MilanNews.it était hier après-midi à la réunion Big Art qui finance différents projets pour éviter à des enfants africains de devenir orphelins de leur mère. Rino Gattuso, l’illustre numéro huit des dernières grandes heures du club, était présent pour vendre son tableau afin d’aider l’association et a évoqué les difficiles moments que traverse son club :
Rino, qu’est ce qui te surprend le plus dans cette période de crise ?
« Voir le Milan de ces dernières années me fait mal au cœur. J’entends des jugements très lourds contre la dirigeance. Il ne faut pas oublier que le Milan a été au sommet de l’Europe et du monde pendant 25 ans. Des mauvaises passes, ça peut arriver. »
Pensez-vous que les évènements extra-sportifs ont influencé cette situation ?
« J’ai toujours été habitué à voir maximum deux personnes prendre les décisions importantes pour le club. Mais aujourd’hui, il y a plus de têtes pensantes. Je pense que c’est surtout cet aspect qu’il faut changer. »
A votre avis, qui a le plus de responsabilités ?
« Lorsque vous gagnez, c’est grâce à tout le monde. Mais lorsque vous perdez, les tords peuvent être partagés. Pippo ou Galliani ne peuvent être les seules personnes a montrer du doigt. Il faut rester objectif et se souvenir que les choses faites jusqu’à aujourd’hui ont été bien faites et que tout le monde doit faire un travail sur lui-même pour remonter la pente. »
Pensez-vous qu’Inzaghi a accepté le poste d’entraineur à cause d’un trop grand amour envers le club ?
« Lorsque vous êtes un jeune entraineur et qu’une énorme opportunité s’offre à vous, il est très difficile de refuser. Il m’est arrivé la même chose à Palerme. Je ressentais plus d’adrénaline à entrainer que j’ai pu en ressentir lors de ma carrière de joueur. Je ne sais pas combien de personne, devant de telles offres, auraient été capables de refuser. »
Après la défaite de mardi, Inzaghi a été confirmé sur le banc du Milan. Pensez-vous qu’il mérite encore la confiance du club ?
« Il le mérite. C’est un jeune entraineur et doit encore apprendre. Pippo doit encore être heureux parce que vous voyez que les joueurs jouent pour lui. Il est vrai que les résultats ne viennent pas, mais l’équipe et le club sont avec lui. »
Vous êtes-vous parlé récemment ?
« Non, parce que quand vous faites ce travail, vous avez peu de temps à consacrer à d’autres. Et puis, je me mets aussi à sa place car, lorsque j’étais entraineur, les appels téléphoniques me dérangeaient énormément. »
Quel est votre avis sur l’arrivée de Destro ?
« Je n’ai jamais vu un joueur arrivé et résoudre à lui seul tous les problèmes d’une équipe. Peut-être que Maradonna avait cette capacité, et encore. En ce moment, c’est l’équipe entière qui doit passer un palier et si l’équipe y arrive, alors Destro peut le faire aussi. »
Est-ce que le Milan est une équipe surévaluée ?
« L’équipe est composée de bons joueurs de qualité. Cependant, la qualité n’est pas suffisante. Vous devez avoir le feu en vous et vouloir mouiller le maillot que vous portez. Pour faire de bons résultats, c’est la voie à suivre. »
Si Mexes avait été un de vos joueurs, comment auriez-vous réagi après le match face à la Lazio ?
« J’aurais été en colère et aurais pris des mesures. Bien que, il me soit aussi arrivé de faire des erreurs quand j’étais sur le terrain. »
Quel est votre sentiment de voir le Champions sans le Milan ?
« Une Champions sans le Milan n’a pas dégal. Pendant de nombreuses années, le Milan a été un protagoniste de cette coupe. C’était un peu son jardin. »
Aimeriez-vous entrainer le Milan un jour ?
« Je serais un hypocrite si je disais non. »