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Focus sur Ralf Rangnick, la priorité du Milan

Depuis de longs mois déjà, la piste menant à Ralf Rangnick semble de plus en plus concrète. Priorité d’Ivan Gazidis, l’entraîneur allemand pourrait rapidement s’asseoir sur le banc de San Siro. Encore peu connu du grand public, l’ancien technicien du RB Leipzig ou de Schalke 04 reste pourtant une référence au sein de son pays natal. L’un des pionniers du Gegenpressing a surmonté les étapes, pour devenir celui qu’il est aujourd’hui.

Le précurseur du Gegenpressing

« Huit secondes pour récupérer le ballon, dix secondes pour marquer, c’est l’idéal ! » Des mots qui en disent très long sur la mentalité de Ralf Rangnick.

Pourtant, rien ne laissait prédestiner un tel destin pour l’entraîneur de 61 ans, la fin des années 1990 étant loin d’être propice aux changements sur le territoire allemand. Habitué à jouer avec l’aide d’un libéro dans une défense à trois, on imagine mal la Mannschaft changer ses bonnes habitudes, dans l’immédiat. D’autant plus que cette formation, aussi rigide soit-elle, a permis à la sélection nationale de s’offrir près de trois titres de champion du monde.

Après l’échec dès les quarts de finale de la Coupe du Monde 1998, l’Allemagne est toutefois aux portes d’une révolution majeure. Et c’est Ralf Rangnick qui va être au centre de toutes les attentions. Au cours d’une émission sur la chaîne ZDF, l’une des plus populaires du pays, le jeune entraîneur de Ulm va insuffler un nouvel élan au football allemand. Ayant permis à son équipe de rejoindre la 2.Bundesliga, c’est surtout la manière qui interpelle les principaux observateurs. Sur le plateau TV, le technicien met en avant l’idée d’un marquage de zone, tout en se projetant rapidement vers l’avant, dans l’ambition de marquer rapidement une fois la récupération du ballon elle-même effectuée rapidement. 

Plus tard, on apprendra d’ailleurs que celui que l’on surnomme Le Professeur reste un très grand fan d’Arrigo Sacchi, le célèbre tacticien de l’AC Milan, mais surtout de Valeri Lobanovski. L’ancien sélectionneur de l’URSS ou coach du Dynamo Kiev vainqueur de deux Coupes d’Europe a d’ailleurs ouvert la porte de ses entraînements à son compère, lors de ses débuts. C’est aussi le moment où Ralf Rangnick va comprendre que le jeu sans ballon reste bien plus important que les phases de possession. Il n’en faut pas plus pour qu’un club de Bundesliga décide de lui laisser sa chance. En mai 1999, le VfB Stuttgart se décide à lui donner les rênes de l’équipe première, lui qui avait entraîné les U19, quelques années auparavant.

Choisi pour les cinq dernières rencontres de la saison, il va falloir attendre l’année suivante, pour voir le résultat du travail de Ralf Rangnick. Le Geggenpressing ou le contre-pressing se met tout doucement en place. Le principe de cette philosophie de jeu reste assez simple : récupérer le ballon rapidement, et profiter du changement de phase et de l’inattention des adversaires, pour se créer une occasion de but. Par la suite, Jürgen Klopp, Thomas Tuchel ou encore Joachim Löw, l’actuel sélectionneur de la Mannschaft le suivent dans cette idée-là. Mais au départ, tout n’était pas si simple pour l’entraîneur de Stuttgart. 

Ne restant que deux saisons et demi au sein du club du Bade-Wurtemberg, il se relancera du côté de Hanovre 96. Réussissant à faire monter son équipe en Bundesliga, même son de cloche. Au bout de deux ans et demi, Ralf Rangnick est remercié pour cause de mauvais résultats.

Cela n’empêche pas Schalke 04 de l’engager en septembre 2004. Et pour quel résultat ? Le club de Gelsenkirchen parvient à terminer au deuxième rang de la Bundesliga. Toutefois, il est denouveau remercié en décembre 2005. il faut attendre quelques mois pour le voir reprendre du service, et de quelle manière … 

La consécration avec Hoffenheim et le RB Leipzig

Malgré plusieurs expériences en Bundesliga, Ralf Rangnick surprend tout son monde, lorsqu’il rejoint Hoffenheim, en 2006. Encore loin de la Bundesliga, il ne s’attendait pas à connaître une telle envolée dans les années suivantes.

Évoluant alors en troisième division allemande, le modeste club se décide à laisser les pleins pouvoirs à son nouveau technicien, qui voulait lui-même avoir les mains libres pour travailler depuis une feuille blanche. Il n’en fallait pas plus pour que l’actuel entraîneur de 61 ans puisse mettre en place sa philosophie, sans la pression des résultats. S’occupant du mercato de son équipe, il choisit de faire venir de très jeunes joueurs, pour qu’ils puissent assimiler son Gegenpressing, sans avoir d’autres idées de jeu en tête. 

Le résultat est sans appel. Dès sa première saison à la tête de Hoffenheim, Ralf Rangnick permet à son équipe de rejoindre la 2.Bundesliga. Conservant son envie de mettre en difficulté ses adversaires dès la récupération du ballon, il recrutera Luiz Gustavo et Carlos Eduardo, notamment, lors du mercato estival 2007. Les dirigeants ne s’attendaient sûrement pas à cela, puisqu’ils connaissent une seconde montée de suite, en terminant au deuxième rang de son championnat. Pour la première fois de son histoire, Hoffeinheim disputera la Bundesliga, et il le doit en grande partie aux talents de son tacticien. 

Pour un club basé dans une ville de moins de 4 000 habitants, on ne laisse que peu de chance au groupe de Ralf Rangnick de se maintenir en Bundesliga. Mais rien ne semble pouvoir les arrêter… Alors que l’on voit Hoffenheim terminer champion d’automne lors de la saison 2008-2009, on se demande bien jusqu’où va-t-il aller ! Terminant finalement au septième rang de la Bundesliga, l’entraîneur allemand démontre qu’en lui laissant le total contrôle de la situation, il peut se diriger vers de très bons résultats. Avant de démissionner en décembre 2010, il laisse son club parmi les dix meilleurs du championnat. Un exploit que l’on aurait pas pu croire, lors de son arrivée en troisième division. 

Bien qu’il choisisse de revenir à Schalke 04 en avril 2011, et qu’il permette au club allemand de rejoindre le dernier carré de la Ligue des Champions, il décide de se retirer en septembre, pour cause d’un syndrome d’épuisement physique. Mais il ne restera pas bien longtemps loin du monde du football. En 2012, le groupe Red Bull lui propose un nouveau projet, encore très ambitieux. Ralf Rangnick devient le directeur sportif du RB Leipzig et du Red Bull Salzbourg. S’occupant de l’aspect du recrutement avec l’aide de Gérard Houllier, ils vont parvenir à lancer au mieux ce nouveau challenge. 

Ses habitudes ne changent pas. Malgré les moyens financiers très importants qui lui sont accordés, le Professeur se focalise essentiellement sur la venue de jeunes joueurs pouvant adhérer à son projet de jeu. En quelques années, il contribue pleinement à l’expansion des deux clubs. En plus d’attirer de jeunes pépites, telles que Sadio Mané ou Naby Keïta en Autriche, il permet au RB Leipzig de monter de la quatrième à la deuxième division allemande, en seulement trois saisons. C’est au début de la saison 2015 qu’il décide de mettre de côté le Red Bull Salzbourg, pour devenir l’entraîneur principal du club allemand. L’objectif ? Lui permettre de découvrir l’élite du football allemand et l’installer durablement en Bundesliga.

Le choix idéal pour l’AC Milan ?

L’entraîneur allemand fait bien mieux que l’année précédente. Le RB Leipzig termine la saison 2015-2016 à la deuxième place, et rejoint la Bundesliga, pour la première fois de son histoire. Reprenant son poste de directeur sportif l’année suivante, le club allemand fait confiance à Ralph Hasenhuettl, en tant qu’entraîneur principal. S’offrant la deuxième place de la Bundesliga dès sa première année, le RB Leipzig devient rapidement l’un des cadors du championnat allemand. Et Ralf Rangnick n’y est clairement pas étranger. Son recrutement toujours aussi méticuleux offre des garanties non-négligeables à son coach. 

Alors que Ralph Hasenhuettl officialise son départ à la fin de la saison 2017-2018 et une nouvelle sixième place obtenue, Ralf Rangnick est de nouveau embauché en tant qu’entraîneur pour l’exercice suivant, avant l’arrivée de Julian Nagelsmann en juillet 2019. Il réalise encore l’exploit d’emmener son équipe sur le podium de la Bundesliga. Pourtant loin d’avoir l’effectif du Bayern Munich et du Borussia Dortmund, l’entraîneur allemand a notamment réussi à transformer ses Marcel Sabitzer ou Yussuf Poulsen, pour faire de sa formation une véritable machine à gagner. Il quitte son poste à la fin de la saison 2018/2019 et devient alors le responsable du du sport et du développement du football pour le groupe Red Bull.

Et maintenant ? Depuis le mois de février dernier, Ivan Gazidis semble en avoir fait sa priorité pour le banc du Milan et l’a déjà approché directement, au grand dam de Zvonimir Boban. Il rentre parfaitement dans la nouvelle philosophie annoncée par le président lombard : adepte du recrutement de jeunes joueurs à fort potentiel, Ralf Rangnick présente le profil adéquat pour tirer le meilleur des plus grandes pépites.

Durant ses précédentes expériences, il a permis à de nombreux joueurs d’exploser au plus haut niveau. Que ce soit avec Hoffenheim (Roberto Firmino, Luiz Gustavo), avec le Red Bull Salzbourg (Sadio Mané, Naby Keïta) ou encore avec le RB Leipzig (Marcel Sabitzer, Yussuf Poulsen). 

Encore en poste avec le groupe Red Bull, Ralf Rangnick a confirmé une approche de la part des rossoneri lors d’une interview à la chaîne allemande MDR Fernsehen, chaîne de télévision locale de Leipzig. Bien qu’il ait annoncé qu’aucun accord n’avait été trouvé, on se doute que les dirigeants italiens reviendront à la charge lors des prochaines semaines, d’autant plus que l’avenir de Stefano Pioli s’écrit de plus en plus en pointillé du côté de la Lombardie. Alors, est-ce qu’il serait réellement le choix idéal pour l’AC Milan ? Il l’a déjà démontré par le passé, lorsqu’on lui laisse le total contrôle sur le mercato, le tacticien allemand peut rapidement créer une véritable machine à gagner. 

Faisant partie des rares entraîneurs à posséder un ratio de plus de 40% de victoires depuis le début de sa carrière, Ralf Rangnick ne s’engagerait sûrement pas en Lombardie sans la certitude d’avoir son mot à dire sur le recrutement, et son CV parle clairement en sa faveur.

Bien que de nombreux entraîneurs se sont cassés les dents dans le projet rossonero ces dernières années, l’entraîneur allemand pourrait bien avoir les moyens de relancer le Milan. Loin de nous l’idée d’assurer un retour rapide au premier plan en cas d’arrivée du technicien de 61 ans mais il a toujours réussi à produire un football attractif, tout en tirant le meilleur de son effectif, à condition qu’on le lui en laisse le temps. Une philosophie de jeu et un projet sportif clairs que les tifosi rossoneri rêvent de revoir à San Siro. Alors, pourquoi ne pas tenter ce pari ?

 

Sources : La Gazzetta dello Sport, Sky Sport, So Foot

  • Angelina Briffaut

    Un bon pari pour démarrer un nouveau cycle de zero, enfin un vrai projet. Pas du bricolage avec un entraîneur moyen à qui on donne une surcoté et qui n’a même pas son mot à dire. Marre d’attendre la renaissance du vrai Milan. Si la juge en est la où elle est aujourd’hui c’est justement qu’elle a su faire des choix et des vrais pas de la bricole.

  • Dannys

    En faisant un bref résumé de cette article, il en ressort que ce mister est plus un constructeur et qu’il a eu du succès partout où il est passé. Même si cela n’a pas duré lors de tout ses postes car l’article signifie qu’il est souvent en poste pendant 2ans et demi, mais également que c’est un dénicheur de talent. Rien que pour ça j’ose croire qu’il relancera mon Milan car il a ce profil là, donc on doit le faire signer et vu où on en est on a rien à perdre de vouloir encore essayer quelque chose car on est depuis un bon moment déjà dans la merde.

    • Gaëtan 0992

      Rien à perdre ? Si nos peux de joueurs italiens et cest une faute professionnelle de jouer que avec des étrangers HONTEUUUUUUXXXXX

      • Dannys

        On a rien à perdre en le recrutant car on est pas bien depuis plusieurs années déjà,donc le prendre pour tenter de reconstruire le club n’est pas un mal en soi . Et je pense pas qu’il soit contre le fait de recruter Italien, car j’ai lu dans un article qu’il aimerait voir signer Tonali s’il venait au Milan.

        • Kiichi Miyazawa le Retour

          Je suis d’accord avec toi sa fait plus de 10 ans que Milan et devenu un club de seconde zone sa fait mal au cœur et tout façons comme tu a dit on a rien a perdre au moins on la un projet avec les jeunes qui veut mise et je dit pas non.

  • Rapha

    Je ne suis pas convaincu non plus.

    Les entraîneurs étrangers ont toujours échoué à Milan.

    Ce qui m’inquiète le plus c’est sa capacité à s’adapter au foot italien et à enduré la pression.

    Il n’a jamais enchaîné plusieurs saisons à la tête d’un grand club, à schalke il n’a pas su s’inscrire dans la durée.

    On dit de rangnick qu’il est très méticuleux, il a besoin de temps et cherche à contrôler les moindres détails avec des idées très arrêtée sur le football.

    Ce qui n’est pas sans rappeler un certain Giampaolo…

    Il lui reste un an de contrat chez red Bull, c’est également un choix risqué pour lui. Surtout vu les événements actuels.

    Et la crise financière qui suivra la catastrophe sanitaire en cours va bouleversé le foot et les transferts, pourra-t-il construire l’équipe de A à Z ? Rien n’est moins sur.

    Ça fait beaucoup d’interrogation, alors certes il n’y a jamais de certitude quand on choisit un coach mais la c’est vraiment le saut dans l’inconnu.

    2020/2021 sera une année très particulière avec sûrement peu de transfert et des clubs qui vont essayer de survivre financièrement.

    Pour moi mieux vaut jouer la continuité avec Pioli au moins pour l’année qui vient qui sera difficile pour tout le monde.

    Et quitte à prendre un risque je ferais le pari Emery qui sait valoriser les jeunes et à eu des résultats plus probant que Rangnick dans quasiment tous ses clubs.

    Prenez soin de vous et des votres ami Milanais !

    • Un Supporter Qui Souffre

      Je te rejoins totalement je ne me souviens plus de la dernière fois qu’un entraîneur étranger a remporté quelque chose ou réussi tout simplement au Milan.

      Sachant que la culture, mentalité,… tout est différent l’aspect affect est vraiment à prendre en compte chez les italiens, les coachs ayant réussi c’est parce qu’ils étaient liés au coach.

      On rajoute le faites qu’il y aura que des jeunes et ça ne marche pas d’avoir que des jeunes c’est avéré, on y ajoute un peu de « je vire tous les italiens du club » ce qui fait qu’on se retrouve avec un club qui s’appelle Milan AC sur le papier mais qui ressemble plus à l’Internazionale.

  • Lentini

    Il va se planter le foot allemand n’est pas le foot italien vous verrez.redbull ou Leipzig on attend quel stade en champions?vous pensez que s’il était si bon le Bayern ne l’aurait pas recruté ?Que les dirigeants s’ils ne peuvent pas recruter des joueurs confirmés qu’ils partent.Maldini leur a dit qu’une équipe de jeunes n’a jamais rien gagné mais eux leur priorité c’est pas les victoires en champions ou les titres mais le business des ventes des jeunes joueurs

    • Massimo

      Merci tu as tout dis .. je ne comprend pas ce choix j’en ai marre des paris ! Un moment donner il faut miser sur l’expérience comme Allegri ou même Spalletti Elliot son projet n’est pas de tout gagner mais surtout de se faire des couilles en or en prenant des jeunes et en les revendant plus chers après une fois qu’ils auront explosé

  • Gaëtan 0992

    Avec lui plus d’italiens dans l’équipe deja qui en a plus beaucoup mais si en plus on vend le peux qu’on a , on sera honteux . Vive le club avec uniquement des étrangers

  • Baba Djiby Basse

    Perso je le signerais cet Allemand!

    • Mouhamed

      d’accord avec toi bro.On fait confiance à la jeunesse

      • Antoine1899

        Ouais, surtout qu’on a plusieurs jeunes du centre comme Plizarri Maldini ou Brescianini qu’il pourrait lancer. Sans oublier ceux du groupe comme Leao ou Paqueta

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