Buteurs : Destro (56′) – G.Rodriguez (83′), Joaquin (89′)
Le supplice se poursuit pour Inzaghi et les siens, qui ont concédé ce soir leur cinquième défaite de l’année 2015 (leur huitième de la saison), au terme d’une rencontre qui s’est dénouée dans les dernières minutes de jeu. Alors que la victoire semblait quasiment acquise à dix minutes du terme; de quoi ainsi davantage plonger les rossoneri dans le doute, et Inzaghi dans une situation encore plus inconfortable, ou son avenir est désormais plus que remis en jeu.
Les rossoneri avaient pourtant bien débuté la partie. Avec un onze qui marquait le retour d’Abate ou encore de Destro en pointe, mais sans De Jong et Montolivo, blessés, le Milan s’est montré assez fringuant dans la construction du jeu au cours de la première demie-heure de jeu. Les mouvements offensifs n’ont pas manqué, avec un milieu porté vers l’avant, et un secteur offensif globalement actif, qui a toutefois manqué de réussite à l’instar d’un Ménez peu inspiré qui n’est pas parvenu à concrétiser ses montées offensives.
Le secteur défensif est apparu quant à lui bien en place : en somme, c’est un Milan qui parait volontaire et discipliné auquel l’on a droit au cours de la première période. La Viola ne fut toutefois pas en reste, laquelle a évolué à un niveau assez similaire en dépit d’une possession de balle inférieure. Cette dernière aurait d’ailleurs pu ouvrir la marque à la demie-heure de jeu par l’intermédiaire de son défenseur argentin Basanta, dont la tête heurta la barre transversale milanaise suite à un coup-franc accordé aux siens.
0-0 à la mi-temps donc, et une partie somme toute équilibrée.
A la reprise, les bonnes intentions de la première période ne demandèrent qu’à être confirmées. La possession de balle est davantage florentine au retour des vestiaires; néanmoins, c’est bien le Milan qui ouvra la marque peu avant l’heure de jeu grace à Destro. Lequel fut bien aidé par Bonaventura, dont le tir servit in fine de passe décisive à l’attaquant italien qui trompa Neto d’une frappe du droit (ça ne s’invente pas). 1-0, et un match enfin débloqué au tableau d’affichage. Le plus dur n’a toutefois pas été réalisé, le Milan se devant de préserver son avantage face à une Viola davantage maître du jeu en seconde période.
La pression florentine se manifesta de plus en plus à vingt minutes du terme. Afin de ne pas rééditer le choix de la semaine passée, Inzaghi procéda à un changement offensif à la 81ème minute avec l’entrée de Cerci en lieu et place d’un Honda qui s’est peu à peu éteint au cours du match. Ce qui n’empêcha guère les pensionnaires de l’Artemio Franchi d’égaliser dans la foulée via Gonzalo Rodriguez, qui fusilla Diego Lopez d’une tête rageuse, suite à un bon centre de Joaquin. Soit le début de la fin pour des rossoneri en perte de vitesse en fin de match.
La fin de la rencontre fut d’ailleurs interrompue quelques minutes avec la sortie de l’arbitre central M.Russo, en raison de problèmes à la cheville. Pas de quoi couper l’élan des hommes de Montella, qui prirent l’avantage à la 89ème minute de jeu par une réalisation de Joaquin, qui fut ici dans le rôle inverse en marquant de la tête suite à un bon centre cette fois-ci signé Pasqual. 2-1, et un Milan à terre.
Les efforts du premier acte furent annihilés par une seconde période qui mit à nouveau en exergue le manque de liant d’une équipe qui se cherche encore à dix journées de la fin. Sans oublier des individualités évoluant encore à un niveau insuffisant. Un manque de cohérence global payé cash, et qui exclut quasiment toute possibilité de prendre part à une compétition européenne la saison prochaine.