Il y a à peine un mois, le Milan remportait l’appel d’offre de la zone du Portello gérée par la Fondation Fiera Milano, dans le but de construire un nouveau stade pour la saison 2018-2019. Aujourd’hui, on apprend que des dissensions sont apparues entre les différents protagonistes.
En effet, dans son édition du jour, le Corriere della Sera révèle que Barbara Berlusconi, en charge du projet du nouveau stade, aurait envoyé un mail au dirigeant de la Fondation afin d’exprimer son inquiétude face aux coûts – apparemment faramineux – d’étude et de stabilisation des sous-sols de la zone en question, pourtant nécessaires pour y implanter un stade.
Du côté de la Fondation, on rétorque évidemment que la direction du club était au courant, dès sa participation à l’appel d’offre, des travaux à entreprendre et de leur montant. Face à ces complications, la Fondation aurait déjà prévu de contacter prochainement le promoteur du projet ayant perdu l’appel d’offre, afin de remplacer la candidature du Milan, tout en étudiant les recours juridiques possibles pour obtenir du club rossonero des indemnités suite à ce qui apparaît de plus en plus comme un rendez-vous manqué. Mis au fait de la situation, le Milan a répondu aux critiques de la Fondation par un long communiqué.
On y apprend donc que le club ne cherche pas à se retirer définitivement de la course au terrain du Portello mais souhaite obtenir des compléments d’information, notamment par une participation financière de la Fondation à l’exploration des sous-sols. En effet, la direction rossonera craint de se retrouver sur un terrain géologiquement instable et donc incapable d’accueillir une enceinte sportive. Toujours dans son communiqué, le club se permet de rappeler que la Fondation a attendu « plus de huit mois » avant de donner sa décision, délai qu’il considère comme ayant pu être utile à l’étude d’autres terrains afin de disposer du nouveau stade dès la saison 2018-2019 – ce qu’il retient comme désormais impossible –, et qu’il n’a pas l’intention de payer des indemnités.
Dans le même temps, la signature récente du contrat portant sur la vente de 48% des parts du club à Bee Taechaubol pourrait avoir eu une petite influence. En effet, bien qu’il n’ait apparemment pas encore étudié de manière approfondie le dossier, le richissime thaïlandais ne verrait pas d’un bon œil ce projet de stade limité à 48000 places : il aurait tout de même l’objectif de doter le Milan d’un stade de propriété mais d’une capacité bien supérieure, chose quasi impossible sur le ‘petit’ terrain du Portello.
En définitive, face à ces rebondissements, le dossier du nouveau stade prend un gros coup d’arrêt. Le Milan aurait gardé sous le coude d’autres emplacements, qui devront eux aussi être étudiés et achetés avant d’entreprendre quoique ce soit. L’hypothèse d’un nouveau stade avant la fin de la décennie s’éloigne donc pour de bon.