Et si Berlusconi était encore tombé sur des acquéreurs aussi dignes de confiance que ne l’était Bee Taechaubol ? En effet, l’agence financière américaine Bloomberg rapporte ces dernières heures que le consortium d’investisseurs chinois actuellement en négociation pour acheter le Milan aurait produit au moins un faux document lors des pourparlers initiaux, afin de prouver ses capacités financières.
Ce document bancaire, portant le sigle de la Bank of Jiangsu Co., n’aurait en effet jamais été édité par ladite banque, comme elle l’a indiqué à Bloomberg par voie de mail en réponse à cette rumeur. Dès lors, cela jetterait un froid sur une transaction qui – selon les dires de Fininvest et de Sino-Europe Sports – suit son cours vers une issue positive. Pourtant, l’édiction d’un faux document pourrait être une raison suffisante pour mettre fin à ce processus de vente.
L’AFP rapporte de son côté que la holding appartenant à la famille Berlusconi a annoncé ne pas confirmer « avoir reçu le document en question ». Toujours selon cette agence, une source proche du dossier confirme que les négociations ne sont pas interrompues et qu’elles n’ont pas lieu de l’être, la solidité financière de ce consortium d’investisseurs chinois ayant été vérifiée par différents organismes compétents.
De son côté, Sino-Europe Sports a bien évidemment démenti l’information de Bloomberg via un tweet de l’agence de communication qu’elle utilise régulièrement pour faire part des avancées dans la vente du Milan :
#SinoEurope Sports e #Fininvest non confermano i contenuti ennesimo articolo di #Bloomberg e proseguono su closing entro2016 @AcMilan #Milan
— Community Adviser (@CommunityGroup_) 21 septembre 2016
Bien que Bloomberg soit une agence réputée pour son sérieux, on peut logiquement être en droit de douter de cette information. En effet, il faut rappeler que Fininvest a déjà reçu 100 millions d’euros d’acompte (15M lors de la signature de l’accord de négociations exclusives puis 85M il y a quelques jours) sur les 740 millions annoncés pour la totalité du deal. Dès lors, il semble difficile d’imaginer que le consortium puisse avoir décidé de se délester d’une telle somme pour rien. En outre, tant du côté de la holding italienne que de Sino-Europe Sports, l’optimisme a toujours été de mise, comme en témoignent les communiqués communs régulièrement publiés par les deux entités pour annoncer des négociations efficaces en vue d’une concrétisation de la vente avant la fin de l’année 2016.