Berlusconi : « On ne peut plus acheter comme en 90 »
La double cession de Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic a été dictée par le « bon sens » dixit le président Berlu. Le Milan actuel est « une équipe » excellente. Ce bon vieux s’est fendu de déclarations croustaillantes aux micros de Milan Channel pour faire le point sur la situation du club rossonero new-look pour la saison 2012-2013. « La situation économique ne permet plus les dépenses des années 90. On ne peut plus acheter de grands joueurs comme ceux qui ont marqué ces dernieres années. Nous devons construire une grande équipe grâce aux jeunes », ça sent le déjà étendu ailleurs dans la bouche du politicard avisé…..
Etude de cas par le boss : « Sur la base des comptes que nous avons, nous pouvons offrir X. Si la demande est plus haute, nous ne pouvons pas conclure le contrat. Cela me semble être une position correcte », dit-il en se reférant évidemment au mercato actuel.
« Aucune équipe ne peut être toujours au plus haut niveau. Je le sais bien, j’ai pris le Milan quand il était en train de faire faillite. Je me suis amouraché du Milan quand il ne réussissait jamais à gagner un titre de champion. Ça suffit que l’équipe conserve de la personnalité et du caractère. Il faut toujours entrer sur le terrain pour gagner, pour être les patrons, pour l’emporter et s’amuser. Ce doit être un modèle d’équipe et cette mission ne changera jamais », continue t-il.
« Le Milan a brigué des succès uniques, je ne crois pas qu’il ne puisse pas jouir de la confiance de ses supporters. Dans le football, il y n’a pas la garantie de gagner si on dépense. Il faut continuer à être présents sur le mercato, et aller prendre les joueurs qui complètent le tableau et bâtir » « Barcelone l’a fait. Souvenez vous que le grand Milan est parti des jeunes : Maldini, Baresi, Costacurta »
Le Milan a essayé de retenir se deux stars confirme t-il : « En juin, nous pensions que c’etait réglé mais Leonardo nous a contacté, la pression du PSG s’est accentuée puis une offre est arrivée aussi pour Ibrahimovic :les deux propositions nous ont fait reconsidérer la situation et prendre une décsion de bon sens. Il n’était pas possible d’introduire de l’argent frais dans le Milan comme cela a été fait les années précédentes ». « D’autant qu’en attaque, l’absence d’Ibra ne se fera pas sentir : nous croyons beaucoup en Acerbi »
La métamorphose avec les adieux de beaucoup de vétérans n’est pas synonyme d’affaiblissement selon lui : « Je crois que ce Milan est une équipe excellente et il nous donnera satisfaction. Nous avons rajeuni l’effectif, comme tout le monde nous le demandait. Les joueurs qui sont ici sont déjà grands ou peuvent le devenir », affirme t-il.
Un passage de légende sur les ventes « douloureuses »: « Qui n’aurait pas voulu voir encore Seedorf par exemple ? Le temps passe pour tous. Nous avons dit adieu à beaucoup de joueurs y compris Pirlo. C’est un choix qui répond aux exigences du budget«
L’hypothèse du retour de Ricardo Kakà : « Je n’ai pas approfondi le sujet avec Galliani et avec les autres dirigeants. Kakà est resté en nos coeurs comme joueur et comme homme. Je ne ferme pas la porte à cette possibilité, il faut voir dans quelles situations peut se faire ce retour. Kakà est un des joueurs qui a marqué l’histoire du Milan. »
« La nouvelle tendance interne » est aussi caractérisée par le rôle de premier ordre de Barbara Berlusconi : « Ma fille et Adriano Galliani sont en parfait accord. Cette union qui regarde vers l’avenir et le développement de la marque dans le monde et bénéfices que cela peut apporter dans l’avenir. Nous entendons conserver la primauté d’équipe la plus titrée du monde » poursuit-il.
Alexandre Pato se détache : « Le numéro 9 convient pour Pato parce que c’est un goleador, il n’a que le but en tête et doit jouer en pointe. Boateng il porterait aussi bien le 9, mais le 10 lui va bien aussi, il peut être aussi bien un grand metteur en scène qu’un grand réalisateur » termine le président.
Et pour terminer le gratin : le sujet des investisseurs étarngers dans le club, véritable arlésienne qui revient sans cesse sur la table : »Il aura peut-être des investisseurs étrangers : je suis ouvert à tous ceux qui veulent donner un soutien économique à notre équipe, en se rappelant toujours que nous avons le rêve, au premier rang dans notre coeur et dans notre tête, qu’est le bien du Milan. Tout ce qui est pour le bien du Milan est souhaitable. »
