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B.Berlusconi : « Miser sur les jeunes sans renoncer aux Top players »

Décidément, le quotidien sportif FourFourTwo aime parler du Milan. Après la une du mois de mars de Mario Balotelli pour l’édition anglaise (à relire ici), c’est la nouvelle administratrice déléguée du club, Barbara Berlusconi, qui a été interviewée par le magazine dans sa version version italienne. Elle évoque pele-mêle son engagement fort au sein du club détenu par son père, la perte d’attractivité du football italien, et la nécessaire conciliation entre football et business. Verbatim :

Quand votre père est arrivé au Milan, vous n’étiez pas encore née. Quel est votre premier souvenir rossonero ?

« Je n’en ai pas vraiment un en tête. Très petite, mon père m’amenait assez souvent à San Siro. Depuis lors, je ne cesse de mes réjouir des victoires et de subir les peines du Milan. »

Quelles sont vos vraies relations avec Galliani ?

« Au cours de ces derniers mois, nous avons eu une forte confrontation sur différents points mais au jour d’aujourd’hui, cet épisode a eu des effets positifs pour moi. Cette confrontation concernait des aspects du club qui devaient changer pour assurer son avenir. Aujourd’hui, nos rapports sont bons et notre collaboration n’en est que plus bénéfique. »

Le  football est un monde très masculin. Comment voyez-vous les femmes dans le football ?

« Je ne veux pas que l’on voie la présence des femmes comme un mérite ou de la valeur ajoutée, mais simplement comme un fait. Les femmes jouent de plus en plus un rôle clé dans les clubs de football, et ce parce que les clubs sont désormais des entreprises et le football est une véritable entreprise. Dans toutes les entreprises, le nombre et l’importance des femmes n’ont cessé de croître. »

Pourquoi est-ce que le football italien a perdu tout son charme en si peu d’années ?

« La concurrence européenne a gagné des parts de marché saison après saison, soustrayant à nos clubs des parts importantes de marché. En 2000, trois des cinq plus grands clubs étaient italiens. Aujourd’hui, nous sommes loin derrière. Le modèle du football à l’avenir est un mélange de succès sportif et de capacité à générer des recettes commerciales. Et les meilleurs résultats sur le terrain vont à ceux qui ont été capables de se doter d’une structure et d’une stratégie commerciale efficace. »

Vous pensez à qui comme exemple ?

« L’Allemagne, avec des stades qui appartiennent aux clubs et qui possède de riche sponsors. Ce pays a su créer un système vertueux sans faire de folies. C’est cet exemple que nous devons suivre : des comptes dans le vert, des stades pleins, des activités commerciales prolifiques et des jeunes sur le terrain. Ensuite, nous devons toujours nous rappeler que le football n’est pas qu’une entreprise pour ceux qui gagnent des millions d’euros , mais aussi pour les nombreux emplois qu’il crée. »

Donc, pour vous, le football, c’est du business ?

« Il génère un chiffre d’affaire de l’ordre de huit milliards dans notre pays mais, surtout, produit pour l’état des recettes de plus d’un million d’euro. C’est pour cela, sans compter les 40 millions d’amateurs de football que le football n’est justement pas un divertissement comme un autre. »

Barbara-Galliani-tribune

Avez-vous des idées pour relancer le Milan d’un point de vue sportif ?

« Ce sont des questions relevant de la compétence d’Adriano Galliani. Le Milan est confronté à une importante réorganisation. Le club doit se préparer au mieux pour affronter les défis d’un football qui a beaucoup changé. Nous mettons l’accent sur ​​les jeunes, sur une structure d’observateurs capables de dénicher de nouveaux talents dans le monde. Mais sans renoncer à acheter de grands joueurs. »

Que préférez-vous : créer une équipe forte sans dépenser ou générer de l’argent pour construire une équipe forte ?

« Les deux. L’objectif est d’engager de jeunes talents avant qu’ils ne deviennent des top players et que leur prix d’achat devienne, pour nous, impayable. Augmenter nos recettes est un objectif très important pour le club. Ainsi, nous pourrions nous autofinancer, améliorer notre structure et nous permettre l’achat de quelques top players supplémentaires. C’est notre challenge qui donnera ses premiers résultats à moyen terme, c’est-à-dire pas avant 3 ans. »

Le choix de Seedorf a été convenu avec votre père ?

« Non. Ça a été un choix de mon père qui a toujours respecté en tant que professionnel et en tant qu’homme. »

Qui a été le meilleur entraîneur du « Milan berlusconien » ? Quel joueur symbolise le mieux son Milan ?

« Je ne saurai pas n’en citer qu’un seul. Beaucoup de gens ont contribué à nos succès. »

Vous êtes une mère de deux enfants en bas âge. Comment concilier votre rôle de mère et celui qui vous occupe au Milan ?

« Je suis une femme privilégiée car je peux compter sur des personnes de confiance qui m’aident à suivre mes fils. Par ailleurs, j’ai deux alliées très précieuses, ma mère Veronica et ma sœur Eleonora. Donc, je peux compter sur beaucoup d’aide au cours de la journée, afin de gérer mes garçons, leurs mouvements, sans être dans une angoisse constante. Je suis chanceuse mais ce n’est pas toujours facile. Les engagements sont toujours plus importants et la pression est souvent au rendez-vous. L’affection est le centre de mes valeurs mais mon travail exige que je sois toujours présente. »

Qu’est ce que signifie, en 2014, d’être la fille de Silvio Berlusconi, président du Milan ? Il y a les envieux, qui sont pour la plupart des frustrés, qui disent que vous êtes une pistonnée. Et de l’autre coté, il y a ceux qui voient une femme de 29 ans cultivées et prête à prendre la tête du club. Que répondez-vous aux uns et aux autres ?

« Tout le monde a le droit d’exprimer ses opinions et, je le répète, je suis dans une position privilégiée. Ça me plairait que je sois jugée sur le contenu et les idées que j’ai mise en avant pour les trois prochaines années au Milan. Les critiques ne me dérangent pas lorsqu’elles sont constructives. J’aime discuter et prendre en considération les avis des autres. Ensuite, il est nécessaire de prendre des décisions. Surtout lorsque vous vous sentez convaincu. »

Barbara

Une bonne partie de la classe des dirigeants dans le foot italien détiennent des postes de direction des gouvernements fédéraux avant la chute du mur de Berlin. Avec tout le respect dû aux personnes, ne serait-il pas bon qu’ils laissent leur place ?

« Je n’ai pas l’habitude d’utiliser l’excuse générationnelle comme une massue contre ceux qui sont là depuis plusieurs années. Il y a des gens qui sont prêts et valides, bien que plus jeune, à apporter une valeur ajoutée grâce à leur expérience et leurs capacités. Cependant, je suis convaincue qu’un certain renouvellement est toujours souhaitable pour éviter que des groupes d’intérêts bloquent certains changements nécessaires. »

Est-il vrai que Milan veut construire son propre stade ?

« Je confirme que nous sommes en train d’évaluer des alternatives à San Siro. Mais aucune décision n’a encore été prise de par la complexité du dossier. Des études plus approfondies doivent encore être effectuées avec mes collaborateurs. »

Pensez-vous qu’il existe un moyen efficace pour lutter contre le problème des stades en Italie ?

« Oui. Les stades en Italie sont dépassés. La plupart ont été construits pour la coupe du monde 1990. Mais de nos jours, un stade doit être un lieu où le divertissement ne se résume pas à 90 minutes d’un match de foot mais bien un lieu de divertissement sept jours sur sept. J’aimerais voir des familles passer tout l’après-midi du match de football à l’intérieur d’une structure qui peut fournir à ses clients des restaurants, des bars, des salles de gym, des salles de réunions et de conférences… ce n’est que de cette manière que nous pourrons augmenter nos profits. »

Quelles sont vos impressions à propos de Thohir ? L’Inter, c’est un derby historique ou justement dans le football moderne, un rival comme les autres ?

« Thohir est une personne cordiale et disponible. J’ai un grand respect pour nos cousins. Je ne peux définir l’Inter comme une équipe banale, il y a une grande rivalité entre les deux équipes mais il y a aussi beaucoup de respect. C’est une coutume historique pour Milan et les Milanais. »

Racisme, incivilité, tribunes fermées ensuite ré-ouvertes par la justice sportive qui est incapable d’appliquer ses propres règles. Qu’est qu’il faut pour faire face à tous ces phénomènes ? 

« Sur le racisme, je me suis déjà exprimée plusieurs fois. Pour moi la tolérance zéro doit s’appliquer. Pendant trop longtemps, on a fait semblant de ne rien voir n’y de rien entendre. Après l’épisode Boateng, cela a changé pas mal de choses. »

Le fair-play financier est-il une utopie ou un ensemble de règles qui fonctionnent bien entres-elles ? Cela vous fait-il peur ? 

« Nous allons voir si c’est un slogan ou s’il sera bien appliqué, car il exige une gestion totalement différente. Les clubs ont des limites strictes quant a la capacité de couvrir les pertes. Et non pas parce qu’ils ne le veulent pas mais parce qu’on ne peut plus ce permettre ce genre de chose. Milan, comme d’autres clubs italiens est appelé à surmonter le « défi de la modernité ». Nous devons nous structurer pour être compétitif sur le marché des transferts, pour attirer de nouveaux partenaires commerciaux, se tourner vers les pays émergents, accroître la notoriété de la marque AC Milan, renouveler les installations, gérer le mercato sous tous les angles et surtout diversifier les revenus. Tous les efforts ne sont plus simplement tournés sur le plan sportif. »

 Mais êtes vous convaincue par le Fair-Play financier ?

« Aujourd’hui, c’est la seule approche possible. Et pas seulement parce que c’est l’UEFA qui nous l’impose mais parce que j’en suis convaincue. Aujourd’hui seulement 9% des ressources de financement du club est constitué de ce qu’elle possède elle-même ou du capital propre. Les lignes de crédit avec les banques sont très importantes aujourd’hui. Cela signifie que les clubs possèdent pas ou peu de choses, et que si un jour les banques ne peuvent plus supporter les efforts demandés, tout risque de s’effondrer. »

La succès d’un club passe avant tout par le terrain ? 

« Les résultats sur le terrain sont indispensables, mais il n’y a pas que ça. A la fin des années 90, beaucoup de clubs ont investi sur les droits TV et n’ont pas renouvelé leurs structures sportives pour créer de la valeur. En ce sens, un club comme Arsenal a choisi un autre chemin : moins de résultats sportifs, mais plus de performances dans les résultats commerciaux. Vous pouvez aimer ou pas mais, c’est un modèle que tout le monde doit surveiller avec intérêt. »

Pour vous le football est un spectacle comme les autres ? 

« Pas vraiment, c’est une déclaration simpliste. Cependant notre but est aussi de créer du spectacle et du divertissement. Mais le football, c’est plus que cela. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, dans le foot, il n’existe pas de différence sociale, raciale, politique ou économique. Le football nous rend tous libre et égaux. Les émotions du maire de Londres sont partagées par l’enfant des banlieues de Soweto  les descendants des Incas à Lima, comme les employés de métro à Tokyo. Le football est la langue du monde, parce que vous n’avez pas encore quoi que ce soit sur la planète qui réunit autant de personnes et qui permet de s’identifier aussi facilement. »

Il est vrai que vous allez ouvrir un nouveau musée ? 

« Le musée n’est qu’une partie du projet qui est en cours, et que je voulais vraiment. Tout d’abord, le Milan a changé ses locaux pour s’installer via Aldo Rossi. Maintenant, nos bureaux sont modernes, et ils ont été conçus par un célèbre designer italien Fabio Novembre. Mais le nouveau siège sera un véritable pôle d’attraction ouvert à tous, aux italiens et étrangers qui veulent venir nous rendre visite. Ils trouveront le musée, une boutique et un restaurant. Tout cela au nom de l’innovation et du design. Un lieu qui permettra chaque jour à entrer en contact avec nos fans de Milan. »

  • Pepito merci,finalment je suis pas seul a s’avoire que le milan a comis l’eurere grave de vendre un joueure aussi talantieux que pato,jusqu’a present ancelotti parle du talent de pato,je detester alegri avant mais ca se renforcer apres le depart d’alexandre rodriguez da silva(pato).

  • awialherzeidane

    Wai de nveaux joueurs ok mais commencez d’abord par la defense ! Elle est à chier

  • Pépito

    Hachim Mastour est un futur prétendant au ballon d’or. mais il ne peut pas jouer en équipe A il n’as que 15 ans. Je crois qu’il faut avoir minimum 16 ans pour commencer en équipe A donc l’année prochaine il effectuera surement ses débuts en équipe première et là ça va faire mal!!!!! 😉

  • pato4ever

    @Sambiasi Je suis en tout point d’accord avec toi sauf sur le cas de Abate pour moi je voudrais qu’on le garde et qu’on lui cherche une doublure ou un bon joueur pour l’aider sur son couloir.
    Et en défense Alex est un peu vieux. En gardien il y’a le petit Gabriel. Mastour il a quel âge????Si il a 16-17 ans il serait de le faire jouer. On va pas attendre que de grosses écuries le récupère.
    @Pepito & El sha92 Très bon joueur dont la carrière a été gaché par toutes ces blessures j’oublierais jamais son but en 23secondes contre le Barca.

  • Pépito

    Je l’ai toujours dit y fallait pas vendre Pato!!!!!! Putain mais quelle erreur putain quand j’y repense j’ai envie de tout casser!!!

    • El Shaarawy92

      ils étaient obligés car pato était blessé et qu’il devait aller en championnat plus faible pour se récupérer (dans son pays)

  • pato4ever

    @Sambiassi Même à ce prix la je ne vends pas DS.

    Sa m’étonnerait que des top players viennent au Milan cette année parce que je ne pense pas qu’ils seraient intéressés par une europa league(ou pas sa dépendra du classement).Et en plus si c’est pour recruterdes ex soi disant top players à moindre coût ou gratuitement ce n’est pas la peine autant garder nos joueurs de valeur balancer 3-4 chèvres(s ava ètre chaud personne ne les veut)et misersur les jeunes c’est tout pour l’instant et enfin recruter quelques jeunes talents qui vont forcément pointer leur nez pendant cette coupe du monde.

    • Sambiasi

      Moi non plus je ne veux pas que DS parte, avec Rami c le seul bon défenseur qu’on a, je préfèrerais à choisir un départ d’abate. Selon les départs il faudra par contre recruter.si Balo, ElSha, Honda, Kaka, Taraabt, Pazzini restent, on sera assez armés offensivement pr être compétitif, il faudrait juste le départ de Birsa, Matri et Robinho pr l’arrivée d’un joueur( Muriel,Cerci,ou pourquoi pas Lacazette, super joueur,non?? ). A ce moment là les départs au milieu de Nocerino et Muntari pourraient ns permettre d’acheter un joueur, genre Song. Le plus gros chantier est en défense, les départs de Mexes, constant, Emma et Abate pourraient profiter à Willems, Doria, Alex et Murru. Je parle pas du gardien, a part Perin g pas d’idées… En y incluant des joueurs comme Cristante, Petagna et mm peut être Mastour, l’équipe pourra être compétitive, tu ne peux pas virer 10 nuls, et faire monter 10 jeunes en equipe premiere,2-3 par saison est le grand maximum.Il faut qu’on garde une ossature composée de nos meilleurs joueurs( au moins 5-6) et la renforcer avec des jeunes talentueux, et des tres bonnes recrues.

  • Sambiasi

    Je pense plutôt que le real va ns faire une offre du genre: 18-20M + Casillas contre DS.

  • El Shaarawy92

    Petite info, paraît que le Milan s’intéresse à Diego Lopez qui est le gardien du Réal de Madrid
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  • C’est vrai elle est ambicieuse,mais elle parle comme si les resultat actuel ne son pas assez genant.et arsenal ne doi pas etre un model pour le milan, eu n’on pas l’abitude de gagner, contrairement a nous.forza milan.forza b.

  • Sambiasi

    Une femme avec de la poigne, qui a l’air compétente, avec des idées bien précises et de l’ambition pr notre club, ça fait du bien. Je suis pas forcément pr les femmes ds le milieu du foot concernant l’aspect sportif ( transferts, gestion interne…) mais le moins que l’on puisse dire est qu’elle a sa tête sur les épaules, une vision moderne et rafraîchissante ne ns fera pas de mal, on en mm grandement besoin, Forza Barbara

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