sécurisé son couloir et n’a pas rechigné à pousser offensivement sans que cela ne soit préjudiciable à l’équilibre de l’équipe, qui s’appuie dorénavant plus sur Hernández pour attaquer. Le compte est bon.
Krunić – 6 : Le Bosnien, malgré le scepticisme général que son arrivée avait suscité, a réalisé une bonne prestation dans un contexte compliqué. Il gagne plusieurs duels au milieu de terrain et se distingue par une belle qualité de passe et des choix dans le jeu qui contrastent particulièrement avec son prédécesseur à ce poste Kessié. Disponible et sérieux, il se montre un peu trop véhément en deuxième mi-temps, ce qui précipite son remplacement à la 60′ par Bonaventura – 5 : rarement dans le rythme et imprécis dans ses transmissions.
Bennacer – 6,5 : Véritable bol d’air frais au milieu de terrain. L’ex joueur de l’Empoli se signale par son abattage et sa faculté à trouver ses partenaires dans le sens du jeu. Malgré son gabarit contenu, il ne rechigne pas à jouer à l’épaule, souvent avec succès. Après quelques difficultés en début de saison, l’Algérien se fait progressivement sa place, pour le plus grand plaisir des tifosi. Il sera toutefois suspendu pour la rencontre face au Napoli suite à un carton jaune reçu au duel avec Higuaín.
Paquetá – 6 : Rencontre contrastée pour le Brésilien. En première période, il ne fait que mettre son corps en opposition pour jouer vers l’arrière, donnant l’impression d’oublier le sens du jeu. En deuxième mi-temps, il se tourne enfin vers la cage de la Juventus et éclaire un peu plus le jeu milieu milanais au côté de Bennacer. Une volonté de jouer vite et de lâcher le ballon appréciable. Remplacé à la 85′ par Rebić – NN.
Calhanoglu – 5,5 : Dans un rôle d’électron libre, le Turc a souvent donné l’impression d’être partout et nulle part à la fois. Il disparaît pendant de longues séquences pour réapparaître par bribes, avec plus ou moins de réussite. Il a alerté à plusieurs reprises Szczesny mais le gardien polonais avait décidé d’être impeccable ce soir.
Piatek – 4 : Le calvaire du Polonais continue. Invisible, il donne le sentiment d’évoluer sur la pelouse avec des enclumes accrochées à chaque cheville. Ses prises de décisions sont rarement judicieuses et il se fait surpasser dans le duel physique par ses gardes du corps de la soirée, Bonucci et De Ligt. Remplacé à la 67′ par Leão – 5 : Feu follet qui tente des choses trop compliquées pour lui.
Suso – 5,5 : De retour dans le onze, l’Espagnol a vite retrouvé ses marques avec son sempiternel duo feinte à droite/tir ou centre à gauche. Toujours aussi peu d’idées mais une certaine envie d’apporter le danger avec l’aide de Conti dans le couloir droit. Insuffisant toutefois.
* Moyenne italienne à 6/10.