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Balotelli, Mario

Mario Balotelli Barwuah

Né le 12 août 1990 à Palerme

Poste : Attaquant

Jamais un joueur italien, d’origine immigrée, n’avait autant suscité l’attrait des médias, des questionnements d’ordre sociologique ou encore des interrogations sur le visage à venir de la Squadra Azzurra. Mario Balotelli Barwuah, né à Palerme le 12 août 1990 est bien le symbole de cette nouvelle Italie, qui compte désormais en son sein de nombreux jeunes italiens d’origine étrangère, viscéralement attachés à leur pays de naissance. Le jeune Mario est adopté à l’age de 3 ans par la famille Balotelli, après que ses parents naturels aient déménagé à Brescia, et placé leur fils en adoption, ne pouvant plus assumer son éducation de manière convenable. Car les premières années de vie du petit Mario ne sont pas sans repos; il subit à l’age de 2 ans une opération complexe, qui le contraint à séjourner plusieurs mois à l’hôpital, suite à une malformation de l’abdomen. La famille Balotelli rejointe, et désormais prêt à démarrer sa « nouvelle vie », Mario débute sa carrière à l’age de 5 ans, dans un petit club de quartier de Brescia. Il évolue ensuite dans le club de San Bartolomeo, installé à la périphérie de Brescia, à partir de 1998.

Et ce jusqu’en 2001, année ou il rejoint la primavera de Lumezzane, formation de Serie C1, installée dans la région de Brescia, afin de rester proche du cocon familial. Il y effectue ses gammes, et convainc peu à peu l’encadrement du club rossoblu. Point d’orgue de sa formation, il débute chez les pros de Lumezzane le 2 avril 2006, à 15 ans et demi, lors d’une rencontre l’opposant à Padova, faisant de lui le plus jeune joueur de l’histoire ayant débuté une rencontre en Serie C1. A l’été 2006, plusieurs formations européennes font les yeux doux au jeune Balotelli, dont l’Inter et Barcelone. Le club catalan en reste au stade des renseignements, au contraire de l’Inter, qui se montre persuasif. Les nerazzurri décrochent la signature de Balotelli le dernier jour du mercato estival, sous la forme d’une copropriété. Il est incorporé aux allievi en début de saison, mais il se distingue très vite par sa technique et ses qualités athlétiques. Il rejoint donc à la mi-saison la primavera de l’Inter.

La saison 2006/2007 est couronnée de succès pour la primavera nerazzurra, qui remporte le championnat au terme d’une finale décisive, ou Balotelli se distingue par un but. Des performances qui ne laissent pas indifférent Roberto Mancini, qui dirige alors l’Inter depuis 2004. Mancini intègre le jeune trublion à l’équipe A à l’occasion de la saison 2007/2008. Ses débuts sont de nouveau couronnés de succès : il se distingue, trois jours après sa première apparition en Serie A, par un doublé face à la Reggina le 19 décembre 2007 lors des huitièmes de finale de la Coppa. Le numéro 45 nerazzurro remporte son premier titre de champion à l’été 2008, à 17 ans seulement. Dans la foulée, il prolonge son contrat avec l’Inter pour trois années supplémentaires.

Parallèlement à son émergence à l’Inter, Balotelli fait ses débuts en Nazionale à 18 ans, peu après avoir officiellement acquis la nationalité italienne. Il évolue chez les U-21 italiens entre 2008 et 2010, inscrivant 6 buts en 16 matchs.

La saison suivante, sous l’égide de José Mourinho, il devient le plus jeune joueur de l’histoire de l’Inter à avoir marqué en Ligue des Champions (3-3 face à l’Anthorsis Famagouste). Ses premiers déboires de footballeurs débutent cependant; il est sanctionné en mars 2009 après avoir insulté la tifoseria de la Roma. Il est toutefois victime de chants racistes en avril 2009, entonnés par un groupe de supporters de la Juventus, qui conduisent la FIGC à insérer une règle autorisant la suspension d’un match si un tel cas de figure venait à se reproduire.

La saison 2009/2010 est morcelée pour l’attaquant nerazzurro, toujours sujet à de nombreuses sautes d’humeur, ajouté à ses relations compliquées avec le singulier José Mourinho. On retient notamment son jet de maillot à la fin de la rencontre aller des demi-finales de la Ligue des Champions face à Barcelone, ce qui lui vaudra d’assister aux rencontres suivantes depuis le banc de touche. Ses relations avec l’Inter, ainsi que son manque de temps de jeu finissent de sceller son départ en fin de saison. Manchester City, entraîné par son mentor d’alors, Roberto Mancini, le fait signer le 13 août 2010, après 86 matchs et 28 buts sous le maillot nerazzurro. Il s’agit là d’un pari risqué pour la formation mancunienne, qui a déboursé pas moins de 28 millions d’euros pour s’attacher des services du fantasque attaquant italien. Dans le même temps, Balotelli honore sa première cape chez les A italiens, convoqué par Prandelli le 6 août 2010.

Sa première saison chez les citizens est celle de l’adaptation, avec 10 buts en 28 matchs. La saison suivante est la plus aboutie pour l’international azzurro, et pour cause; il dispute 32 rencontres, et inscrit 17 buts toutes compétitions confondues. Il offre notamment une passe décisive à Aguero lors de la 38ème et dernière journée de championnat face à QPR, qui offre le titre de champion à City, au nez et à la barbe de United. Dans le même temps, il marque son premier but en Nazionale en novembre 2011 face à la Pologne. Cependant, ses performances d’éclat demeurent sporadiques, car Balotelli fait la une des tabloïds anglais, et non ceux des quotidiens sportifs anglais et italiens. Tirs de fléchettes sur les joueurs de l’équipe jeune de City, pétards allumés à domicile, intrusion dans une école primaire… l’actualité Balotelli est bien loin des carrés verts, et monopolise la rubrique faits divers. Du nectar pour les tabloïds anglais, friands des personnalités extravagantes.

Des dérapages à répétition qui n’effraient néanmoins pas Prandelli, qui décide de le retenir pour l’Euro 2012, après avoir au préalable mis en garde l’attaquant citizen. Après un début d’Euro moyen, ou il manque notamment plusieurs occasions décisives. L’histoire retiendra surtout sa performance exceptionnelle en demi-finale face à l’Allemagne, ou il inscrit un doublé qui permet à l’Italie de rejoindre la finale de la compétition, perdue ensuite face à l’Espagne.

Ce bon Euro 2012 n’est cependant pas réédité sous les couleurs de Manchester. La saison 2012/2013 est de fait celle de la rupture avec City, et notamment Mancini, lassés des écarts de conduite à répétition de leur poulain, malgré la protection de tous les instants de Mancini, à l’origine de son arrivée. Milan se positionne dès la fin 2012 sur l’attaquant mancunien, qui n’a jamais caché son envie d’évoluer en rossonero, notamment lors de sa période interiste, s’offrant même le luxe de poser avec le maillot du Milan lors de l’émission de divertissement « Striscia » diffusée sur Mediaset. De plus, Balotelli avait à de nombreuses reprises émis le souhait de revenir en Italie, la vie à Manchester ne l’ayant jamais vraiment convaincu. Après un jeu de poker-menteur savamment entretenu par Galliani et Berlusconi (qui qualifiera notamment Balotelli de « pomme pourrie ») le trublion italien signe au Milan le 31 janvier 2013, après trois années infructueuses en Angleterre. Cette arrivée suscite la folie à Milan, et ce dès l’arrivée de SuperMario dans l’aéroport milanais de Malpensa. Ses débuts sont tout aussi heureux; il marque son arrivée par un doublé face à l’Udinese à domicile, puis récidive la semaine d’après face à Cagliari, offrant un résultat nul décisif aux siens. Désormais dans son club de coeur, dans son Italie chérie, Balotelli a désormais tous les ingrédients pour réussir; un nouveau dérapage scellera probablement son avenir au plus haut niveau.

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