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Huntelaar, un avenir en rossonero ?

Huntelaar a été recruté l’été dernier par le Milan alors qu’il était la solution d’urgence pour renforcer le secteur offensif du club. En provenance du Real Madrid contre un chèque de 15M€, ou il avait scoré à huit reprises entre Décembre 2008 et Aout 2009. Pour l’instant l’expérience italienne du joueur batave reste très moyenne. Avant d’arriver à cette phase de déclin, Huntelaar se dirigeait vers une grande carrière d’attaquant, en impressionnant toute la Hollande avec un nombre de buts incroyables à son compteur (115 buts entre 2005 et 2008 à l’Ajax !). Cette année le hollandais n’est pas au top de sa forme, ses performances et surtout le nombre de buts marqués le confirment (24 matchs, dont 7 en tant que titulaire en Série A, pour 7 buts ).

Comment expliquer cette phase de déclin pour un attaquant dont l’avenir était déjà tracé ? AC Milan-Zone vous propose une analyse complète sur la situation d’Huntelaar au Milan.

Huntelaar est arrivé en Italie au Milan pour devenir un grand attaquant. Il avait la lourde tâche de remplacer le Tsar, en la personne Shevchenko parti alors à Chelsea depuis trois saisons. Après son arrivée, plusieurs personnes le considéraient comme le nouveau Van Basten, un attaquant à la hollandaise en somme. C’est avec cette pression que Huntelaar rejoint le Milan. Après une brève période de préparation et d’intégration, Huntelaar est titularisé dés le deuxième match du Milan cette saison et lors du derby de la Madonina face à l’Inter. A l’image de toute l’équipe Huntelaar sort du terrain tête basse. Mais pas question de perdre espoir, profitant de la blessure de Borriello, Huntelaar a le temps pour impressionner Leonardo pour le reste de la saison. Mais ses prestations ne sont pas convaincantes, le Milan enchaine les matchs nuls et Huntelaar n’arrive toujours pas à marquer. Il faut attendre le retour de Borriello pour revoir les beaux jours du Milan. Huntelaar est relégué sur le banc au côté de son co-équipier Inzaghi.

Avant d’arriver au Milan, Huntelaar était passé par l’Espagne et plus précisément au Real Madrid, mais sa courte expérience espagnole n’ayant pu être convaincante en six mois. Il avait perdu son sens du but qui l’avait mené au sommet des Pays-Bas et en sélection Oranje. De plus, il paye notamment le retour du magnat de la construction ibère, Florentino Perez, qui a entrepris « l’éjection » des hollandais de Bernabeu. Son adaptation au jeu italien a été, et reste difficile : Le Calcio étant un championnat très relevé, rare sont les joueurs qui s’adaptent dès leur première saison. Le jeu est très serré, les défenseurs très vigilants, les espaces sont difficiles à trouver, les joueurs prennent beaucoup de précautions et ils ne sont pas libres, ils doivent suivre le jeu de l’équipe pour être décisif. De plus, Huntelaar est arrivé au Milan dans une période pas des plus optimales. Le club était en reconstruction et le jeu n’était pas encore au point, plusieurs problèmes étaient encore à régler et l’équipe enchaînait les mauvaises performances. Ce n’est qu’au retour de Borriello que l’équipe retrouve victoire et continuité.

 Huntelaar est un renard des surfaces, il a donc besoin de joueurs très proches de lui pour l’aider pour lui donner les passes, pour lui libérer les espaces, or dans le 4-3-3, les attaquants sont tous seuls dans la surface et essayent de bouger pour recevoir le ballon et le transformer en but. Profitant de la blessure de Pato, Leonardo essaie Huntelaar sur le côté droit. Il réalise des bonnes performances mais le jeu du Milan est tourné essentiellement vers la gauche, et il reçoit peu de ballons et n’est pas assez décisif, Huntelaar est un véritable attaquant de pointe et il ne peut pas s’adapter à ce poste qui nécessite une bonne qualité de dribbles et de la vitesse.

Les seuls matchs où Huntelaar a réussi à marquer et à débloquer des situations difficiles, c’est quand l’équipe évoluait en une sorte de 4-4-2 ultra offensif, grâce à sa réussite, il transformait des matchs ennuyeux en matchs impressionnants. C’est presque indéniable, Huntelaar a besoin de joueur en soutien, proche comme un milieu offensif ou un second attaquant, sans ce soutien il n’arrive pas à marquer et devient fantomatique.

Huntelaar a été cette année à de nombreuses reprises le sauveur du Milan (Catania-Milan, Fiorentina-Milan). Son doublé en fin de match face à Catane le relancera, à l’approche d’un mercato hivernal ou il semblait prendre le départ. Pour gagner le match dans les dernières minutes, Leonardo transformait alors son 4-3-3 en 4-2-4. Il s’adapte bien à cette tactique d’urgence profitant du soutien d’un deuxième attaquant, en marquant à de nombreuses reprises et en devenant le sauveur du Milan. Mais Huntelaar a été recruté pour devenir buteur et pas joker. Cependant il est auteur de buts magnifiques, comme tout autant de matchs « fantômes »,  il permute entre le bien et le moins bien, il n’est pas assez décisif, et est trop irrégulier.

   La blessure de Pato aura un impact énorme sur le jeu du Milan. En effet Pato libère énormément d’espaces dans le jeu, il est rapide et peu mener à lui seul une attaque. Même si le buteur brésilien joue à droite, il pénètre beaucoup dans la surface de réparation adverse et soutient l’attaquant de pointe, profitant de ce soutien Huntelaar peut devenir renard des surfaces tout en respectant son poste d’attaquant de pointe.

Huntelaar a perdu son meilleur niveau et n’est plus aussi décisif qu’avant, et pour redevenir un grand attaquant il doit bien s’adapter à la tactique et au jeu proposés par Leonardo, mais il doit aussi beaucoup jouer. Huntelaar bénéficie de peu de minutes de jeu. Huntelaar n’a pas beaucoup de temps pour impressionner le technicien rossonero et les dirigeants, Borriello redevenant décisif et Pato étant sur la voie du retour. Il bénéficiera de quelques minutes de jeu pour essayer de gravir les échelons et devenir un grand attaquant du Milan, sinon il essaiera d’ attirer des acheteurs pour s’adapter au jeu d’un autre club ou d’un autre championnat. En contrepartie le Milan essaiera d’acquérir un attaquant de classe mondiale, un de ceux qui faisaient le bonheur de San Siro ces dernières saisons…

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